PIZZA IS THE MEANING OF LIFE.

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-Une lettre ? me demandait Pandore, allongée à mes côtés.

J'hochais la tête.

-Ça pourrait être une bonne idée. Pourquoi ne pas essayer ?

-J'ai essayé mais je n'ai pas réussi à écrire un seul mot, soupirais-je. C'est comme si ma main refusait de m'obéir.

-Je vois. C'est sûrement parce que tu réfléchis trop.

Je tournais la tête vers elle.

-Comment ça ?

A son tour, elle se retournait vers moi.

-Tu as essayé d'écrire avec ton coeur, ou avec ton cerveau ?

Je grimaçais. Elle avait raison. Je n'avais pas osé poser mes sentiments sur le papier.

-Je ne saurais pas quoi lui dire, murmurais-je.

J'avais l'impression qu'écrire cette lettre rendrait tout ce que je vivais réel. En ce moment, j'avais l'impression d'être dans une bulle, comme si tout cela n'était qu'un rêve. Cette lettre équivaudrait à percer ma bulle, étant donné que les mots que j'écrirais viendraient de mon coeur. La douleur que j'avais ressenti ce jour là, n'était pas une hallucination. Elle était bien réelle.

-Je pense que ça ne servirai à rien de lui jeter sur un plateau toute la douleur que tu as pu ressentir, répondait Pandore. Tu devrais sûrement lui dire que c'est oublié, que malgré ça tu continues d'avancer.

J'hochais la tête. Encore une fois, elle n'avait pas tort. Pensive, je me levais du lit.

-Où est-ce que tu vas ? me demandait-elle étonnée.

-Je vais faire un tour, l'informais-je en enfilant mes chaussures.

Quelques secondes plus tard, je me retrouvais devant l'entrée de l'immeuble. J'avais bien besoin d'un bon bol d'air frais. Les garçons avaient dormi là cette nuit, alors ils avaient donc pris en otage mon salon.
Toute cette histoire commençait à me torturer l'esprit. Ça fait quelques mois que j'ai plus envie de rien. J'ai l'impression de passer mes soirées à pleurer, et le lendemain matin, je fais comme si tout allait bien. Je n'arrive même pas à écrire cette fichue lettre. Je suis bloquée, j'arrive à rien. Je m'ennuie de ce que je deviens, parce que je fais autant de mal aux autres que je m'en fais a moi-même...

Je déambulais dans les rues vides de Chicago, et inconsciemment, j'atterrissais au parc. Je m'asseyais sur ce banc, celui où Hermès m'avait vue pleurer. Ce même banc où Menthé et moi avions discuté.

En y réfléchissant bien, il m'était impossible d'effacer les sentiments que j'ai pu avoir pour Hadès. Ils faisaient partie de ma vie, les effacer reviendrait à nier tout ce que j'avais vécu à ses côtés. Il fallait voir la réalité comme elle était : il ne m'avait pas choisie. Tout ce que je pouvais faire était de me reprendre en main, et avancer.

-Moïra ? m'interpellait une voix grave.

Je tournais la tête précipitamment.

-Keegan ?!

Je me levais et me jetais dans ses bras. Le pauvre, je l'avais complètement oublié avec tout ça. Quelle mauvaise amie je pouvais faire.

-Wow, je t'ai manqué à ce point ? rigolait-il.

-Tu vas mieux ?! demandais-je en l'observant sous toutes les coutures.

-Parce que je n'allais pas bien ? blaguait-il

Olympe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant