Olympe

You're here ? That's Good. Now We Can Start.

Une brusque pichenette s'abattait sur mon front. Je fronçais les sourcils et grommelais quelque chose d'incompréhensible, agacée.

-Il serait temps de te réveiller, tu ne crois pas ?

   Cette voix me semblait familière.

-Hmm, encore cinq minutes.

-Sept années ne t'ont pas suffies ?

   J'ouvrais les yeux brusquement. Sept années ?! Je me redressais rapidement mais je fu éblouie par la lumière du soleil.
   Je me frottais les yeux et essayer de déterminer les traits du visage de la personne en face de moi.

-Vous êtes... Madame Eunoia ? clamais-je surprise.

   La vieille dame était assise sur une chaise à côté de mon lit. Me voyant ainsi surprise, elle souriait chaleureusement tout en hochant la tête.

-Tu nous auras fait attendre.

-J'ai besoin d'explications... murmurais-je dois l'incompréhension.

   Tandis que ma vie s'adaptait peu à peu à la lumière de la pièce, je distinguais plus facilement les détails du visage de mon ancienne professeur. Elle semblait avoir pris des rides, et ses cheveux étaient désormais totalement blancs. Avais-je vraiment dormi sept ans ?

   Ou était Hadès ? Ou étaient les autres ?

-Calme-toi mon enfant, soufflait Madame Eunoia en posant sa main sur la mienne.

-Où sont mes amis ? demandais-je paniquée. Ils vont biens ? Et Had-

   Madame Eunoia ricanait silencieusement. Ses épaules se secouaient tandis qu'un sourire ornait ses lèvres.

-Tu n'as vraiment pas changée, affirmait-elle en se levant.

   Elle attrapait alors sa canne en bois.

-Ils vont tous bien, continuait-elle. Je dirais, même plus que bien.

   Soulagée, je posais une main sur mon coeur.
   Je m'étais effondrée alors que mes amis étaient en potentiel danger. Je ne sais pas comment j'aurais réagi s'il leur était arrivé quelque chose.

-Suis-moi.

   Les jambes encore engourdies, je descendais du lit.
   En regardant autour de moi, je remarquais que j'étais dans mon ancien appartement. Celui que je partageais avec Pandore.

   Sans un bruit, nous traversions l'appartement. J'entendais alors des gens parler dans le salon.
   Effrayée, je m'arrêtais un instant. Et si Hadès n'était plus là ? Et s'il avait trouvé quelqu'un en mon absence ? Et si Pandore m'avait elle aussi laissée ?

-Arrêtes de ruminer, maugréait Madame Eunoia. Avances.

   Parfois, j'avais l'impression qu'elle pouvait lire dans mes pensées.

   Attendez.

   Attendez.

   Attendez.

   Madame Eunoia ? Ma professeur de mythologie grecque était au courant que j'étais la descendante de la plus puissante des déesses ?
   Oui, ce n'était que maintenant que je réalisais.

-Mary, que se passe-t-il ? demandait une voix que je ne connaissais que trop bien.

   Madame Eunoia se tournait vers moi et me fit un mouvement de tête, m'indiquant d'avancer.
   Lentement, la boule au ventre, je marchais jusque mon ancienne professeur.