Chapitre 51

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Et encore un petit chap ❤ n'oubliez pas de lire le 50ème avant.
Omg déjà 50 chapitres... Pour info, la première version du livre 1 faisait 50 chapitres... et on en est que là ! 🤣🤣 Mon Dieu, j'espère que vous avez du temps devant vous parce que ça promet d'être long...
En tout cas, j'espère que cette nouvelle version vous plait ❤

- Étant donné que ça fait deux fois que tu m'accuses de l'être, je commence à croire que c'est toi qui meurt d'envie que je le sois...

Un éclat de malice brilla dans le regard vert d'Hayate, et Megumi repensa à la façon dont il l'avait suivi des yeux dans le jardin.

Elle ne pouvait croire que c'était le rejet de son cadeau qui l'avait rendu si sinistre à cet instant-là...

Hayate franchit la distance qui les séparait et la dévisagea intensement, comme pour trouver une faille, une hésitation, sur le visage de Megumi.

- Parce que tu veux me faire croire...que tu ne l'es pas ? Dit-il, un sourire provocateur aux lèvres
- Je ne le suis pas, répondit-elle en le défiant du regard, Parce que vois-tu, pour être jalouse, il faudrait déjà que je sois intéressée par toi, ce qui n'est évidemment pas le cas.

Il pouffa de rire, comme si tout ceci l'amusait beaucoup. Et il était bien le seul.

(La direction : non, non pas d'accord, au contraire, continuez)

- De toute façon, même si tu n'étais pas tordu, tu ne serais pas mon genre non plus. Continua-t-elle, en le toisant d'un air supérieur, j'ai une préférence pour les hommes naturellement élégants, discrets, gentils et beaux.

Elle hésita et ajouta avec un petit sourire :

- Le genre d'Eisuke, par exemple...

Elle n'en revenait pas.
Était-ce vraiment elle qui parlait ?

Cette facette d'elle-même, Megumi ne la connaissait pas.
Elle qui ne disait jamais un mot de trop. Elle qui s'était toujours montré discrète et patiente...

Elle venait de se découvrir une facette sournoise.

Sournoise et calculatrice.

Et sa culpabilité enfla lorsqu'elle constata que voir le regard d'Hayate s'obscurcir face à sa répartie, lui procurait un plaisir jouissif.

- Ah ouais ? S'enquit-il en inclinant la tête sur le côté

Avec ce regard cruel, et ce sourire mauvais qui s'obstinait à rester sur son visage, Megumi eut l'impression de se retrouver de nouveau face à un démon.
Elle recula d'un pas mais il s'avança vers elle.

- Pourtant... souffla-t-il, Le jour de notre rencontre, ce n'est pas lui que tu as dévisagé, avec la mâchoire par terre...

Un frisson la parcourut. Megumi écarquilla les yeux et sursauta lorsqu'après un nouveau pas en arrière, elle se retrouva adossée au mur.

- Je ne t'ai jamais regardé avec la mâchoire par terre ! S'étouffa-t-elle

Le sourire démoniaque d'Hayate s'accentua, il se mordit la lèvre et se pencha vers elle, comme pour l'embrasser...

- Megu chan, je n'ai jamais parlé de moi... dit-il avec un sourire aussi cruel que victorieux.

Megumi tressaillit, et sentit une chaleur intense lui monter aux joues tandis qu'il enserrait son cou d'une main.
Pas assez pour l'étouffer ou lui faire mal, mais c'était suffisant pour qu'elle mesure à quel point sa petite provocation avait fait mouche.

- Hayate, non, lach ...

Le capitaine avala la fin de sa phrase en écrasant de force ses lèvres sur celles de la jeune femme.
Indignée, elle martela la poitrine d'Hayate de ses poings minuscules, mais lorsqu'elle sentit les dents du jeune homme dévorer ses lèvres avec avidité, une décharge éléctrique lui traversa violemment le corps, lui arrachant un gémissement sidéré.
Son esprit était soudain comme éteint, et elle n'entendait plus du tout la petite voix qui la suppliait de reprendre le contrôle de la situation.

Il inséra sa langue dans sa bouche et Megumi retint son souffle.
Elle était incapable de réfléchir tandis qu'il la plaquait contre le mur en pressant son bassin contre le sien.
Son assaut était violent, brutal,... mais au lieu de se sentir effrayée, Megumi se surpris, au contraire, à désirer plus.

Mais pourquoi ?
Elle le détestait plus que tout, alors comment pouvait-elle désirer qu'il continue ?

Pourquoi devait-elle se faire violence pour ne pas gémir comme une folle lorsqu'elle sentait son désir contre le sien?
Quelle était cette euphorie ?

Quel était ce besoin intense qu'elle sentait naître en elle ?

Lorsqu'il relâcha enfin ses lèvres, Megumi vit trouble. Elle cligna des yeux pour mieux le voir, mais il serra son cou un peu plus fort et plongea son visage dans sa gorge.

Megumi rejetta instinctivement la tête en arrière, et un gémissement lui échappa lorsqu'il suça la peau de son cou avec une ardeur... teintée de rage.

Peut-être était-ce son imagination, mais malgré son esprit embrumé, Megumi sentait une sorte de colère, dans sa manière de l'embrasser...

- Hayate, souffla-t-elle, le regard hagard, en vibrant contre lui

Soudain, la cloche extérieure retentit, et ils se figèrent, comme changés en statue.

- Commandant !! Vice-commandant ! Retentit une voix depuis le jardin

"Que se passe-t-il ?"

"Est-ce une nouvelle attaque ? En plein jour?"

Ils se regardèrent dans le silence qui suivit, puis Hayate posa un regard machiavélique sur sa gorge avant de la regarder de nouveau dans les yeux.
Un petit sourire narquois étira ses lèvres et il se détacha d'elle.

- J'espère que le petit cadeau que je t'ai laissé... te plaira un peu plus que celui de ce matin... murmura-t-il, sardonique

Megumi le regarda avec de grands yeux égarés, tandis que le capitaine sortait de la chambre en passant par la porte extérieure.
Probablement pour aller voir ce qui se passait...

Megumi se retint au mur pour ne pas dégringoler, tant ses jambes tremblaient comme des feuilles.

Que s'était-il passé?
Comment avait-elle pu perdre de nouveau le contrôle ?

Elle n'en revenait pas.
Depuis quand était-elle devenue aussi frivole et dévergondée ?

Elle prenait soudain conscience qu'elle avait laissé un homme qu'elle connaissait à peine, faire d'elle ce qu'il désirait...

Deux fois !

Et s'ils n'avaient pas été interrompus ? Jusqu'où Hayate serait allé?

Le visage sévère de sa mère lui apparut et la jeune fille sentit la culpabilité l'assaillir... mais pas suffisamment pour faire disparaître cette inexplicable excitation.

Elle pesta et se traîna jusqu'à sa bassine d'eau avant de se rincer le visage.
L'eau était glaciale, mais c'était ce qu'il lui fallait.
Elle devait se rafraîchir les idées et surtout reprendre ses esprits...

Elle poussa un profond soupir et grimaça en sentant une crampe lui serrer le ventre.

"Bon sang, j'en ai même oublié mes ragnagnas..." se dit-elle en croisant son propre regard à travers le miroir

Ce fut seulement à cet instant-là, qu'elle comprit les dernières paroles d'Hayate...

"J'espère que le petit cadeau que je t'ai laissé... te plaira un peu plus que celui de ce matin"

- Non...

Elle caressa sa gorge, sidérée.

- Ce n'est pas vrai... Je rêve, souffla-t-elle en découvrant un énorme suçon bleu dans son cou


À suivre...

Akai Ito ( Le Fil Rouge Du Destin) Livre 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant