Chapitre 27 : Le monde civil

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Il était une fois... un monde garnit de froideurs, posant un regard dénué d'intérêt sur nos deux petits protagonistes. Cette réalité aimait embêter les fébriles, glorifier les puissants, tout le reste n'était que poussières et cendres. Le banal n'avait pas de valeur, le monde ignorait avec lâcheté ce qui n'était pas excessivement bon ou mal. Le blanc était exquis, le noir était dégoûtant, les petites nuances un peu plus faibles étaient fades, des points sans importances bougeant dans le mouvement de la foule. Les fébriles n'ayant pas craqués, les normales n'ayant pas succombés, les êtres banales peuplant la majorité de l'espace étaient tout simplement ennuyants, une perte de temps pour le monde. Dans ce monde insipide et impassible, nos chers âmes sœurs suivaient simplement le mouvement, n'osant pas passer du côté noir, ne pouvant s'imaginer passer du côté blanc. Iels suivaient la voie douceureuse de la normalité... Celle de la civilité.

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L'eau caressait chaque fibre de son être, plongée dans la douce transparence de l'onde, notre héroïne laissait chaque sensation imprégner son corps. Les bruits étaient distendu, lointains, presque brouillé par un éco imperceptible. Le silence était effrayant, un vide inconnu, quelque chose qui étouffait chaque action. Ses mèches flottaient, emportées par le mouvement de l'eau, dépourvue d'une quelconque gravité. Soudain, elle se leva. Le fond de la piscine était d'un blanc immaculé, les ondulations de la lumière ornaient chaque recoins, chaque murs, de lueurs mouvantes et versatiles. Bien sûr, elle ne voyait rien. Ses yeux étaient fermés, les paupières étaient une barrière qui protégeait ses rétines de l'eau.

Un drôle d'appareil couvrait ses lèvres, un masque gris acier orné de quelques boutons. Une merveille technologique produite de l'avancement conféré par les Alters. Un appareil capable de donner à son possesseur la capacité de respirer sous l'eau, la quantité d'oxygène étant tout de même limitée, elle avait deux heures avant de ne plus avoir d'air. Cette machine surprenante était un cadeau, un présent qu'elle avait reçue le jour de ses 14 ans.

Doucement, Himawari leva son bras. Chaque geste subissait le résistance de l'eau, des mouvements lents qui fendaient l'onde avec grâce. Ses jambes se tournèrent, se levèrent, se fondèrent en arabesques, en positions, en actions. Ses membres se détendaient, se délectant de l'espace de la pisicne. Chaque saut était doux, long et produit avec vénusté. La gravité n'existait pas, c'était un vide. Un vide curieux qui lui donnait le pouvoir de flotter, de voler, de sauter et de se laisser monter.

Enfin, elle laissa son corps remonter. Son être fut soulevé par l'onde, comme élevé dans les airs. Et d'un coup, elle passa la fine barrière qui séparait le milieu aquatique du milieu terrien. Ses mèches se collèrent à sa peau, les gouttes glissèrent le long de sa chair. Notre jolie fille papillonna des yeux un instant, son regard bleuté fut agressé par la lumière ambiante.

Et bien~ Je donnerai tout pour pouvoir admirer comment tu danses dans l'eau.

La voix ricocha contre les oreilles de notre héroïne, elle nagea jusqu'au bord, l'eau semblait embrasser ses courbes avec amour. Devant elle se tenait Toka Otani. Une fringant lycéenne pourvu d'un sourire jouasse et d'un teint bronzée. Un brin d'admiration saupoudrait son faciès, elle ne pouvait pas contempler la danse d'Himawari mais les quelques reflets que faisaient onduler la surface de l'eau étaient suffisant pour affirmer que ce devait être un spectacle tout bonnement magnifique.

Je suis sûre que ce n'est pas si bien que ça. Ricanna Himawari, elle se hissa sur le bord et prit une grande bouffée d'air.

Tu rigoles ! Même du bord je peux voir que tu danses bien !

Donc, d'après toi, j'étais comme un poisson dans l'eau~

L'air taquin qui peignait le faciès de notre héroïne écorcha un léger soupir à Toka. La jeune Otani était contente d'entendre les petits jeux de mot, même horrible, de sa compère. Elle savait très bien qu'Himawari était de nature anxieuse et manquait terriblement de confiance. Son absence d'Alter était la cause de cette curieuse nervosité et de ses, plutôt fréquentes, crises d'angoisses. Moqué pour être née différente, Himawari avait développé une confiance branlante et quasi inexistante. Mais, face à des personnes proches ou simplement à l'air sympathique, elle retrouvait son humeur jouasse et son humour douteux.

Il était une fois..( Various Au Izuku X Various Au Oc )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant