Chapitre 21 : Vide

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Les lames reflétaient sa forme. Un visage plutôt pâle, orné de tâches de rousseurs, des petites étoiles séparées par le beige de sa chair. Des mèches désordonnées, jamais dressées, qu'importe les essais. Des prunelles forêts, teintée d'une curieuse sérénité, d'un bien être. L'ombre d'un sourire, pas un sourire sadique, pas un sourire malsain, pas un sourire narquois, un sourire ombré de joie. Izuku glissa son doigt sous ses prunelles, il caressa sa chair... Pas de noir, pas de cernes. Le bout de son doigt descendit, effleurant la commissure de ses lèvres, il n'avait pas besoin de tirer, il n'avait pas besoin de fausser. Enfin, son doigt se perdit sur son cou, pas de traces, pas de marques rouges vives d'ongles. Le jeune Midoriya réalisa l'étendue de son être, il n'était plus le même, il avait changé.

Quel était ce changement, quel était ses conséquences, quel était sa nature. Il ne savait rien, il ne comprenait rien. Le jeune vilain se sentait plus serein, plus calme, comme si la tempête était passée, comme si l'ouragan s'était couché. L'eau était, toutefois, encore agitée, remuant à chaque doutes, à chaque mauvaises voix, à chaque crise. Son âme n'était pas frappée d'accalmie, mais, c'était mieux.

Midoriya ? Une main se posa entre se mèches rebelles, caressant doucement les pointes de ses cheveux. Sa rêverie fut brisé, les pensées, les réflexions furent enterrées dans le fond de son cœur. Il se tourna vers sa compère et d'un air curieux chantonna :

Oui ?

Himawari enleva sa main, il avait reprit son humeur habituelle. Une humeur douce, plutôt calme, quelque peu taquine mais surtout, très protectrice. Il n'aimait pas quand elle goûtait des sensations douloureuses, il n'aimait pas quand elle se blessait par maladresse, il n'aimait pas quand elle pensait à des choses dangereuses. Quelque chose avait changé, leurs dispute avait brisé la méfiance ambiante, une confiance secrète était née.

Non, rien.

Deku laissa échapper un léger soupir, il savait, il savait parfaitement pourquoi elle avait brisé le fil de ses pensées. Il avait remarqué, avec le temps, que notre chère héroïne n'aimait pas sa moue réflexive ou peiné, à chaque fois qu'il s'écartait de la réalité, elle le ramenait avec un simple geste. Cette habitude était si fréquente qu'à chaque fois que les pensées noyaient sa conscience il attendait la main de la jolie fille, il attendait la chaleur qui l'empêcherait de se faire submerger. Le charmant vilain laissa son regard dériver vers les vitrines, les couteaux reposaient fièrement dans leurs cages de verres, leurs éclats d'argents dansaient sur la transparence.

Iels étaient plongé[e] dans une échoppe de cuisine, contemplant les différents ustensiles. Himawari semblait être très intéressée par les longs couteaux, bien sûr, leurs lisseur, leurs tranchant, leurs froideur étaient tentantes mais au dessus de tout, elle voulait simplement remplacer son couteau de cuisine. Son dernier avait rendue l'âme lors de son repas, il avait laissé une petite éraflure sur sa main droite. Parfois, elle frottait le pansement, savourant sa nature lisse et douce.

Nos deux protagonistes aimaient bien mettre sur pied des sorties dénuées de raison précise, simplement marcher et passer le temps. C'était terriblement apaisant, comme si les problèmes s'éffaçaient à chaque pas. Pas besoin de réfléchir, pas besoin de se prendre la tête, une petite flânerie sans queue ni tête qui créait ce curieux sentiment de sérénité. Aujourd'hui, iels avaient prit la décision de se perdre dans un centre commercial.

L'approche de Noël, fête qui se tenait dans 3 jours, garnissait le centre d'êtres à la recherche de cadeaux. Se pressant et s'oppressant dans les échoppes, dans ce brouhaha ambiant, seul nos protagonistes semblaient être calmes, flânant avec une marche lente et douce.

Il était une fois..( Various Au Izuku X Various Au Oc )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant