I Should've Stayed In Bed.

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-Tu te souviens de ce jour où nous étions à Ikare et que tu t'es retrouvée jetée au fin fond d'une crevasse ?

   Comment l'oublier. J'hochais la tête et me retournais vers Pandore. Les sourcils froncés et les lèvres pincées, ma meilleure amie semblait étrangement pensive.

-Que se passe-t-il ? demandais-je, inquiète.

   Elle secouait la tête, avant de me sourire doucement.

-Rien, ne t'en fais pas. Je réfléchissais juste.

   J'opinai, pas vraiment convaincue. J'aurais aimé qu'elle me dise à quoi elle pensait, mais je la connaissais. Elle ne voudrait pas me dire quelque chose qui m'inquiéterais d'avantage tant que ce n'était qu'une idée.
   Pandore avait toujours agi comme une grande sœur envers moi. Elle essayait toujours de me protéger, quelles qu'en soit les situations. Et ce n'était sûrement pas parce que j'avais des pouvoirs qu'elle allait abandonner ce rôle.

-Tiens, ta cicatrice est encore là ? s'étonnait-elle.

    J'enfilais la robe que me prêtait Pandore rapidement, de sorte à la cacher. Bien que Pandore soit au courant depuis bien longtemps, ce n'était pas quelque chose que je voulais lui montrer d'avantage.

-Où croyais-tu qu'elle soit allée, pouffais-je.

   Pandore ricanait avant de reprendre son sérieux.

-Elle devrait avoir disparu, avec tout ça.

   Je haussai les sourcils.

-Que veux-tu dire ?

-Tu n'as donc rien remarqué ?

   Je secouais la tête.

-Depuis que tu as pleinement accepté ton identité, tu es réellement devenue une déesse à part entière. Ce que je veux dire, c'est que avant tout ça, les blessures que tu t'étais faites te laissaient des cicatrices. Tu te souviens lorsque tu avais fait cette chute du haut des escaliers ?

   Ça aussi, ça m'était très difficile de l'oublier. Et pas à cause de la douleur, ça non. Mais plutôt à cause de la chute rocambolesque que j'avais fait et qui m'avait valu les rires de Pandore pendant des semaines.

-Si tu regardes bien, la cicatrice que tu es censée avoir sur ta cuisse a disparu. Je l'avais vu la dernière fois, à l'entraînement.

   Je remontais légèrement ma robe et haussai un sourcil, surprise. Pandore avait raison. Je me sentais idiote de ne pas avoir remarqué cela plus tôt.

-Toi-même tu as changé. Que ce soit physiquement ou mentalement. Au fil du temps, tu as adopté une aura et un raisonnement digne d'une déesse.

   Il était vrai que ma façon de réfléchir et de penser était différent de celle que j'avais autrefois. Toutefois, je ne m'étais jamais rendue compte de mes changements physiques.
   Pandore s'asseyait à côté de moi en soupirant. Elle se tenait droite et avait posé ses mains sur ses cuisses : elle était indéniablement tendue.

-Arès m'avait raconté, une fois,  que les attaques entre Dieux laissaient des traces.

   Je penchais ma tête sur le côté, attendant la suite. Pandore se retournait vers moi, les sourcils froncés.

-Quand ils subissent des attaques de mortels, ou simplement de choses qui ne sont pas des Dieux, leurs plaies se referment presque immédiatement. Toutefois, lorsque deux Dieux se chamaillent et que l'un blesse l'autre, cela laisse une marque. Une cicatrice, sous entendait-elle.

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