Important Information : He's Not Happy

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Deux semaines. Deux semaines que je n'avais pas vu Hadès, deux semaines que je m'entraînais comme une folle, deux semaines que l'incompréhension et la colère étaient les seuls émotions que je ressentais.

Hadès semblait avoir disparu de la surface de la Terre, que dis-je, plutôt de celle des Enfers. C'est comme si il s'était envolé. Il avait fui.
Son lit n'a jamais été défait et sa chambre est restée intacte. Lors des repas, il était toujours absents ainsi qu'aux entraînements. Le seul point positif dans cette histoire, c'est que j'avais réussi à m'améliorer : j'étais plus forte et mes pouvoirs aussi.

-T'es encore dans la Lune, confirmait Arès.

Je lui adressai en regard meurtrier.

-Lâche-moi tu veux.

Ares ne répliquait pas, contrairement à d'habitude, et arborait seulement un sourire en coin sur son visage d'arrogant. Je fronçais les sourcils : il n'était pas normal.

Je m'allongeais sur le tatami et soupirais lourdement. Brusquement, le souvenir de mon baiser avec Hadès remontait à la surface et je fermais les yeux très forts pour ne plus y penser : il n'était plus là.
Arès s'allongeait également, tout en poussant un long soupir rempli de non-dits. Je le savais car j'étais là pro dans cette matière.

-Tu peux me parler tu sais, clamai-je sans le regarder.

Arès émettait un ricanement rempli de sarcasme.

-Depuis quand te comportes-tu en amie avec moi ?

Je ne répondais pas. Il avait raison. Je ne m'étais jamais comporté de façon agréable, sûrement à cause de son passé. Mais qui étais-je pour juger les gens ?

-Désolée. Je n'aurais pas dû me comporter ainsi.

Personne. Je tournais la tête vers Arès en souriant doucement pour me faire pardonner.

-C'est pas grave, dit-il. Je sais que l'as fait pour une bonne raison.

Moi qui prenait le Dieu de la Guerre pour un rancunier, je fu surprise.
Au fond de moi, j'arrivais à percevoir ce qu'il ressentait. Il n'était pas en colère, mais rempli de culpabilité. Il se haïssait d'avoir fait subir une telle trahison à Pandore. Je pu néanmoins noter du ressentiment, cependant Arès semblait essayer de me cacher cette émotion. La question était, pourquoi ?

-Je sais que tu sais ce que j'ai fais. Et si tu as les mêmes pouvoirs qu'Olym-

Arès s'arrêtait. Je le voyait fermer les yeux très fort, comme moi il y a quelques instants, avant de se reprendre. Il déglutissait difficilement, mais terminait sa phrase tout de même. Ce blanc n'avait duré qu'a peine une seconde, mais il semblait avoir duré une éternité.

-Tu dois deviner ce que je ressens, ricanait-il amèrement.

Je ne répondais pas. Il savait que j'avais ce pouvoir, étant donné qu'il avait assisté à mes nombreuses séances avec Hestia pour le contrôler.

-Il n'y a pas qu'une seule vérité pour une action.

Pourquoi les Dieux étaient-ils tous aussi énigmatiques. Je fronçais les sourcils.

-C'est-à-dire ?

-Imagine une piste de course avec des gradins, il y a un observateur dans les gradins et un autre à la ligne d'arrivée. Celui du gradin voit qu'un coureur en a poussé un autre et le fait tomber, il veut donc le disqualifier. Cependant l'observateur de la ligne d'arrivée conteste. Il a vu un autre coureur faire un croche-pied volontaire au premier coureur ce qui a fait qu'il a bousculé et fait tomber le second. Il souhaite donc disqualifier celui qui est à l'origine de cette chute.
Chacun a sa vérité, toutefois, il y en a plus complètes que d'autres, conclut-il.

Olympe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant