A Day Out With Gods.

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-Tout le monde est prêt ? demandait Pandore.

   Cette soirée me tapait sur le système. Si j'avais accepté, c'est seulement parce que l'autre sauvage m'avait sorti tout un tas d'arguments auxquels je n'avais pu répondre. Il fallait avouer que quand Pandore se mettait en marche, il était difficile de l'arrêter. Pauvre Arès.

-C'est bon pour moi, affirmait Ael en souriant.

Je fronçais les sourcils. Il manquait encore quelqu'un.

-Toujours le même boulet ... soupirait Hermès en s'adossant sur le mur.

    Je plissais les yeux. C'était quoi son problème ? Quelques secondes plus tard, Moïra arrivait.

-Vous m'attendiez ? demandait-elle sans m'accorder un regard.

-Sans blague, soufflait Hermès en sortant.

   Moïra fronçait les sourcils, semblant elle aussi ne pas comprendre son comportement. Elle haussait les épaules et suivait les autres, passant devant moi comme si je n'étais pas là.
   Était-elle réellement en train de jouer l'indifférente ? Tss.

   Nous déambulions alors dans la ville, jusqu'à rentrer dans la fameuse fête foraine. Je suivais les autres sans grande euphorie. Je voyais Arès faire de son mieux pour être proche de Pandore sans pour autant la brusquer, et cette dernière le fuir par tous les moyens, ce qui me faisait rigoler intérieurement.
Moïra était devant moi, regardant avec émerveillement tout ce qu'il se passait autour de nous.

-Pandore, regardes ! clamait-elle en pointant du doigt la grande roue.

Les deux femmes semblaient être retombées en adolescence, je ne les reconnaissais plus. Bien sûr, je connaissais le caractère de Pandore ainsi que son côté un peu enfantin, mais je ne pensais pas que Moïra le partageait aussi.
Finalement, elles en avaient conclu qu'elles y monteraient à la fin de la soirée, pour voir Chicago de nuit.

Je soupirais. Pourquoi je les avais suivis jusqu'ici ? J'aurais très bien pu rester à l'appartement.
Je reçus un coup d'épaule ce qui me fit tourner la tête.

-Tu as l'air préoccupé, soulignait Ael.

-Je veux juste que cette soirée se finisse au plus vite pour que je puisse rentrer chez moi.

Ael soupirait lourdement.

-Tu étais plus marrant avant.

Je fronçais les sourcils.

-J'ai toujours été comme ça.

Ael secouait la tête.

-Tu ne t'en rends même pas compte, soufflait-il visiblement dépassé.

A vrai dire, je ne comprenais vraiment pas de quoi il parlait. J'avais toujours eu ce caractère.
Je l'entendais rigoler derrière moi. Je suivais alors son regard, et tombais sur Moïra qui récupérait une grosse peluche d'un stand. Cette dernière sautait de joie, en appelant son amie.

-Regardes ! Elle est plus grosse que celle de l'année dernière !

-Où est-ce que tu veux qu'on mette ça ? ricanait Pandore.

Moïra fit la moue avant d'interpeller un couple avec une enfant. Elle discutait quelques secondes avec eux, avant de s'agenouiller devant l'enfant et de lui donner la grosse peluche. L'enfant lui sautait dans les bras, souriante avant de repartir avec ses parents.

-Elle lui ressemble, n'est-ce pas ?

J'hochais la tête. Plus le temps passait, et plus Moïra ressemblait à sa mère. De dos, on croirait voir Olympea. Les mêmes longs cheveux noirs, la même démarche... Je sentais mon coeur piquer.
Ma vie n'était plus la même sans elle. C'était comme faire tenir une planche sur quatre piliers, et en retirer un. Fatalement, tout s'effondre.
A travers elle, je revoyais ma grande sœur.

Olympe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant