Chapitre 26 : Le final criminel

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Le zéphyr caressait les ruelles d'Osaka, serpentant entre les bâtiments, les routes de bétons et la campagne. Au fin fond de cette belle ville se trouvait un espace plutôt tranquille, le village natale de notre jolie fille. Himawari balayait du regard le vieux chemin qui avait, par le passé, subit nombre de ses courses, de ses pas. Elle connaissait chaque recoins sur le bout des doigts, chaque fissure, chaque difformité, chaque racine était familière. Izuku suivait les pas de sa compagne avec un œil curieux, ses flammes jouaient avec les feuilles portées par la brise.

La fana de sensations se planta devant un long chemin terreux mêlé à quelques touches de béton. Plusieurs images s'accrochèrent à son esprit.

La première démontrait une petite Himawari de 4 ans flâner avec ses parents. Sa moue était figée dans l'impassabilité, pas une once d'émotions ne dansait dans son cœur d'enfant. Et pourtant, ses pères affichaient des sourires lumineux. Ébouriffant les mèches de leurs fille, se délectant de la sérénité de l'instant.

La deuxième démontrait une Himawari de 10 ans courir à bout d'haleine. Son Conteur D'émotions, figé au chiffre six, dansait à chaque pas. Elle riait, courant avec quelques comparses. Laissant son humeur badine ricocher dans l'air ambiant.

La troisième démontrait une Himawari de 14 ans traîner sur la froideur du chemin. Ses bras étaient enveloppés de bandages, d'interminables cernes rongeaient la peau autour de ses prunelles. Elle était lovée dans la solitude, la main serré sur son Conteur, le chiffre était descendu à quatre.

La dernière démontrait une Himawari de 17 ans marcher, d'un pas mécanique, sur la route. Les prunelles rivés vers l'horizon, le corps dénudé d'états d'âmes, le Conteur figé au dernier pallier, zéro.

Deku s'avança, ses pieds effleurèrent le chemin, ses flammes brûlèrent -accidentellement- quelques feuilles. Les cendres se mêlèrent à la brise, virvoltant dans la froideur. Une nouvelle image naquit, un Izuku contemplant le paysage, la frimousse chatouiller par les lueurs de Trick et Treat. Des points noirs sautant au rythme du vent, donnant une touche chimérique à la scène.

C'était curieux, créer de nouvelles images sur une scène de son vécue, c'était comme reconstruire le passé à partir de son présent. Iels continuèrent leurs exploration, bientôt, iels purent apercevoir la figure de rails. Un léger frisson caressa la colonne vertébrale de notre héroïne, cet endroit ne portait pas un souvenir des plus plaisants. Néanmoins, la présence de son compagnon apaisa son léger malaise. Elle  scruta chaque contours des rails avec une intense concentration. Elle avait été dessus, maintenant, elle était de l'autre côté.

L'hôpital se dessina dans le contours urbain, les dalles blanches reflétaient l'éclatante lumière du soleil, un endroit si épuré, si soigné, si vide. Son aversion contre les hôpitaux psychiatrique venait peut être de toutes les années passées à être enfermer dans la chambre numéro 11. À essayer de panser les blessures des rails, à reprendre les rudiments de la vie, à réapprendre comment bouger, comment agir, comment marcher.

Iels ne s'attardèrent pas plus sur la grandeur de l'édifice du corps médical, notre jolie fille voulait revoir les silhouettes de ses parents. Être complètement, entièrement, nûment sincère.

Je suis un peu curieux de voir comment sont tes parents. Murmura Izuku, il fit glisser un doigt sur son menton. Essayant de donner une image à ceux ayant élevés la jeune Negaï à la scène qui maintenant était sa routine. Dans son imaginaire, les pères d'Himawari étaient aussi inexpressif et impassible qu'elle, partageant la même froideur sur le faciès. Ils pouvaient très bien ne pas lui ressembler, après tout, Izuku savait parfaitement qu'elle avait été adoptée. Mais, il ne pouvait s'empêcher de coller sur leurs têtes des images de géants froids, un peu comme des vikings.

Il était une fois..( Various Au Izuku X Various Au Oc )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant