Chapitre 51

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- Oh Eva, je suis désolée.Vraiment.
- Ça va. Je devrais réussir à arranger leschoses.

"Faudrait d'abord qu'il accepte de me parler".
Nous sommes en cour de métamorphose, comme prévu. Stella a côtéde moi ne fait que rabâcher la même chose depuis le début del'heure, m'empêchant de réaliser mon exercice correctement.
Enfinsonne la fin du cour. Plus que deux heures d'histoire de la magieavant d'en finir avec cette journée sans fin.
- On se retrouvepour le repas ? Table des Griffondors ? Nous demande Albus, pleind'espoir, avant de filer vers son prochain cour : étude desmoldus.
- Évidemment. Lui répond toute souriante Stella, avantqu'il ne se fasse entraîner par Scorpius de peur d'arriver enretard.
- Je n'ai aucune envie d'aller en histoire. Lâche Rose.
- Oh mon dieu ! Je suis à côté d'Andrew dans cette salle !
-Raison de plus pour ne pas y aller.
- Non, non, les filles. Cen'est pas sérieux
. Nous gronde Stella.
- Mais allez ! Y'a lematch contre les pouffsoufles qui approchent, on doit s'entraîner.
- Oui, dans les créneaux horaires prévus à cet effet. Allez,mesdemoiselles, dit elle en imitant la voix trainante de notreprofesseur, toutes en classe.
Elle nous pousse dans le dos etnous cédons.
- T'as qu'à te mettre à côté d'une de nous Eva.Me rassure t'elle.
Pour ce cours, seul un petit groupe de chaquemaison est présent, tant la salle est minuscule et cette heure làn'est pas l'heure où nous sommes avec nos serpentards préférés,mais bien avec le groupe de pouffsoufles de mon "ex"petitami. Nous arrivons les dernières, donc plus énormément depossibilités pour les places. Je vois que celle que j'occupais àcôté d'Andrew est utilisé par son ami peu malin qu'est WillFlint-Flencher.
- Eva vient à coter de moi. Lance Rose à notreamie, ne nous laissant pas le choix.
Stella se voit donc obligéede s'installer à côté de Asa Brooks, le bellâtre attrapeur deSerdaigle.
- T'es horrible, tu le sais ça ? Chuchotais je àRose, une fois installée.
- C'est un mal pour un bien.
-Comment ça ?
- Je voulais qu'on parle du prochain match.
-C'est vrai, quoi de mieux que les cours de Binns pour parlerQuidditch ?
- N'est ce pas ?

Je pouffe.
- Tu te sensd'attaque ?
- Tu rigoles ? J'ai trop plein d'émotions qui doitêtre évacué Rose.
- Tant mieux. Tu sais, j'avais un peu peurétant donné que...
- C'est l'équipe d'Andrew, oui, mais il nejoue pas. Et puis, ça va s'arranger alors...

Elle me prend lamain.
- Je t'admire vraiment, tu sais ça ?
- Ah bon ? Commentça?
- Tu œuvres toujours pour le positif et tu voistoujours le verre à moitié plein. C'est une grande force.
-Mais toi aussi Rose, tu es une personne positive. Toi aussi, tu esforte.

Elle sourit et baisse les yeux.
- Dans tous les cas,il y a une chose positive dont je suis sûre.
- Laquelle ?
-Samedi, on va écraser ces blaireaux de Pouffsoufles !

J'eclatede rire et elle me serre plus fort la main.
- Entraînement cesoir ? Toi, moi, les garçons ? Je crois que Stella a une réunionpour le journal.
Elle se retourne pour croiser le regard de notreamie dans le fond de la salle et l'apostrophe, sans se soucier duprofesseur fantôme. Ce dernier continue son cours, comme si de rienn'était.
- T'as réu après manger ?
- Ouais, de 20h à21h30.
Lui répond la blonde, sur le même ton, chuchotant sansvraiment chuchoter.
- Ça t'embête pas si on s'entraîne du coup?
- Absolument pas.
- Merci !

Et elle se retourne vers letableau.
Je dois la regarder bizarrement, parce que elle medemande :
- Quoi ?
- Tu pouvais pas crier plus fort ?
Je luirépond en rigolant.
- SI JE PEUX, SI TU VEUX !
- Ok ok, j'aicompris, baisse d'un ton tu veux ! Binns n'en a vraiment rien àfaire ?
- Ce qu'il l'intéresse, c'est de faire son cour, de diretout ce qu'il a à dire, et c'est tout. Regarde. Professeur ?

