Olympe

Guys, I Disappeared

-Tu es stressé ? me demandait Ael.

C'était aujourd'hui, le jour fatidique était arrivé. Aujourd'hui, j'allais enfin la revoir. Ses yeux, ses cheveux, sa bouche... Tout m'avait manqué chez elle.
Je grimaçais. Mes Dieux, depuis quand étais-je devenu aussi fleur bleue ? J'en avais des frissons.

-Oui, grognais-je.

Ael me regardait, étonné, avant de sourire sincèrement.

-Serais-tu en train de te moquer de moi ?

Mon ami secouait la tête.

-Je suis simplement heureux, répliquait-il en sortant de ma chambre.

Je plissais les yeux. Ça me paraissait suspect. Toutefois, je n'y prêtais pas attention.
Je me regardais dans le miroir, anxieux.

-Tu es très beau, arrêtes de t'en faire, murmurait Maïa.

Je fis un léger sourire.

-Que penses-tu de tout ça ? lui demandais-je.

Maïa haussait un sourcil, surprise.

-Le costume te va très bien. Et puis le noir met tes yeux en val-

-Je ne parle pas de ça, soupirais-je.

Je m'accroupissais brusquement. Je devenais indécis. Était-ce une bonne idée de me lancer dans cette reconquête ? Et si elle me rejetait ? Je n'arrivais définitivement plus à être serein.
Maïa me souriait et s'asseyait sur le lit en face de moi.

-Je pense que tu fais le bon choix.

Je relevais la tête vers elle.

-Cette fille... Elle a fait ressortir les meilleurs côtés de toi. Tu ne t'en es sûrement pas rendu compte, mais depuis que tu l'as rencontrée, tu as beaucoup changé.

Je hochais la tête, incitant Maïa à continuer.
En effet, je ne m'étais jamais rendu compte des effets que Moïra avait pu avoir sur moi, ni des changements qu'elle avait provoqué en moi.

-Avant, tu étais beaucoup plus renfermé. Tu ne partageais pas ce que tu pensais, et encore moins ce que tu ressentais. Quand elle était là, tu souriais beaucoup plus. Tu prenais le temps de savoir comment ton entourage allait... Tu n'es plus le petit garçon solitaire que tu étais autrefois, rigolait-elle. Je l'aime beaucoup, tu sais. Elle a toujours été gentille avec moi. Elle est très appréciée ici. Même Mino, le cuisinier, me demande souvent de ses nouvelles. Elle a appris à connaître chacun d'entre nous, comme si nous étions égaux.

Oui. Moïra avait été une bouffée d'air frais pour nous tous. C'était un véritable rayon de soleil, dans ce château tapis au milieu des Enfers.
Maïa remettait une de mes mèches de cheveux en place et me souriait.

-Je me permet de te dire ça car je reste ta tante, que tu le veuilles ou non. Mais tu es un véritable abruti.

Je haussai les sourcils. Alors ça, je ne m'y attendais vraiment pas.
Maïa ne rigolait définitivement pas, se contentant de me regarder le regard mauvais.

-Moïra est une personne bien. Elle est attentionnée, et s'inquiète toujours pour les autres.

Maïa se levait et attrapait mon oreille.

-Tu me fais mal, grognais-je.

-Explique moi comment tu as pu briser son petit coeur inexpérimenté ?!