I Came, I Saw, I Fell

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-Tu te fous de moi ?! Comment a-t-elle pu atterrir là-bas ?! Hurlait une voix d'homme.

   J'entendais tout. Bien que je sois physiquement endormie, mon corps semblait émerger lentement. Ça me rappelle la fois où on m'avait jeté dans la crevasse. C'était étrangement similaire d'ailleurs.

-Hadès, calme toi.

-Comment veux tu que je me calme ?!

   Un léger silence s'abattit, avant que le Dieu des Enfers reparte de plus belle.

-Je suis le seul à pouvoir ouvrir cette trappe, alors expliquez-moi comment bordel elle a pu se retrouver à l'intérieur toute seule ?!

-Hadès, arrêtes de crier. Ce n'est pas bon pour Moïra, conseillait Ael.

-Tu n'es pas le seul à pouvoir ouvrir cette trappe ! continuait de crier Pandore, visiblement très en colère.

    Ael soupirait, vaincu.
   De mon côté, je me sentais peu à peu reprendre le contrôle sur mon corps. Mes yeux s'ouvraient lentement, comme si un des poids s'était installés sur mes paupières.

-Qu'essayes-tu de me faire entendre ?! s'énervait le Dieu des Enfers.

-Tu le sais très bien, sifflait mon amie.

-Moïra ? Moïra !! s'émerveillait Ael en se précipitant sur le bord du lit.

Je voyais Pandore et Hadès se retourner vers moi, visiblement surpris. Elle vint à mes côtés tandis qu'Hadès restait en retrait au fond de la pièce. Super l'accueil. J'étais étonnée de le voir ici. Son voyage devait encore durer, d'après mes souvenirs.

-Comment tu vas ? me demandait Ael.

-Ça va, articulais-je péniblement en essayant de le rassurer avec un sourire.

-Tu nous as vraiment fait peur, soupirait Pandore les larmes aux yeux.

-Désolée, murmurais-je. Je n'y suis pas vraiment allée de mon plein grès, si je puis dire.

-Comment ça ? demandait Ael.

   Je leur expliquais alors tout. La trappe qui était ouverte, Maïa avait un comportement étrange et qui m'a poussée... Tout.
Hadès sortait de la pièce en furie, comme s'il venait de se rappeler de quelque chose d'important. Super. J'ai l'air de beaucoup l'inquiéter. Mais d'abord, pourquoi je continue de m'en faire pour lui ? Même dans mon état, j'arrive encore à penser à lui. Je me désespère.

-Tu as disparu pendant trois jours seulement, non six, m'informait Ael.

   Je fronçais les sourcils.

-C'est trois jours de trop, entendis-je Pandore murmurer.

   Je posais ma main sur la sienne.

-Tout va bien maintenant.

   J'écarquillais les yeux quand je me rendis compte que c'était la main où je m'étais blessée.

-Tu as dormi plusieurs jours, tu étais totalement vidée d'énergie. Et tu restes une déesse. Tes blessures ont vite guéries, m'indiquait Pandore visiblement toujours inquiète.

   Elle serrait toujours ma main, comme si elle avait peur que je m'envole. Devant ça, Ael m'adressait un hochement de tête pour m'informer qu'il nous laissait seules.    J'hochais la tete et lui adressais un léger sourire. Ce garçon avait beau être complètement timbré, il était aussi compréhensif et extrêmement gentil.

Olympe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant