How To Run From The Mess You Made.

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   Les rayons du soleil traversaient les rideaux de ma fenêtre et me réveillaient. J'avais, pour une fois, profité d'un long et profond sommeil réparateur.
   Mes yeux s'ouvraient doucement, se plissant afin de s'habituer à la lumière du jour. Je me redressais légèrement, et me frottais les yeux.

   Juste à côté de moi, reposait la tête d'Hadès. Il s'était sûrement assoupi après que je me sois endormie. Je me sentais coupable qu'il ait dû veiller sur moi, et en plus de ça, s'endormir par terre. Tu aurais préféré qu'il dorme dans ton lit ?
   Je sentais un frisson me parcourir et mes joues brûler. Mon cas ne s'arrangeait définitivement pas.
   Cependant, devant ce tableau, je ne pouvais m'empêcher de sourire. J'avais l'impression que plus le temps passait, et plus je le trouvais attirant.

   Une irrépressible envie de glisser ma main dans ses cheveux me prenait. Hier, j'avais eu la même sensation. Cependant, ce n'était pas la même situation : il était endormi, et par conséquent, ne sentirait rien. J'étais tiraillée.

   Doucement, j'approchais ma main de sa tignasse noire. Du bout des doigts, j'effleurais une de ses mèches de cheveux. Ses cheveux étaient doux, mais je m'empêchai de glisser ma main entière, de peur qu'il se réveille. Je me mordais ma lèvre inférieure.
C'était tellement frustrant de toucher du bout des doigts ce que l'on désire, sans pour autant l'obtenir totalement.

   Je décidai d'arrêter de me faire plus de mal que nécessaire et retirais ma main. Cependant, Hadès n'avait pas l'air du même avis.
Grognant quelques mots incompréhensibles, il attrapait mon poignet et le reposait sur ses cheveux. Je sursautais, interdite. Toutefois, un sourire se faufilait une fois de plus sur mes lèvres. Pour une fois que je le voyais ainsi, autant profiter. C'était plutôt apaisant de le voir de cette façon.
Je glissai ma main dans ses cheveux, lui caressant la tête.

-Perséphone... murmurait-il.

   Pendant une fraction de seconde, ma main s'était arrêté, et je sentais mon coeur me faire mal. Malgré ça, je souriais avec tendresse.
   Je comprenais Hadès, du fond de mon coeur. Il était tombé amoureux, et ce genre d'amour, ne s'oublie jamais. Je comprenais pourquoi il s'attachait autant à Perséphone. Parce que si j'étais à sa place, j'en ferais de même pour lui. Ça ne servait plus à rien de nier mes sentiments ou de les refouler : j'étais bel et bien amoureuse de lui. D'ailleurs, je me demandais toujours comment c'était possible vu son sale caractère.
Mais les faits sont là. Et de toute façon, même si j'essayais de le nier, mon coeur battrait toujours la chamade à ses côtés. J'avais beau essayer de l'oublier, de m'éloigner de lui, mon coeur me ramenait immédiatement à ses côtés.
   Peut-être qu'au fond de moi, il fallait lui avouer ce que je ressens pour enfin être libérée de ces sentiments ? Si je lui avouais tout, je me sentirais peut-être plus libre ?

-Depuis combien de temps tu m'observes ? grognait-il, la voix grave.

   J'étais surprise qu'il soit réveillé. Il paraissait toujours endormi, étant donné qu'ill avait gardé les yeux fermés.

-Je ne t'observais pas, répliquais-je.

   Il ouvrait un œil. Comment faisait-il pour me regarder de façon si méprisante dès le réveil, et en plus de ça, avec qu'un seul œil ?

-Menteuse, murmurait-il avant de refermer son œil émeraude.

   Il reprenait une respiration plus régulière, et j'eus même l'impression qu'il se rendormait.

-Continues, disait-il avec une voix à moitié endormie.

   En parlant de cette façon, on croirait presque un enfant. Merde, il était beaucoup trop mignon.
   Étant donné que je n'avais pas réagi, il avait attrapé ma main brusquement, et l'avait plaquée sur sa tête.
   Je fu premièrement surprise, mais cédait tout de même. Je lui caressai la tête, cette fois sans retenue. J'étais apaisée. Tout était calme autour de nous. La ville semblait s'être endormie, bien qu'il fasse encore jour.
   L'atmosphère de la pièce était légère, comme si tout allait bien.

Olympe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant