L'eau brûlante glissait sur ma peau, m'enveloppant d'une carapace réconfortante et indestructible.-Moïra ? m'interpellait Pandore à travers la porte de la salle de bain.
Presque indestructible.
Je soupirai. Je ne voulais pas sortir de ma bulle. J'étais dans une sorte de confort ici : j'étais seule. Je savais que lorsque je sortirai, j'aurais à nouveau ce poids sur le cœur.
J'arrêtais l'eau et sortais de la douche, laissant un voile de froid m'envelopper. J'attrapais une serviette que j'entourais a ma taille et sortais de la salle de bain.Pandore était assise sur mon lit, avec à ses côtés un album photo. L'album photo surmonté de mon prénom écrit en majuscule et en lettres d'or me renvoyait un coup de couteau en plein cœur. J'aurai dû rester sous l'eau. Je décidai de ne pas m'y attarder mais le gros carton au fond de la pièce m'en empêchait.
-Il faut qu'on découvre qui te veut du mal, soufflait-elle inquiète.
Je lui répondais d'un sourire qui se voulait rassurant et je me dirigeai vers ma petite valise pour trouver de quoi m'habiller.
Sans que je n'ai eu le temps de réagir, la porte de ma chambre s'ouvrait pour laisser apparaître Hadès. J'étais d'abord surprise, puis affreusement gênée. La dernière fois que nous nous étions vus, c'était il y a quatre jours lors de notre visite aux Champs-Élysées. Après ça, il semblait avoir tout fait pour m'éviter comme la peste.
Mais pour l'instant, ce n'était pas le plus important. J'étais en petite serviette. Devant Hadès. Je le regardais droit dans les yeux, les joues sûrement empourprées et lui m'observait de haut en bas. Ses émeraudes semblaient glisser comme de l'eau de mes jambes dénudées, à mes lèvres. Je n'avais jamais vu ce genre de regard traverser les yeux d'Hadès à mon égard. Je sentais mes poils se hérisser et je ressentais tout à coup le besoin de me cacher dans un petit trou telle une petite souris.
Pandore se raclait la gorge, nous sortant de cet échange plus qu'étrange.
Hadès semblait revenir sur notre planète : il fermait les yeux quelques secondes avant de les rouvrir et de recouvrir son masque d'homme sérieux.
-Il est là.., annonçait Hadès d'une voix grave, les yeux rivés sur Pandore. Je vous attends à l'extérieur, déclarait-il avant de fermer la porte, non sans m'avoir jeté un dernier regard et un léger sourire.
Ma meilleure amie semblait avoir vu un fantôme : elle était devenue pâle à vue d'œil.
-J-je ne peux pas... commençait-elle a paniquer.
Je me dirigeai alors vers elle et m'asseyais à ses côtés. Ses larmes étaient prêtes à dévaler ses joues dans un torrent de tristesse. Je ne l'avais jamais vue comme cela. Elle avait les yeux dans le vide, semblant se rappeler d'un souvenir douloureux.
-Tu veux m'en parler ? demandais-je doucement.
La voir ainsi me déchirait le cœur et je me promettais de faire regretter la personne qui l'avait mise dans cet état.
-Nous n'avons pas le temps pour ça... soufflait-elle.
Pandore attrapait mes mains et les serrait contre les siennes.
-Promet-moi que tu ne laisseras jamais un homme te briser le coeur en mille morceaux, m'ordonnait-elle en me regardant dans les yeux.
Sa demande me surpris. Cette promesse n'agissait pas en fonction de ma volonté. Néanmoins, pour réconforter mon amie j'acquiesçais.
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Olympe
ParanormalMoïra est une jeune femme de dix-sept ans qui retrouve sa vie étrangement chamboulée après l'apparition d'un homme aux cheveux de jais et au regard ténébreux. Il paraît premièrement impitoyable et démoniaque. Terriblement froid. Il semble même la...