Chapitre 3

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Le train prend de la vitesse. Où m'emmène t'il ? Je n'en ai aucune idée... Mais j'en savoure chaque instant.
Je regarde par la fenêtre grande ouverte la gare qui s'éloigne en sentant mes cheveux fouetter mon visage.
C'est bizarre, parce que j'ai l'impression de faire une énorme bêtise et pourtant je suis plus heureuse que jamais. Mes gardiens ont déjà dû signaler ma fuite et bientôt, on me retrouvera. Mais j'aurais fait ma rebelle, pour une fois et rien que ça c'était palpitant.
Une fois que le froid a suffisamment mordu mon corps et que la gare n'est plus qu'un petit point a l'horizon, je me décide enfin à rentrer dans le train.
Je parcours le premier wagon tranquillement en cherchant un compartiment de libre, en ouvrant de tels yeux que l'on doit me prendre pour une folle.
Mais cette tapisserie ! Cette moquette ! Ces sièges ! Tout en velour rouge et doux comme de la laine ! Un mélange de neuf et d'ancien se mêle dans un adorable bazar.  Ici et là, des brodures d'or viennent parsemer le décor.
《C'est mon compartiment depuis cinq ans alors je l'ai aménagé comme je le voulais. me dit une jeune fille d'environ mon âge avec deux longues tresses blondes et d'énormes yeux bleus qui brillent autant que les fils d'or qui pendent au dessus d'elle .
- Ha, désolé je pensais que c'était libre.... Mais très jolie déco sinon. Lui dis je en repartant.
- Attends ! me crie elle, tu peux rester si tu veux. Mon amie devrait bientôt revenir mais tu m'as l'air gentille et aussi un peu perdue alors tu ferais mieux de rester non ? Me dit elle en riant.
- Heu, oui, d'accord. Lui répondis je en re-rentrant dans le compartiment.
- J'ai l'impression de ne t'avoir jamais vu... Tu es nouvelle ?
- Oui. mentis je en m'asseyant en face d'elle dans comprendre ce quoi elle me parlait.
- Ho, alors dans ce cas je m'appelle Stella . Et je te présente Reine.
La dite Reine n'est autre qu'une petite grenouille verte luisante qu'elle tient sur ses genoux.
- Mais... heu... tu as une heu... grenouille comme animal de compagnie ?
- Oui ! Maman dit qu'elles ont des bienfaits incroyables sur la santé et Papa les adore alors ils m'ont ont offerte une pour mes onze ans.
- Ha... d'accord.
- Et toi, tu t'appelles comment ?
- Evanna.
- Eh bien, Evanna, commence-t-elle en s'asseyant en tailleur et en prenant Reine dans ses bras, quel est ton animal préféré, à toi ?
Et je fus tellement absorbée par notre infantile conversation que j'en oubliai de demander où l'on allait.

PossédéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant