Possédée

Chapitre 36

Debout aux aurores, Rose a déjà commencé à préparer les sacs.
Quand elle m'entend remuer, elle s'exclame en chuchotant pour ne pas réveiller ses cousines de me dépêcher.
- Rose, il n'est que 6h00 on a tout le temps tu sais.
- Ton père part à quelle heure au travail ?
- 8h00.
- Et il revient vers quelle heure ?
- Généralement vers 20h00.
- Alors on sera là-bas de 9h00 à 19h00.
- Et pour Maria ?
- C'est qui Maria ?
- Ma gouvernante.
- Tu pouvais pas le dire plus tôt qu'il y aurait une autre personne ?
- Y'a aussi Johnn et Jackson. Enfin je ne sais pas si c'est leur vrai nom, je les est baptisés comme ça étant donné qu'ils ne parlent jamais.
- Pardon ? Y'en a encore beaucoup ?
- Non je crois que c'est bon. Mais John et Jackson ne sont pas à la maison durant la journée.
- Alors pourquoi tu m'en parles ?
- J'sais pas.
Elle me jette mon sweat à l'image de mon équipe de Basket-ball préférée à la figure.
- Réveilles toi, belle dormeuse, et descends prendre ton petit déjeuner.
Je ris et la suis, enfilant mon sweat par la même occasion.
En bas, toutes les personnes responsables de l'expédition sont déjà attablées.
Je me sers du jus de citrouille en m'asseyant avec eux.
- Rose ?! Tu as pensé aux gants ? Pour pas laisser d'empreintes ? Demande Albus.
- Et les lampes torches ? T'as pensé aux lampes torches ? Demande James.
- Les gars ! On a pas besoin de tout ça je vous rappelle ! On utilise de la magie !
- Ouais mais c'était pour faire comme dans les séries policières à la télé...
- Ooooooh ! C'est pas un jeu là Al ! C'est la vrai vie.
Cette remarque me ramène brutalement à la réalité.
- Evanna ? Tout va bien ? Me demande Hermione.
- C'est juste que... Je me demande pourquoi il a fait ça... Ma mère a été tuée par la magie mais c'est par sa faute. Enfin, il ne le voulait pas mais c'est à cause de lui quand même. Et puis je me demande pourquoi il ne m'a internée ou abandonnée quand il a découvert que j'avais des pouvoirs, moi aussi.
- Je suis désolé de te dire ça mais... peut être qu'il a fait exprès... pour avoir des rensignements par le biais de ta scolarité. Intervient Scorpius.
- Oui, mais dans ce cas là pourquoi me l'avoir caché ? 
- Il attendait peut être que tu sois prête à adhérer à ses idées ?
- Peut être...
8h00 sonne.
Nous nous mettons en route.
Hermione et Ginny conduisent les deux voitures et patrouilleront dans le lotissement toute la journée tandis que James et Teddy resterons devant la maison à faire semblant de regarder les alentours en quête d'achat futur afin de faire les guets.
Albus, Scorpius fouilleront la chambre de mon père, Harry, Drago et Ron passeront la maison entiere au peigne fin tandis que je m'occuperais avec Rose du bureau.
J'essayerais aussi de convaincre Maria de nous aidez.
Sinon, Ginny a promis de l'assommer avec un bon coup de sort d'oubliettes.

Comme prévu, à 9h00, la maison est vide de toute trace vivante de mon père.
J'entre en première, seule, et fonce vers la cuisine.
Comme je l'esperais, Maria est là, en train de laver le sol.
Je me jette dans ses bras, après trop de moments comme celui ci interdit.
Elle est surprise et ne comprend pas.
Quand elle se rend compte que c'est moi qui la tiens dans mes bras, elle se met à pleurer.
- Evanna, ma petite pomme ! Mais qu'est ce que tu fais ici ? Où diable étais tu passée bon sang ?! Tu n'est pas à l'école ?
- Pourquoi y serais je ? C'est les vacances, Maria.
- Mais... ton père m'a dit que...
- Mon père est un menteur. Il n'est pas qui il prétend être.
- Evanna, voyons ! Me gronde t'elle. Je t'interdis de parler de ton père de cette manière !
- Il m'a enfermé dans ma chambre après que je sois rentrée de l'école.
- Tu te reposais ! 
- J'étais enfermée.
- Alors comment as tu réussi à sortir ?
- Je suis passée par la cheminé.
- Tu es donc la mère Noël maintenant ? Ma pauvre chérie, les cours te tapent sur le crâne. Allez assis toi et j'appelle John pour qu'il te ramène à l'école.
- Maria ! Non je...
- Petrificus Totalus.
Je vois ma gouvernante tomber en avant, complètement immobilisée.
- Désolé, ça devenait long. Me dit Scorpius.
- Merci. Soufflais je, le coeur serré de chagrin.
Maria.
La seule personne qui a toujours été là pour moi.
La seule personne qui a vraiment  comptée dans ma vie.
La seule personne qui croyait en moi coûte que coûte.
En passant devant elle, je ne peux m'empêcher de murmurer "Désolée" en chassant d'un revers de la main les larmes qui me brûlent les yeux.