Olympe

Well, It Didn't Work.

    Tout était noir. L'obscurité m'engloutissait, je n'y voyais rien. J'avais beau tourner la tête dans tous les sens, essayer de m'habituer à la noirceur du lieu, rien n'y faisait.
    Je n'étais plus que dans une masse noire, où je ne pouvais rien faire.
   Étais-je morte ? Possible. La seule question qui restait en suspend, c'est où étais-je ?
   Je m'impatientais.

-Il y a quelqu'un ? criai-je.

   Seul l'écho de ma voix me répondait. A vrai dire, je n'attendais aucune réponse, mais j'étais quand même déçue. Tout ce qu'il me restait à faire c'était de laisser les ténèbres me bercer et ruminer.
   Rien n'allait. Je n'avais rien accompli. Je n'avais pas trouvé qui avait tué ma mère, j'étais au même point qu'avant. Je me sentais tellement impuissante et inutile.
Mes jambes cédaient, et je m'écroulais par terre. Une douleur aiguë a la tête me donnait le tournis. Avais-je une commotion ? Après tout, quelle importance ? J'étais coincée ici.

Mes pensées dérivèrent vers Hadès. Je sentais les larmes me monter. Pourquoi ? Pourquoi était-il comme cela avec moi ? Je m'étais laissée influencer par Hermès. J'avais eu l'espoir, l'infime once d'espoir qu'Hadès pouvait également avoir des sentiments pour moi. Mais je m'étais trompée. Je ne sais pas ce qui faisait le plus mal.
Je me demandais comment Pandore allait. Comment vivait-elle ma supposée mort ? J'espérais qu'Arès prenait soin d'elle. Elle avait beaucoup souffert, et moi j'en rajoutais une couche. Je n'étais décidément pas faite pour entrer dans le monde des Dieux.

Un goût métallique remplissait mes lèvres. Je fermais les yeux, prête à me laisser emporter par la mort.

-Vas-tu vraiment te laisser mourir de la sorte ? demandait une voix rauque.

Étrangement, elle semblait être si proche et en même temps si lointaine. C'était une sensation difficile à expliquer. Mais le plus étrange, c'était que j'avais l'impression de connaître cette voix.
Je me relevais, difficilement. Qui était cette personne ? J'essayais de me diriger vers elle, tant bien que mal, mais ma blessure m'empêchait d'avancer correctement.

-Ne t'approche pas de moi. Je ne veux pas te voir.

Je m'arrêtais, subitement. Bon sang, c'était quoi ce délire ?
J'approchais tout de même, malgré le refus de l'autre. Une rafale de vent chaud me fouettait le visage, mais je continuais tout de même.
Une sorte de lumière orangée me parvenait au loin. Je me dirigeais donc dans cette direction. Malgré les bourrasques de plus en plus brûlantes, je tenais bon.

J'arrivais finalement dans un endroit étrange. Ce n'était plus aussi sombre qu'avant. Il y avait un sol et des murs. En face de moi, se dressait une gigantesque barrière avec des barreaux. La serrure était recouverte d'un morceau de papier. Bien que j'essayais de lire, je ne comprenais pas. C'était du latin. Mais où étais-je encore tombée bordel de merde ?
La lumière derrière les barreaux était éblouissante. Des sortes de flammes virevoltaient autour de quelque chose, ce qui m'empêchait de voir clairement.
Pourquoi cette chose était enfermée ?

-Ne t'approche pas de moi ! Je ne veux pas te voir ! rugissait-elle.

J'eus un mouvement de recul. Je ne connaissais pas cette personne, alors, pourquoi me haïssait-elle autant ?

-Qui es-tu ? demandais-je.

-Va-t-en d'ici !

Super. J'imagine que je ne saurais pas qui est enfermé.

-Pourquoi es-tu derrière cette barrière ?

-Tu n'as pas a le savoir.

Je croisais les bras.