Olympe

What A Young Girl Should Not Know

-Quand est-ce qu'elle se réveillera ? entendais-je Pandore s'impatienter.

-Je ne sais pas, déclarait la voix détachée d'Hadès.

Je pouvais aisément imaginer Pandore se retourner vers lui ahurie.

-Qu'est-ce qui ne vas pas chez toi ?! s'énervait-elle.

Le Dieu des Enfers soupirait lourdement avant d'ignorer superbement la rousse qui n'oublia pas de grogner quelques injures.

Pendant ce temps, je sentais toujours mon corps allongé sur mon lit. Je sentais les draps sous mon corps, la peur qui broyait les entrailles de Pandore et l'odeur boisée d'Hadès.
Ce qui était très étrange maintenant que j'y repensais plus sérieusement. Pour les sentir avec autant d'intensité, ils devraient être sous mon nez et pourtant je sais qu'ils sont de l'autre côté de la pièce.

Et puis comment ressentir une émotion ? C'était impossible. Pourtant, c'était bien le cas et je je commençais à sentir ma tête tourner avec toutes ces informations.

Lorsque j'ouvris les yeux, je n'étais pas dans ma chambre. En réalité, j'étais sur une plage.

Les rayons du soleil se reflétaient sur l'immensité bleutée en face de moi et chauffaient le sable sous mes pieds.
Ce lieu respirait la tranquillité et le bien-être jusqu'à ce que je me souvienne qu'il n'y a qu'à peine quelques minutes, je m'étais faite engloutir dans une crevasse.

-Y'a quelqu'un ? criai-je.

   Seul un grand silence me répondait, le stress grimpait en flèche et mes mains attrapaient les bords de mon t-shirt. Comment pouvais-je être dans un tel endroit et entendre Pandore et Hadès se disputer ? Comment pouvais-je sentir autant de chose alors que je n'étais même pas consciente ?

-Calme-toi ...

Je sursautais et me retournais vers l'origine de cette voix.

-Qui êtes-vous ? demandais-je méfiante en reculant de quelques pas.

J'attrapais un large bâton qui était à mes pieds et le pointait en direction de la voix. Devant moi se tenait l'élégance en personne. La femme en face de moi était très grande et élancée. Ses cheveux bruns bouclés descendaient en cascade le long de son buste et ses yeux verts avec des reflets or me regardaient de façon maternelle. Je me sentais idiote et je relâchais le bâton de soulagement : ce n'était pas un monstre qui voulait la peau.

-Tu as été jetée dans un trou extrêmement profond et tout ce que tu trouves comme question c'est qui je suis ? me demandait-elle avec un rire cristallin.

Mon stress diminuait d'un coup et je ne pu m'empêcher de sourire légèrement de bien-être. Cette femme était gentille et aussi bizarre que cela puisse paraître je lui faisais confiance. Instinctivement.

-Je sais que tu as beaucoup de questions, mais je n'ai pas le temps d'y répondre pour l'instant Moïra.

-V-vous connaissez mon prénom ? m'étonnai-je

La femme rigolait, laissant apparaître deux fossettes aux creux de ses joues. Elle secouait la tête de gauche à droite avant de reprendre un air plutôt sérieux. Elle s'écartait de moi et plongeait son regard dans l'immensité bleue. Lorsque je suivais son regard, je fu étonnée de voir que l'horizon devenait blanc.