D'amour et de larmes ...

De tes erreurs de débutante, tu apprendras...

Attention ! Scène à caractère sexuel... Pour public mature...

Horrifiée par ses demandes plus ordonnées que proposées, je tentai de me détacher de ce corps, qui en attendant de subir le sadisme d'Andréas, commençait sérieusement à grelotter. N'osant même pas deviner l'image que je devais renvoyée, j'essayais malgré tout, de me détendre. Un voile noir suspendit ma vue, accentuant encore plus mon supplice. Dans le même temps, quelques mots susurrés dans le creux de mon oreille, me permirent de comprendre ma soudaine cécité.

" - Détendez-vous Aquilina.... Je vous ai bandé les yeux... Tout simplement pour que vous puissiez vivre et ressentir de façon intense, cette nouvelle expérience... Faîtes un signe de la tête, si vous avez bien compris ! "

Quelque peu rassurée par son acte me plongeant dans les ténèbres, je savourais tout de même le léger souffle d'Andréas caressant mon lobe, qui me procurait des frissons, tout le long de mon  corps. Tellement envahie d'émotions, j'eus un peu de mal à me souvenir de sa question, mais heureusement, j'y étais parvenue non sans mal et lui répondis par un oui , franc et fort, sorti de ma bouche, accompagné d'un énergique mouvement de tête. Puis.... Le silence.... Pendant un certain temps, je crus même qu'il m'avait laissée seule. Après ce qui me parut une éternité, j'avais même supposé qu'il émit un petit rire suite à ma réponse mais je n'en étais pas sûre car le calme revint, cependant, pas pour longtemps. Mon ouïe se peaufina et décortiqua les moindres bruits auxquels je n'accordais aucune attention, auparavant. Le léger résonnement de ses pas m'indiqua qu'il s'approchait dans ma direction.

" - Je vous avais demandé de me faire juste un signe de la tête... Pas d'une réponse verbale en plus !!!.... Car à partir de maintenant... Je vous interdis de prononcer un mot !!!! Formulez un seul son, une seule parole et vous serez punie... Compris ? " 

Suite à ses paroles, pouvant rendre n'importe qui totalement paniqué, je fus submergée par deux sentiments pourtant bien distincts, la peur et l'excitation qui se muèrent en un seul : le désir. Ma peau nue, ne pouvait rien cacher de ce que je ressentais. Un deuxième hochement de tête vint répondre à l'ordre donné par Andréas. Un impalpable, mais néanmoins caressant effleurement, me surprit presque à m'en faire tomber du lit, mais je fus vite retenue par la main veloutée mais obligeante de mon Maître.

" - Merci, Monsieur.... " lui dis-je doucement.

Deux petits mots qui allaient me coûter très cher... Un violent coup s'abattit sur ma fesse droite, m'arrachant un cri plaintif.

" - Taisez-vous Aquilina ! "

Consternée par la douloureuse brûlure provoquée par cette claque, je compris instantanément qu'Andréas ne plaisantait pas. Dévorée par la honte de me retrouver ainsi, sous la coupe de ce tyran, je m'efforçai de ne pas m'effondrer en pleurs, devant lui.

" - Ce ne sont pas vos larmes de crocodile qui vont m'interrompre Aquilina !... Je n'ai pas pour habitude de me répéter.... Rentrez-vous ça dans le crâne, point final ! "

.... Il a su !!!!.... Il a su pour mes sanglots... Je le déteste, putain ! Je le déteste !!!! .... De nouveau, la lente caresse d'un objet assez doux, d'après mon ressenti, se promenait partout sur mon corps, soumis à ce fou. D'ailleurs, son périple l'emmena à l'endroit de ma souffrance où le feu brûlait encore. Ma fesse meurtrie dans sa chair, accepta presque malgré elle, ce contact récompensant mon attitude sage, me provoquant un mélange de sentiments contradictoires dans mon cerveau shooté... Etais-je devenue une personne immorale aux mœurs pervertis? Devais-je tout accepter de ce dingue ? Pouvait-il avoir de la considération pour moi, avec tous les sacrifices que je consentais à lui faire ????... Ce n'est qu'en retrouvant la vue, au bout d'un certain temps, que je compris que mon calvaire était fini.

" - Félicitations à vous Aquilina ! Vous venez d'intégrer le cercle très restreint d'un monde qui vous élèvera au rang de déesse.... " 

La lumière pourtant tamisée, m'agressa les yeux. Clignant à plusieurs reprises pour me réhabituer, je restai silencieuse aux dernières paroles prononcées par Andréas, sans pour autant y comprendre toute l'étendue. Me redressant et quelque part, un peu fière d'avoir tenu bon malgré mes maladresses de débutante, j'esquissai un mince sourire. Un luxueux peignoir d'une grande maison de haute-couture, m'attendait discrètement au pied du lit. Pendant qu'Andréas vaquait à ses occupations, je m'emmitouflais avec joie, heureuse de pouvoir mettre une protection sur ma nudité, me redonnant ainsi une certaine assurance envers cet homme aux penchants sombres et cruels. Mes doigts, nouant la ceinture douce de l'habit et mon regard se focalisant dessus, je fus paniquée, lorsque dans un tour de passe-passe, je me retrouvai dos au mur de ma chambre, immobilisée par le corps fibreux et tendu d'Andréas. Sa main large et directive, placée judicieusement sur ma gorge, me provoqua presque un malaise. Fermant les yeux, pensant que ma dernière heure allait arriver, j'entendis ses paroles réconfortantes.

" - Ouvrez vos beaux yeux Aquilina ! En règle générale, je suis très avare de compliments concernant mes soumises mais je sais reconnaître les efforts quand ils ont été faits dans l'unique but de me satisfaire.... C'est un bon début Aquilina.... Alors pour votre bonne conduite, je vais vous récompenser... "

Tremblante de la tête aux pieds, le regard hypnotisé par son regard autoritaire, je n'attendis pas longtemps pour recevoir ma gratification. Ses lèvres brutales, reflet de sa propre personne, prirent possession des miennes en ne demandant pas leur avis. Forçant même le passage pour pouvoir s'introduire dans ma bouche, je suivis sa cadence et sa chorégraphie imposées. Cependant, je n'eus pas eu vraiment le temps d'apprécier ce baiser, qui s'interrompit brutalement. Savourant le fait qu'il ne m'entravait plus de sa main, il me dévisagea et me dit : 

" - Allez vous doucher Aquilina !!! Vous sentez la femelle en chaleur ! "

Il prit son sac dont je n'avais absolument pas remarqué la présence et alors qu'il allait partir, il se retourna dans ma direction.

" - Nous reparlerons des termes du contrat demain, quand vous aurez les idées plus limpides... Passez une bonne nuit "

Quand la porte se ferma, me ramenant à la réalité, je compris seulement que je venais d'ouvrir la boîte de Pandore.

 Qu'avais-je donc commis d'aussi monstrueux pour n'être qu'un jouet entre ses mains sordides?