Elleattends patiemment la réponse, qui ne vient pas.
- Professeur ?
Toujours rien.
Elle augmente vite l'intensité de sa voix,puis la fréquence à laquelle elle l'apostrophe.
- Professeur ?Professeur ? Professeur ?
Celui ci reste imperturbable. Rose commence alors à selever, toujours en lançant des "Professeur ?"Évidement,toute la classe s'est réveillée et suit le spectacle.
Ellemonte ensuite sur la table, continuant de l'appeler. Des rirescommencent à éclater. En même temps, la situation est trèscomique.
Enfin, le professeur se tourne vers elle, qui est encoredebout sur la table.
- Une question, Miss Weasley ? Demande t'ilavec sa drôle de voix trainante.
- Je suis navrée de vous lefaire remarquer, mais vous avez fait une faute. En effet, la secondedivision du parlement magique lors du troisième mandat de SirAbigail au gouvernement ministériel de 1847 à 1854 a été établien 1848 et non en 1849, Professeur.
S'en suit un long silence,pendant lequel le fantôme relit ses notes.
- C'est exact. Finitil par dire. Merci de me l'avoir fait remarqué Miss Weasley. 10points de plus pour Gryffondor. Bon, où en étais je ?
- Ouais !Crie un garçon de notre maison. Rose lui fait une révérence avantde descendre de sa table, le professeur ayant repris son cour.
-Parce que en plus tu suivais ? Je lui demande, étonnée, une foisqu'elle s'est rassise.
- Mais enfin, j'adore l'histoire de lamagie !
- T'es incroyable...

Enfin, la sonnerie se faitentendre.
Stella nous rattrape à la porte, et les garçons netardent pas à nous rejoindre dans le couloir. Cette sensation decalme me prend tout à coup, alors que je marche en direction de lagrande salle entourée par mes meilleurs amis. Je sens un grandsourire se dessiner sur mon visage.
Albus s'en aperçoit.
-Ben qu'est ce qu'il t'arrive Eva ?
- Laisse là, elle a du voir lefantôme de Zac Efron.
Réplique Rose, complice.
Stella pouffe, serappelant sûrement les beaux yeux bleus de l'acteur dans l'un desfilms qu'elle a reçu à Noël.
- C'est qui lui ? Il est àPoudlard ? Demande Scorpius.
- On aimerait bien...
- Non,malheureusement j'ai pas vu son fantôme. Mais je me suis sentiebien. Avec vous. Ça m'avait manqué.
- Eva.... Ça nous a tousmanqué.
Répond Stella. On recommence plus cette fois. S'il vousplaît.
Albus vient nous prendre chacune par une épaule.
-Promis les filles.
- Promis ? Demande Stella, presque les larmesaux yeux.
- Promis, promis, promis. Lui répond le brun, enl'embrassant sur le crâne.
- Bon, puisque on est dans la minutelarme, avance Rose, Scorp', Albus, je suis désolée. Pour ce matin.Et, pour toutes les autres fois, en fait. Excusez moi d'être commeça.
Scorpius s'avance à son tour et lui prend la main.
-T'excuses pas d'être comme tu es. C'est ce qui fait que tu esunique. Et on t'aime comme ça, Weasmoche. Toi, tes boucles folles etton tempérament de feu.
Il lâche sa main pour venir luiébouriffer ses cheveux déjà en désordre, dans un geste qui seveut à la fois tendre et diablotin.
- Tu sais que je déteste çaMalfoi.
- Ça, c'est juste ce que tu prétends, Miss Parfaite.

Elle lève les yeux au ciel, un sourire espiègle aux lèvres etm'attrape le coude, tandis que Scorpius lui passe un bras autour ducou.
- Des moments comme ça, j'en voudrais encore et encore. Jedis, presque en chuchotant.
- Eh oh, du calme la guimauve. Ondirait Stel'. Se moque Rose.
- Mais j'ai rien dit moi ! Se défendl'intéressée.
- Des moments comme ça, y'en aura encore. AssureScorpius.
- On sera toujours là les uns pour les autres, pas vrai? Demande Stella.
- Vrai ! C'est à ça que servent les amis, ilparaît. Affirme celle aux cheveux bouclés.
- Tout ira bien,Eva. Tout ira bien. Me promet Albus, les yeux et le sourirerassurants.
Et c'est à cet instant, aux détours d'un couloird'école, que j'ai compris que l'amour gagnerait toujours.


PossédéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant