I Almost Died. AGAIN.

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-Ce n'est pas le moment, grognais-je.

Pandore se tenait au coin de la pièce, les poings fermés sur ses hanches.
En la voyant ainsi, elle avait tout l'air d'une maman. Une maman qui était en train de me remonter les bretelles.

-Il faut que tu te reposes ! affirmait-elle fermement.

De mon côté, j'enfilais difficilement mon pantalon. J'avais la tête qui tournait, le sol semblait se dérober sous mes pieds.

-Je n'ai pas le temps de me reposer, murmurais-je pressée.

-Mais-

-Stop ! continuais-je sur le même ton en me laissant tomber sur le lit.

Je me pinçais l'arrête du nez et fronçais les sourcils, espérant faire disparaître le mal de crâne. Je sentais mes pouvoirs bouillie en moi. Encore un peu plus de contradiction, et j'allais exploser. Littéralement. Il fallait que je me contrôle. A tout prix.
Pandore soupirait de résignation : elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait me faire changer d'avis. C'était ou elle m'accompagnait, ou j'y allais seule.

Lentement, elle s'approchait de moi, m'aidant à boutonner ma chemise.
Mes doigts tremblaient tellement j'étais anxieuse.

Hadès. L'homme que j'aimais était sur le champ de bataille, espérant mourir. Je n'avais pas le temps de me reposer. Au contraire.

-Allons d'abord aux Enfers, voir si quelqu'un sait où il se trouve.

J'hochais la tête.

-Merci.

Pandore soufflait silencieusement. Je devinais aisément que quelque chose lui pesait sur la conscience.

-Tu sais... Je viens de te récupérer. Je ne veux pas te perdre à nouveau parce que tu-

-Tu ne me perdras pas, affirmais-je déterminée.

Oui. Il était hors de question que je refasse subir à nouveau tout la peine de mes amis. Je ne me laisserais plus avoir. Jamais.

-Prenons Amoye, ajoutait-elle avant de se diriger vers la porte.

-Tu veux vraiment emmener mon neveu sur un champ de bataille ? Souhaites-tu que je te ligote sur le champ ?

Pandore souriait, amusée.

-Fais-moi confiance.

Je plissais les yeux, suspicieuse.
Finalement, j'haussais les épaules. Si Pandore disait que tout se passerait bien, je ne pouvais que la croire.
Tandis que je m'attachais les cheveux, j'entendais un vacarme dans la salle à manger. Effrayée de ce qui avait pu arriver, je me précipitais rapidement dans la pièce.

C'est alors que je fu assaillie... Par des câlins.

-On savait que tu reviendrais, rigolait Arès.

Je le serrais dans mes bras, touchée.
En nous détachant l'un de l'autre, je remarquais qu'il avait également vieilli.

-Ouh, lâchais-je.

-Quoi ? demandait-il.

-Tu as pris un sacré coup de vieux.

Arès se laissait tomber à genoux dramatiquement, la main sur le coeur.

-A peine revenue que tu me tire déjà dessus.

Je rigolais de bon coeur. Ça me faisais du bien d'être ainsi. J'avais l'impression que ça faisait une éternité que je n'avais pas rigolé. En même temps j'avais dormi sept ans, ça devait sûrement y être pour quelque chose.

Olympe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant