Pour ton Maître, d'amour tu brûleras...

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Attention ! Scène à caractère sexuel... Pour public averti...

.... Alors, je pris les devants en me positionnant à quatre pattes. Sachant que j'avais dû bouleverser ses plans, j'entendis Andréas respirer bruyamment. Bien sûr, je savais pertinemment, qu'en tant que soumise débutante, j'avais dérogé à ses règles strictes en lui imposant un acte dont il était en droit de me refuser l'issue. Et j'attendis patiemment... Le sursis parut durer une éternité. Puis, dans une dernière tentative de courage ou d'impertinence, au choix, je me retournai et lui dis par dessus mon épaule, de ma voix toute haletante :

" - Prenez-moi... Maître !!!! Je suis tout à vous.... Pour une fois, cédez à ma demande...Je vous en prie... S'il vous plait ! "

Depuis que j'avais rencontré Andréas, c'était la première fois que je lui proposais ouvertement de prendre possession de mon corps, sans qu'il ne me l'ordonne. A ce moment-ci, je réalisais que j'étais irrémédiablement amoureuse de lui. Ne sachant pas s'il l'était de moi, et de peur d'être profondément déçue, si Andréas ne le ressentait pas comme tel, je gardais cette information, bien abritée au fond de mon cœur. Détournant la tête, pour lui laisser le choix, de me combler ou non, je m'attardais un long moment, espérant que l'évènement tant désiré, se produise. Alors, s'engagea un long, très long moment... Je supposais que mon Maître fut pris au dépourvu car, il devint muet. Allais-je être sa première soumise à le déconcerter de la sorte ?... Au fond de moi, je l'espérais de toute mon âme.... Si seulement, je trouvais un moyen pour le rendre, un tant soit peu, amoureux de moi... Etais-je devenue comme toutes ces autres femmes, totalement sous l'emprise de leur partenaire dominant ?... Pour mon cas, c'était différent. Andréas m'avait ouvert un passage dont je ne soupçonnais pas l'existence.... et surtout, l'épanouissement que cela m'apporterait... Ma confiance entièrement loyale, était récompensée par son absolue protection... Voilà ce dont j'avais le plus besoin et qui me faisait défaut depuis le décès de mes parents : la sécurité. Au final, j'en déduisis qu'il m'offrait tout, il comblait toutes mes angoisses et m'élevait à un niveau supérieur. Grâce à lui, je me trouvais plus belle, plus assurée et plus démonstrative... En me confrontant à des situations dont je ne contrôlais absolument rien, je devais trouver en moi, la force, le courage et l'envie de me battre. Un bon résumé de la vie en somme... Au cours de mon bilan personnel, imposé par Andréas, je compris que son silence était, en fait, prévu. Il fit ce geste, non pas par surprise de ma demande, mais bien pour que je m'auto-analyse. Il me surprit en interrompant mon introspection.

" -... Alors, Aquilina ????... Qu'en avez-vous déduit ??? " 

Mais comment avait-il fait pour lire en moi ??? Je ne perdis pas de temps en lui demandant : 

" - Maître.... Puis-je vous demander comment vous êtes-vous rendu compte de mon autocritique ??? Suis-je aussi transparente à vos yeux ??? "

" - Votre corps parle pour vous.... Vous vous êtes retournée et ensuite, j'ai décidé de voir comment vous alliez procéder pour mettre en œuvre votre demande que vous m'imposez, de surcroît.... " 

Abasourdie par le fait qu'il confirmait bien ce que j'en avais déduit, j'étais heureuse de constater que nous étions sur la même longueur d'ondes et par la même occasion, j'estimais que je commençais à connaître sa façon de procéder. Enfin... quelques miettes pour gonfler mon égo...

" - Et votre conclusion, Maître ? " 

Il s'approcha de moi, en provoquant un léger mouvement d'air, qui couvrit ma personne, d'une chair de poule électrisante. Sentant son souffle, près de mon oreille, me rendant encore plus expectative de son bon vouloir, je commençais sérieusement à me liquéfier. La question qui colonisait mon cerveau à cet instant précis, était si oui ou non, Andréas allait satisfaire tous mes désirs.

" - Votre attitude m'a légèrement étonné.... mais je dois avouer que ce cadeau que vous m'offrez avec tant de vigueur, m'enchante à tel point que je vais vous faire l'honneur de vous baiser, comme une bonne petite salope doit l'être, par son Maître adoré.... " me susurra-t'il  dans le creux de mon oreille.

Tout ceci évidemment, avec ses doigts inquisiteurs, profondément érigés à l'intérieur de mon corps, en concédant l'ouverture qui se fit de plus en plus accueillante, en avalant sans rechigner, cette délicieuse intrusion. Il me prit comme il me l'avait décrit, en appliquant à la lettre, ses précieuses paroles dictées, quelques minutes plus tôt. Eprouvant un plaisir indescriptible, néanmoins, j'en voulus encore plus et je rêvais secrètement qu'il s'ouvre un peu plus à moi... Je brûlais de lui poser LA question et je ne savais pas comment m'y prendre, sans déclencher pour autant, son courroux. Notre séance terminée, j'observai Andréas du coin de l'œil. D'apparence détendue, je saisis l'occasion de lui révéler le fond de ma pensée, en espérant qu'il comprendrait mon ressenti....

" - Maître, s'il vous plait ? " 

Il leva ses yeux attendris vers moi. Bien... j'étais sur la bonne voie...

" - Je vous écoute ma belle ! "

Oh mon Dieu !!!!  Il m'avait donnée un doux surnom... Comblée et regonflée à bloc, je me fis la réflexion que c'était le moment idéal pour enfin lui ouvrir mon cœur.

" - .... Je..... Maître... Je vous aime... " 

A peine ces trois mots murmurés dans cette ambiance sentant le sexe fraîchement présent où résonnèrent encore ses paroles crûes flottant toujours dans l'air, je vis Andréas, perdre toute couleur. Il devint extrêmement blême. Croyant même qu'il allait faire un malaise, je n'osais plus parler de peur d'en dire trop. Son regard partit très loin, se perdant dans les limbes de ses souvenirs dont je ne comprendrais jamais la signification. Aussi perdue que lui, j'attendis sagement qu'il revienne parmi nous, même si la tristesse commença à gagner tout mon être, dans l'attente d'une hypothétique confidence que je n'aurai probablement jamais. Quittant des yeux, ceux d'Andréas toujours plongés dans l'oubli, je sentis sur-le-champ, le froid m'envahir et transpercer de part en part, mon corps encore ardent, des ébats précédents. Revenant enfin à lui, Andréas retrouva un tant soit peu, l'apparence d'une personne en vie, avec une légère tonalité de rose, indiquant que tout était de nouveau en place et opérationnel.

" - A tout à l'heure, Aquilina ! " 

Ce sont avec ces quelques mots, que mon Maître vint ébrécher mon cœur et tuer dans l'œuf, toute tentative de rapprochement avec lui.

D'amour et de larmes ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant