Possédée

Chapitre 53

Mon corps ne répond plus. Je suis incapable de me relever. Les garçons ont du m'éloigner de force du corps, que j'ai essayé tant bien que mal de réanimer, même en sachant que c'était peine perduE. Rose, qui avait accouru prévenir un professeur, est en train de revenir avec Crossman. Stella murmure des choses pour elle même en me tapotant maladroitement le dos. Je vois le professeur observer le corps, sans un mot, et aspirer le sang d'un coup de baguette magique. Calmement, il demande à Albus de m'accompagner à l'infirmerie, et aux trois autres d'aller chercher le professeur Mcgonagall. Mon corps reste inactif. Albus prend sur lui pour essayer de me réveiller. Malheureusement, la fin des cours sonne et bientôt, des dizaines d'élèves viennent se regrouper autour de nous.
"Il n'y a rien à voir. Les enfants, s'il vous plait. Sortez de là." Ordonne poliment Crossman, toujours avec ce même sang froid.
Enfin Mcgonagall arrive, faisant fuir les spectateurs. Elle discute quelque secondes avec le professeur avant de se tourner vers moi.
"Allez à l'infirmerie Tawnsun. Vous êtes visiblement en état de choc."
Albus, bien conscient que je n'y arriverais pas, tente de me relever de force.
"Je m'en occupe Mr Potter. Rester ici avec Mme la directrice, et tachez de lui expliquer tout ce que vous savez."
Puis, avec une force que je ne lui aurais pas cru, le jeune professeur me soulève et, tout en me rassurant d'une voix très calme, il me porte jusqu'à l'infirmerie. Enfin, c'est ce que je crois. Il me repose soudain à terre devant un grand miroir et un lavabo. Par chance, je parviens à me tenir debout.
- Donne moi tes mains. Il faut les laver.
Je le laisse faire, et, interdite, je regarde le sang de mon premier amour s'écouler dans l'évier.
Doucement, il vient ensuite essuyer mon visage, que j'avais enfoui dans mes mains lorsque j'ai eu réalisé. Une larme, une seule, vient rouler sur ma joue. Il l'essuie également, puis remonte ma tête en plaçant sa main libre sous mon menton et vient planter son regard dans le mien.

Je suis immédiatement troublé par le sien et je prend même peur. Je vois l'ombre d'un sourire se dessiner sur ses lèvres, ce qui augmente mon état de panique, mais c'est ce qu'il me dit, de sa même voix calme, qui me troubla plus que tout au monde :

"- Tu as les yeux de ta mère, Evanna."