D'amour et de larmes ...

Trompée, tu seras...

Attention ! Scène à caractère sexuel... Pour public averti...

Ses mots distillés avec une certaine onctuosité suintèrent pourtant d'une saveur cruelle. Ne sachant pas si mon Maître voulait me faire peur ou me mettre plus de pression, je sus à ce moment précis que quelque chose de grave allait m'arriver. Mais ce fut trop tard lorsque  j'entendis des voix d'hommes se répandre dans la pièce dont je ne pus qu'entrapercevoir les teintes grises et noires. A plusieurs reprises, j'eus le temps d'analyser le visage céleste d'Andréas. Tout impassible qu'il pouvait paraître, il n'en était pas moins stressé. Mais de quoi avait-il peur ???... Et surtout, si lui était inquiété par la situation, que dire de mon état, là, maintenant ???? Commençant sérieusement à trembler, je sentis le courage me quitter brutalement, me faisant presque défaillir. Rattrapée à temps par Andréas, il me fit comprendre en silence que je pouvais me maintenir aux accoudoirs, le temps que ces messieurs prennent une décision vis-à-vis de ma petite personne. Les va-et-vient visuels de mon Maître m'indiquèrent, qu'il analysait leurs moindres mouvements, anticipant peut-être ce qu'il allait advenir de moi. Je savais que je pouvais compter sur sa bienveillance et sa protection. Et même si son discours m'affola au plus haut point, ma confiance lui était totalement dévolue. D'un certain côté, je lui avais laissé les rênes de ma propre existence, en espérant qu'il en fasse bon usage. Jusqu'à maintenant, toutes mes expériences réalisées auprès et avec lui, avaient forgée et modelée un autre aspect de mon être, ainsi qu'entrouvrir une autre fenêtre sur ma propre nature.... Même si  en réfléchissant bien, cela pouvait s'apparenter à une relation destructrice, je m'en trouvais toujours gagnante. Andréas me ramena à la réalité en m'ordonnant de reprendre ma position initiale. Ce que je fis immédiatement. Une voix s'éleva dans l'air, qui me fit frissonner d'horreur de part la menace des paroles proférées à mon encontre : 

" - .... A nous deux, petite soumise !!!.... Bon Dieu !... Tu as un de ces corps... Mais comment ce cher Andréas a-t'il pu te mettre la main dessus ???? Ou étais-tu cachée ???? "  

Malgré la terreur m'envahissant peu à peu, je compris qu'ils se connaissaient bien. Les yeux d'Andréas s'ouvrirent à l'extrême lorsque je sentis un souffle haletant empestant l'alcool fort, tout près de mon oreille : 

" - Ton Maître, t'as-t'il  averti que tu nous servirais toute la nuit ???... Non ??? ... T'as-t'il également dit aussi, qu'il a consenti à ce que nous profitions du moindre centimètre carré de ta peau, sans la moindre interdiction ???? "

Fermant mes yeux, indiquant à celui qui se trouvait en face de moi que je compris trop tard, ce qu'insinuait cet homme, les larmes ne tardèrent pas à couler. Que m'avait-il fait ????... Et pourquoi ???  L'abject individu reprit de plus belle : 

" - Oh ma pauvre chérie ! .... Tu pleures ???... C'est triste de réaliser que, ce qui te sert de Maître, t'as finalement trompée !!!! ... Non, tu ne crois pas ???? " 

" - Arrête immédiatement Daryl !!!! " lui intima Andréas.

Malheureusement pour nous deux, ce fou continua sa diatribe concernant le mensonge de l'homme que j'aimais.

" - Ouuuhhh !!!!... Le grand Donovan serait-il amoureux de sa petite pute ???? " 

" - Bien sûr que non !  " lâcha-t'il en soutenant mon regard.

Telles furent ses paroles mortifiantes, qui me firent plonger dans les profondeurs de la désillusion...Pourtant, malgré sa réponse quasi instantanée, ses yeux somptueux affirmèrent le contraire...

" - Parfait ! .... Alors... si on commençait par faire connaissance avec ton cul ....et puis après je.... "

Mes pleurs accompagnés de tremblements, redoublèrent d'intensité. A tel point que mon ouïe se verrouilla hermétiquement à la suite du moindre de ses mots indigestes. Au travers du brouillard salé de mes larmes, je disposais d'un court temps pour examiner l'expression rembrunie et fâchée du visage d'Andréas. Ses mâchoires contractées se raidirent, lui offrant un masque d'impénétrabilité, à faire froid dans le dos. Prenant la décision de ne pas rouvrir  mes yeux, l'interdisant ainsi de lire en moi, pour insister sur sa trahison, j'essayai malgré tout le mal que cela me faisait, de me mettre dans la peau de la parfaite petite soumise, rendant service à son menteur de Maître. De grosses mains désagréables me malaxèrent comme un vulgaire bout de viande, m'obligeant à me concentrer un peu plus sur mon statut actuel. Riant de ses comparaisons vulgaires, ce fameux Daryl continua son inspection extérieure et intérieure, toujours en faisant un parallèle avec ses autres conquêtes. Je me raidis quand je perçus ses doigts, entrer et sortir de mon sexe et sentis qu'il m'écarta les fesses....

... Le cliquetis reconnaissable d'une ceinture qui se défit...

.... le bruit caractéristique d'une fermeture Eclair et....

 ....le bruissement d'un pantalon glissant le long des jambes....

....puis.... un mot.... un seul résonna dans cette pièce vouée aux plaisirs pervers...

ROUGE.