I See My Own Death Trap.

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-Je ne comprends pas ! s'énervait Pandore.

Je baissais la tête. Moi non plus, j'avais du mal à m'y faire.

-Tu es la ! En chair et en os ! Il a attendu ce moment pendant des années ... Que peut-il bien faire qui soit plus important que le temps qu'il passe avec toi.

J'haussais les épaules.

-Je pense comprendre, soupirait Arès.

Pandore et moi tournions la tête vers le Dieu de la Guerre, intéressée.

-C'est ça façon de faire face à de qui lui arrive. J'ai fais la même chose lorsque moi et Pandore étions séparés.

-Ce n'est pas la même chose, soupirait Pandore en s'asseyant lourdement sur la chaise. C'est même complètement différent. Elle est là. Devant ses yeux. Et pourtant il passe son temps sur Terre ! Le seul moment où il l'a voit c'est quand elle dort !

Je sentais mon coeur me pincer.

-Est-ce que vous êtes sûr qu'il attendait encore que je me réveille ?

Pandore tournait la tête vers moi brusquement.

-Que veux-tu dire par la ?

-Je veux dire que... Peut-être mon réveil ne l'affecte pas tant que ça.

-Bien sûr que si, affirmait Pandore avec aplomb.

Je secouais la tête, incertaine.

-Comme tu l'as dis, je suis là. Et pourtant... C'est comme si j'étais transparent. Peut-être qu'il aurait mieux valu que je reste endormie, murmurais-je.

-Tu ne penses pas ce que tu dis, sifflait Pandore.

Je savais pertinemment que ce que je disais blessait mon amie. Elle avait attendu mon retour avec impatience. Elle n'avait pas perdu espoir une seule fois. Toutefois, elle avait continué sa vie sans moi. Elle avait eu un enfant, elle était mariée avec celui qu'elle aimait. Moi j'étais restée bloquée au même niveau. Toutefois, je doutais que la personne que j'aimais, m'aimait en retour.

Pandore sortait de la pièce, attristée, et je ne pouvais m'empêcher de me sentir coupable. Toutefois, je ne pouvais stopper cette tristesse qui rongeait mon cœur.

-Tu préfères toujours jouer la fille forte, hein ?

Je sentais une larme couler sur ma joue.

-Je ne sais pas quoi faire, clamais-je entre deux sanglots.

Arès s'approchait de moi et me prenait dans ses bras. C'est alors que je me laissais aller. Ça faisait des jours que je me retenais de pleurer. J'avais l'impression d'être abandonnée.

-Shh. Je comprends.

Je m'accrochais désespérément à son t-shirt. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Je m'étais imaginée qu'après tous ces malheurs, Hadès serait enfin à moi. Que nous pourrions vivre heureux et tranquilles. Toutefois, comme pouvais-je être heureuse avec un homme qui semblait ne plus m'aimer, et que je ne voyais plus ?

-Tata, tu pleures ? demandait Amoye en rentrant dans ma chambre.

Je séchais rapidement mes larmes afin de ne pas inquiéter mon neveu.
Arès sortait de la pièce, me laissant seule avec son fils. Il savait qu'avec lui, je n'étais pas déprimée. Au contraire.

Nous jouions plusieurs heures à toutes sortes de jeux.
C'est alors que, sous la fatigue, Amoye commençait à s'endormir sur mon lit.

-Tata.

Olympe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant