Un an. 12 mois. 365 jours. Cela passe vite. Cela passe lentement. Mais je serai au rendez-vous. Parce que ça fait neuf ans que j'attends ça. Parce que je l'ai promis. Parce que j'ai envie de lui montrer qui je suis désormais. Une femme heureuse. Décomplexée. Une mère, une épouse.
Les neuf dernières années sont passées comme dans un rêve. Je me rappelle de chaque moment important, mais le reste est flou. Je me rappelle de ce que j'ai ressenti.
Le chemin que j'ai parcouru avec ma psy. Nos débats houleux. Sa patience. Mes barrières qui s'abaissent les unes après les autres. Ma vulnérabilité. Ma fierté quand je me suis rendue compte de ce que j'avais réussi à faire. Ma douleur quand je repensais à mon ancien moi.
L'évolution de ma relation avec Delphine et Thibault. Quand j'ai arrêté de les appeler Papa et Maman. Quand je me suis rapprochée de Delphine. Quand les vieilles querelles ont été oubliée. Quand ils ont accepté de subvenir à mes besoins pendant mes cinq ans d'études. Quand ils m'ont aidé à commencer ma vie d'adulte. Quand ils ont été l'oreille attentive dont j'avais besoin.
Je me rappelle de ma rencontre avec Judith. Quand on a commencé à devenir proche. Ma peur que cela finisse comme avec Aimée. Puis nos après-midi qui se sont transformées en soirée et nos soirée en nuit. De son soutien sans faille. De sa première relation avec Mathias et de leur rupture. De la notre qui est devenue plus forte encore. De sa seconde relation avec mon frère. Du jour où elle est devenue ma belle-sœur, du jour où je suis devenue tante.
Je me souviens du jour où Lucy a débarqué dans ma vie. De comment j'étais perdue à cette époque là. De notre vie à distance. De notre relation qui n'en était plus une. De notre éloignement. De nos retrouvailles. De notre amour. Du jour où elle est venue habiter avec nous. Du jour où elle m'a demandée en mariage. Du jour où je l'ai épousée. Du moment où j'ai compris que c'était l'amour de ma vie.
Je me rappelle du jour où j'ai appris que j'étais enceinte. De la réaction de ma famille. De l'impossibilité de prévenir le père. Du jour où j'ai accouché. De celui où j'ai expliqué la situation à Lucy. De chaque minute passé en compagnie de ma famille, qui feront éternellement partie des plus beaux moments de ma vie. De mes doutes. De mes peurs. Du déchirement de ne pas pouvoir vivre avec elle chaque jour. Et de son évolution. Parce que c'est la chose dont je suis la plus fière.
Je me souviens de l'ombre d'Automne, qui m'observait à chaque instant.
Je me rappelle de mes parents qui veillaient sur moi.
Je vois les lumières, petits points dans le ciel, si seules, si brillantes, qui me rappelaient que moi j'étais entourée, au moins pour elles. Car les étoiles sont mes meilleures amies. Ces petites lueurs, aussi solitaire que moi.
VOUS LISEZ
Lueurs solitaires
Teen FictionMaëlle ne dort pas, elle en est incapable. Insomniaque depuis sa tendre enfance, elle montait régulièrement sur le toit, avant d'arrêter brutalement. Mais la vie est faite de rebondissement... Deux ans plus tard, cerclé par ses démons, elle ne tient...