Chapitre 55

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Personne ne m'a surpris, personne ne m'a suivi. J'entre seule dans cette forêt terrifiante,avec la claire envie de ne pas en ressortir.

J'avance au plus profond des bois, au cœur, là où la lumière du jour ne passe plus et où un froid glacial me prend jusqu'à l'os. Je ne sais pas combien de temps j'ai marché, ni l'heure du jour qu'il est à présent. Je ne réfléchies plus, et avance sans me repérer de sorte que même si je le voulais, il me serait impossible de revenir sur mes pas. Mon seul but est d'attendre la mort ici, dans la nuit et l'air glacé.

C'est tout ce que je mérites. Tout déraille par ma faute. Au moins, en disparaissant, je ne pourrais pas causer plus de problème. C'est ce que je me répète alors que la peur prend doucement place en moi.Des bruits étranges s'élèvent à chacun de mes pas, des frissons me parcourent tout le corps. Je marche jusqu'à ce que mes pieds souffrent et que je n'en puisse plus, de façon à ce que le froid fasse son travail plus vite.
Au bout d'un moment, je trébuche sur une branche, et tombe en m'écorchant les deux mains. Je ne me relève pas. J'écoute le silence bruyant de la forêt. Il me glace le sang et l'obscurité me fait imaginer les pires horreurs. Sans baguette, oubliée sur la scène de crime, je suis complètement sans défense. C'est parfait. Je me redresse, m'adosse à un arbre et ferme les yeux. Seules deux larmes dévalent le long de mon visage. Je tremble sans pouvoir me contrôler, de froid, de peur, d'accablement. Tout mon corps est gelé, je n'en ai plus pour longtemps. J'évite de penser à mes amis et me concentre sur mes parents, qui m'ont poussé à faire ça et à Andrew, qui ne le méritait pas. Je ferme les yeux très fort, empêchant les larmes de couler encore une fois, et enlevant mon pull, j'attends de mourir à mon tour.

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