Chapitre 24

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Il ne me reste que deux jours de travail avant d'être en congés. J'ai tellement hâte de pouvoir profiter des journées ensoleillées et de leurs chaudes soirées. Je n'ai pas encore de programme défini, mais j'aimerais bien partir quelques jours. C'est dans cette optique qu'après mon réveil, je cherche une location de dernière minute. Si je trouve quelque chose de convenable, j'enverrai un message à Lyna pour lui proposer de m'accompagner. Ça pourrait être génial. Je nous vois déjà, toutes les deux, enchaîner les sorties aux clubs ou bars. Rencontrer de nouvelles personnes. Ça aiderait sûrement ma meilleure amie à y voir plus clair au sujet de Diego.

Oh lala, je vais être en retard si je ne me prépare pas de suite. Je termine d'envoyer les mails aux propriétaires des maisons de location, et fais ma toilette rapidement. J'attrape ensuite une pomme que je mangerais en route. J'espère que la route sera dégagée. J'ai horreur d'être en retard.

J'arrive au refuge avec un quart d'heure de retard. Heureusement que Fabian m'a remplacé à l'accueil. Je sais que je vais récolter ses réflexions à peine après avoir poussé la porte d'entrée. Malgré son plus jeune âge, il est le genre de garçon qui pense avoir tout vu et tout vécu. C'est le fils à papa par excellence. Je me demande bien ce qu'il fait ici. Monsieur est pourtant, selon ses dires " un excellent commercial qui sait vendre tout et n'importe quoi à n'importe qui " . Je ne l'ai jamais vu donner de l'attention aux animaux. Lorsqu'il travaille, il se contente de faire des remarques souvent désobligeantes à nos collègues. Je me souviens d'une fois où il a ouvertement critiqué le style vestimentaire de Lola.

Je franchis la porte et immédiatement, j'entends un souffle d'exaspération. Les yeux marron de Fabian me fixent.

— Enfin t'es là ! Je n'ai pas que ça à faire de te remplacer ici ! Je ne manquerai pas de signaler ton retard. Si tu ne sais pas mettre un réveil, je peux t'apprendre, souffle-t-il l'air blasé.

La journée commence bien. Je rêve de lui répondre d'aller se faire foutre, lui et ses commentaires.

— Et moi je peux signaler ton sens des relations humaines. Pour un commercial si talentueux, t'as encore des progrès à faire, répliqué-je en prenant place derrière le bureau.

Alors que mon collègue méprisant rassemble ses affaires, le jeune ouvrier entre dans la petite pièce. Ses yeux bleus contrastent avec la couleur de sa peau. C'est la première fois que je vois un blond avoir un bronzage aussi prononcé.

— Bonjour, je voulais vous prévenir que nous aurons bientôt fini le dallage du chemin qui ramène aux cages. Mais le temps que ça sèche, il ne faudra pas marcher dessus, dit-il en dans ma direction.

— Bonjou….., commencé-je avant d'être coupée par Monsieur je sais tout.

— Ok très bien. Vous faites bien de le signaler, sinon les incultes auraient gâché votre travail. On sait pourtant bien reconnaître quand le béton est encore humide. Je vais me charger de le dire aux autres personnes qui travaillent ici. Je ne devrais pas avoir de mal à les trouver. Ils ne sont pas du genre très actif…., répond-il en levant les yeux au ciel avant de reprendre, je suis Fabian, je ne pense pas que nous nous soyons déjà présentés.

Le jeune homme attrape et serre la main tendue vers lui.

— Alex. Merci Callie, passe, euh passez une bonne journée, lance-t-il en rougissant de son erreur avant de retourner vers ses collègues.

Fabian, qui se tient toujours à côté de moi souffle, encore.

— Quel abruti ce mec… dit-il en quittant à son tour l'accueil.

Séduction à risques [ Terminé ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant