-Désolé, lâchait-il de but en blanc.Je tournais la tête vers lui, étonnée.
-Ne me regardes pas comme ça, bougonnait-il les bras croisés.
Je détournais les yeux et me contentais de regarder les enfants s'amuser. Toutefois, un léger sourire amusé s'immisçait sur mon visage.
Un léger blanc s'installait entre nous, Il n'avait rien de dérangeant, simplement, je sentais qu'Hermès n'avait pas fini de se confier.-Quand j'ai appris que quelqu'un avait pris l'apparence de ma mère pour te mettre en danger, ça m'avait mis fou de rage. Au départ, je pensais que tu croyais que c'était bel et bien elle qui t'avait fait ce mauvais coup. Je t'en voulais, même si Arès m'avait informé que tu ne pensais pas ça du tout.
J'hochais la tête. Il disait la vérité. Évidemment, lorsque j'ai vu Maïa je pensais que c'était elle. Cependant, au moment où elle m'avait jetée dans ce trou, j'avais compris que je m'étais faite piéger.
-Au final, j'ai fini par comprendre que je rejetais ma colère sur la mauvaise personne. Ce n'est pas contre toi que j'étais remonté, mais contre la personne qui a usurpé l'identité de ma mère pour te piéger. Je n'aurais pas dû être aussi cassant avec toi.
-Je ne t'en veux pas. A vrai dire, je ne t'en ai jamais voulu.
Hermès fronçait les sourcils, incertain.
-Je m'inquiétais pour toi. Même si tu as aussi un sacré caractère, tu n'as jamais été méchant avec moi. Lorsque tu as commencé à être froid, j'ai compris que quelque chose n'allait pas. Je voulais t'en parler plus tôt, mais Arès m'avait dit de te laisser te calmer.
Je l'entendais ricaner.
-Il me connaît bien.
Je le suivais dans son rire avant de reprendre notre sérieux.
-Tu as toujours ce mauvais pressentiment ? demandait-il.
Je serrais mon t-shirt entre mes doigts.
-Oui. Ça n'a pas diminué depuis hier.
Cette sensation était toujours aussi forte, comme si un danger pouvait arriver au moindre moment. Évidemment, je restais sur mes gardes. Seulement, le fait de ressentir cette pression sur ma poitrine me rendait plus stressée qu'à l'accoutumée. Je n'arrivais plus à distinguer le vrai danger dans cette situation.
Hermès passait sa main dans ses cheveux en soupirant, visiblement anxieux. Je l'interrogeais du regard.-Je ne comprends pas ce qu'il se passe, soupirait-il en se frottant les yeux.
En le regardant de plus près, Hermès semblait épuisé.
-Tu n'as pas dormi ?
Il fit craquer ses doigts.
-J'essayais de comprendre ce qu'il t'arrivait.
A vrai dire, j'y avais moi-même beaucoup réfléchit. Beaucoup de choses restaient sans réponses, et il fallait à tout prix les trouver.
-Lors de ta naissance, il s'est passé la même chose.
Je sentais une forme de regrets dans sa voix.
-Ta mère aussi avait eu ce genre de pressentiments.
Ça ne pouvait dire qu'une seule chose. Si ma mère avait eu ce pressentiment avant de mourir, le mien devait sûrement dire la même chose. J'allais donc mourir ? Bizarrement, ça ne me faisait aucun effet. En soi, je n'avais rien qui me retenait dans ce monde. Je n'avais aucune famille à laquelle me rattacher, la seule personne que je laisserai derrière moi serait Pandore. Cependant, elle ne sera pas seule. Elle ne l'est plus. Arès est à ses côtés, et elle continuera de vivre auprès de lui pendant longtemps.
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Olympe
ParanormalMoïra est une jeune femme de dix-sept ans qui retrouve sa vie étrangement chamboulée après l'apparition d'un homme aux cheveux de jais et au regard ténébreux. Il paraît premièrement impitoyable et démoniaque. Terriblement froid. Il semble même la...