Olympe

Where's Colin Firth When I Need Him The Most

-Je vois que tu commences à t'améliorer.

-Merci. À vrai dire ce n'est pas pour ça que je suis là, dis-je un peu gênée.

-Dis-moi, m'encourageait-elle en tapotant une place à côté d'elle pour que je m'asseye.

Je ne savais pas comment aborder le sujet, je me grattais la tête en faisant une moue gênée.

-C'est à propos d'Hadès, n'est-ce pas ? me demandait-elle avec un sourire aux lèvres.

   Ses yeux émeraudes avec leur petite touche d'or se plissaient, rieurs.

-Comment avez-vous deviné ? m'étonnai-je avec les yeux grands ouverts.

-Une simple intuition, répondait-elle en rigolant.

   Je me grattais l'arrière de la tête, encore une fois gênée. Alors qu'il n'y avait pas de raison de l'être. Normalement. J'avais l'impression d'envahir la vie privée d'Hadès, mais il fallait que je sache. Il fallait que je comprenne.

-Alors voilà, j'ai besoin que l'on m'explique certaines choses.

-Tu veux savoir pourquoi il s'emporte brusquement parfois, je me trompe ?

   Je la regardais hébétée. Elle semblait savoir à l'avance ce que j'allais lui demander.

J'hochai la tête.

-Ahh, soupirait-elle en jouant avec le sable avec ses pieds. C'est compliqué tu sais... Et puis, ce n'est pas à moi de te raconter cette histoire.

   Je sentais tous mes espoirs s'effondrer. Elle était la seule à qui je n'avais pas peur de me confier, j'avais l'impression de pouvoir lui faire part de toutes mes craintes, de tous mes doutes. J'avais besoin de ces informations. Je regardais au loin en soupirant, le magnifique paysage de la mer turquoise s'étendait à perte de vue.

-Mais je peux te donner un petit indice.

Je tournai la tête vers elle vivement. Mon coeur se gonflait à nouveau d'espoirs : j'avais enfin une piste.

-Tu devrais chercher du côté du tableau dans la bibliothèque. Je suis sûre que ça t'aidera, me confiait-elle avec son sourire ravissant.

Je m'apprêtais à répondre mais quelque chose me perturbait.
L'atmosphère de l'île avait changé, une brise chatouillait mon visage. Le vent semblait se lever et des nuages sombres s'approchaient lentement de nous. Je regardais la femme à mes côtés avec inquiétude et son regard me confirmait une chose : ce n'était pas normal. Au loin, sous l'ombre des nuages, l'eau turquoise se transformait en flots noirs.

Elle se levait rapidement et je la suivais. Le vent se levait, faisant voler nos chevelures en arrière. J'avais un mauvais pressentiment. Je sentais comme une main compresser ma poitrine, c'était une sensation étrange et désagréable.

-Quelque chose ne va pas, murmurait-elle plus pour elle que pour moi.

Je me retournais vers elle préoccupée : j'étais encore une fois dépassée par les évènements. J'étais inutile. Une fois de plus.

-Il faut que tu retournes dans ton monde, me confiait-elle. Ypnos.

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