Chapitre 24 : Fuite

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L'ambiance était calme, ponctuée de quelques bruits urbains, de légers sons de roues crissant sur le béton. Le paysage défilait de l'autre côté de la vitre, laissant apercevoir des maisons, des routes bercées par des brins d'herbes et au loins, les flammes rugissantes qui noyaient Tokyo. Himawari était lovée dans la raideur d'un siège, le regard fixé sur la vitre, la tête plutôt emmêlée de pensées. À quelques sièges de là, Izuku serrait la jointure de ses poings, les prunelles perdues dans des réflexions nerveuses. Pour des raisons évidentes, il s'était défait de son masque de lapin blanc.

Notre charmante Negaï glissa un doigt sur le pelage de Trick, le chaton laissa échapper un ronron heureux avant de se coller un peu plus contre son ventre. Treat était posée dans sa chevelure échevelée, jouant avec les bouts de ses mèches brunes. Les derniers événements étaient encore frais, elle avait du mal à réaliser la situation. À comprendre que sa vie venait d'être chamboulé.

Après son intense échange avec le superbe vilain, Himawari avait embrassé sa vie morose et achromatique. Dépourvue d'émotions, dépourvue de plaisirs, de souffrances. Elle avait reprit ses anciennes habitudes, réparant ses masques, recréant des scénarios, réapprenant les premiers rudiments émotifs. Sa vie était devenue une sempiternelle, terne, acariâtre pièce de théâtre. Chaque jours, le monde devenait de plus en plus désuet, chaque chose perdait sa valeur, chaque mouvement perdait son sens. Mais, elle ne regrettait rien, ce monde gris était désormais le sien, elle vivait cette réalité avec une docilité surprenante et terriblement gentille.

Alors, elle se demandait, à quel instant son monde terne, sur le chemin de sa vie, avait prit un tournant si brusque. La fana de sensations s'était cachée dans ses draps avec un corps dénué de tout, une vie dénuée de tout, alors comment ? Par quel miracle elle avait quitter les promesses de Morphée et émergée à ses côtés ? Elle ne comprenait rien, elle ne savait rien. La situation échappait totalement à son contrôle. À peine agresser par les lueurs du soleil, ses oreilles avaient été cajolées par une voix ô combien familière. Une explication fouillit, dépourvue de détails, et terriblement concise. Un simple :

C'est dangereux. Il faut qu'on bouge.

Quelques mots et iels avaient sauté dans le premier bus, désireux de quitter le danger de la ville. Et maintenant, la voilà plongée sur un siège, le regard perdue sur la fenêtre, la tête bourdonnante, le corps garnit de confusion. Parfois, Izuku tentait d'embraser l'étincelle d'une conversation. Le regard voilé d'une curieuse nervosité, les mains serrées dans un poing frustré, la voix douce et chuchotante. À chaque fois, ses deux flammes coupaient son élan, lui crachant des feulements furieux, lui faisant bien comprendre de ne pas approcher notre héroïne. Le jeune Midoriya lâchait des soupirs agacés, se laissant tomber dans son siège et mordant la commissure de ses lèvres. Il ne disait rien car il savait que ces feulements étaient un revers de karma bien mérité. Ses flammes avaient toujours su que sa décision de fuite avait été déshonnête. Il avait laissé la lâcheté noyer son être, il avait laissé la peur du changement brouiller son esprit. Il reprenait, en pleine tête, les fureurs de ses compagnons.

Le trajet fut long et couvert d'un silence lourd, plutôt nerveux. Enfin, iels décidèrent de passer la nuit dans un hôtel de Gumma, pas loins de Niigata. La noirceur nocturne signifiait que Tokyo devait être sûrement, presque, détruite dans son entièreté. Ou du moins, L'alliance des vilains devait avoir fuit les flammes et le sang depuis belle lurette. Le monde avait été marqué, le dessein de L'alliance avait été réalisé avec succès.

Nos deux protagonistes échangèrent quelques mots avec la réceptionniste, iels payèrent pour la chambre la moins onéreuse, mangèrent quelques bouchées de nourritures et, enfin, se laissèrent tomber dans l'espace clos de leurs chambre.

Il était une fois..( Various Au Izuku X Various Au Oc )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant