Chapitre 29

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— Qui t'a fait ça ? questionne Magnus dans un murmure.

— Camille.

Alexander

Mon alpha ne dit pas un mot. Je ne peux que baisser les yeux quand je vois dans les siens la douleur, la déception.

— Elle est où ? Tu l'as tué ? demande-t-il brusquement.

Son ton de voix est accusateur. Je ne sais pas ce que je dois ressentir. Et à vrai dire, là à cet instant, j'ai peur de sa réaction.

— Non, elle est figée là où elle me détenait.

Il a l'air soulagé. Qu'est-ce que ça veut dire enfin ? M'en aurait-il voulu, si ça avait été le cas !? Je n'en peux plus de tout ça. Il faut vraiment que je sache.

— Tu vas faire quoi ?

Je n'ai pas hâte de sa réponse, il détourne les yeux avant de me répondre.

— Je ne sais pas... souffle-t-il.

Agacé, je me lève du nid d'un seul coup, le laissant derrière moi. Je ne sais pas s'il me suit, mais moi, je monte quatre à quatre l'escalier en colimaçon et je vais sur le toit. J'ai besoin d'air. Je respire à grandes goulées, tout en fermant les yeux.

Je le sens derrière moi, mais il ne fait aucun geste, ni ne prononce aucun mot pour me rassurer. Tant qu'à faire, je vais parler puisqu'il n'est pas en mesure de le faire.

— Elle a essayé de me tuer, deux fois. Elle a tué tout un clan, la compagne de Raphaël. Elle a transformé une douzaine de terrestres, ses mêmes terrestres qui n'avaient rien demander à personnes. Elle s'est servie d'eux pour sa Vendetta. Cette même personne que tu as aimé à menacer de tuer tes enfants. Si je n'étais pas arrivé à me détacher, tes enfants seraient morts et moi aussi. Alors excuse-moi, si j'aurais voulu ou même souhaiter que tu agisses pour la sécurité de tes enfants, mais je te le redis avec ou sans toi... Elle doit être arrêtée ! déclarai-je essoufflé toujours dos à lui.

Il ne répond pas. Bien sûr, il ne sera pas d'accord avec moi. Je dois aller contre lui alors ? Faire arrêter Camille sans son accord ? Elle doit être jugée pour ses crimes, si l'enclave sait qu'elle est couverte, par ni plus ni moins que mon Alpha et que je suis au courant, je ne donne pas cher de ma peau. Je ne suis pas au-dessus des lois et lui non plus.

— Je l'arrêterais ! Je suis prêt mon cœur, tu ne le feras pas seul, je suis désolé... pleur Magnus, dans un gémissement en me faisant me retourner.

Le voyant, les bras croisés sur sa poitrine, recroquevillé sur lui-même, me brise le cœur.

— Je peux comprendre que tu aies mal, que cette pensée te fait souffrir, mais moi, je dois le faire pour protéger mes enfants... tentais-je d'expliquer.

NAÏADEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant