Chapitre vingt et un

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Bien le bonjour!

Je me permets d'interrompre un instant votre lecture, mais c'est pour la bonne cause: vous! Vous qui votez, qui avez ajouté Annabelle Toussaint à vos listes de lectures, ou êtes au rendez-vous pour continuer de lire cette histoire. Merci! Merci à vous!

J'en ai remercié certain(e)s en privé, mais j'ai toujours peur de "déranger". Sur Wattpad, je me sens toujours un peu comme à la bibliothèque, où j'ose rarement mettre des comm' (même quand j'aime beaucoup ce que je lis) comme s'il fallait se taire pour ne pas ennuyer les autres dans leur lecture. Ouais, c'est bizarre, mais j'suis sûre que je ne suis pas la seule dans le cas! (Rassurez-moi! :D )

Du coup, voilà: tire groupé! Un tout grand MERCI à vous. J'espère que vous prenez et continuez de prendre autant de plaisir à lire que j'en aie à écrire cette histoire.

A présent, retour vers notre Anna. Des bisous! :*


P.S.: Et rappelons-nous, laisser des comm' ne fait pas de bruits chez les autres lecteurs :D

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Vingt-deux jours. Dans vingt-deux jours, elle retrouverait monsieur Devereux à sa descente du Ferry à Calais. Elle le verrait de loin sur le quai. Elle rirait de le voir se frotter les mains comme si elles gelaient, tel qu'il le faisait lorsqu'il ne voulait pas trahir son impatience - et la trahissait plus sûrement. Après l'avoir aperçue, il regarderait autour de lui de crainte qu'on ne remarque ses yeux rougis par un bonheur trop grand. Le même que le sien.

La cage thoracique secouée par la toux, Annabelle laissa tomber l'épingle dans l'évier. La nausée la reprit. Heureusement, la cuvette était à côté.

Le souffle court et le front constellé de sueur, elle se passa de l'eau sur le visage avant de se brosser à nouveau les dents. Depuis quand était-elle dans cet état? Depuis "moins vingt-cinq" ou "moins vingt-six" jours, peut-être. Elle allait devoir se résigner à se rendre chez un médecin anglais. Le projet d'attendre son retour en France pour consulter commençait à devenir ridicule. Voir dangereux.

Nonobstant, imaginer devoir se rendre au village par ses propres moyens l'épuisait à l'avance. Elle craignait d'avoir dépassé le stade où ses capacités lui permettraient de faire les trajets à pieds.

Elle soupira et quitta l'aile en s'obligeant à se tenir droite malgré ses muscles fatigués par les quintes acerbes qui les fustigeaient.

Entrer en cuisine pour le petit-déjeuner était l'épreuve morale de la matinée. Pour l'heure, elle avait une bonne résolution à faire valoir pour la pousser à y pénétrer.

Elle salua le petit monde rassemblé et avisa la gouvernante donnant ses instructions à Mrs Logan. « Mrs Hodgson. » appela-t-elle doucement.

Depuis ses déboires avec son neveu - toujours en fuite -, la dame pinçait les lèvres et l'évitait dès qu'elle la voyait. Elle ne savait comment se comporter avec cette pauvre enfant qui avait échappé au pire. Qui avait supplié le châtelain d'épargner son agresseur. Sa propre chair et sang. Aucun doute que le fils de sa sœur aurait été abattu par le canon du Duc, fin tireur, si elle n'avait intercédé pour lui.

Contrairement aux Campbell qui s'inquiétaient de la voir s'éloigner d'eux, Mrs Hodgson ne pouvait que comprendre et même s'en féliciter. Mais aujourd'hui, elle n'avait d'autre choix que de lui faire face, lèvres pincées ou pas. « Oui, miss Toussaint.

- Auriez-vous prévu de vous rendre prochainement au village? Je crois couver quelque chose. J'aimerais me rendre au cabinet du docteur... Lutz? C'est bien ça?

Annabelle Toussaint [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant