De l'ombre à la lumière, tu t'épanouiras...

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" - Aurais-je..... l'occasion de .... vous.... revoir prochainement ??? "

Non, mais quand j'y pense !!!.... Mais qu'est-ce que je peux être débile quand je m'y mets !!! J'aurais dû directement lui demander s'il ne voulait pas coucher avec moi.... cela aurait peut-être facilité les choses.... Moi et ma timidité !!!!....  En étudiant la psychologie, je souhaitais vraiment me défaire de ce défaut, avec lequel je devais composer depuis ma plus tendre enfance, m'handicapant chaque fois que le stress prenait le dessus. Cela me minait de plus en plus, créant une situation d'angoisse augmentant au fur et à mesure, dans l'apprentissage de mon futur métier. Je devais à tout prix trouver une solution catégorique à ce facteur m'invalidant. Mais ce problème fut vite occulté par le souvenir de la rencontre avec ce fameux Monsieur Andréas Donovan. Qui était-il ? Que faisait  cet Apollon dans ce lieu ? Plus j'y pensais, plus le mystère autour d'Andréas s'épaississait. Je le trouvais désirable, troublant au point même d'être perturbant et je crois que tous les adjectifs de la terre ne pourraient pas lui rendre hommage, tellement sa beauté était supérieure à celle du plus simple commun des mortels. Cependant, une chose me frappa dans son attitude, c'était sa maîtrise totale et magistrale. Comme une impression, que rien n'était dit ou n'était fait au hasard. Ce quelque chose me perturba et malgré toute la courtoisie et la bienséance dont il faisait preuve, ce détail m'empêcha de l'apprécier pleinement. Mais étant une éternelle optimiste, je me disais qu'avec une discussion un peu plus poussée, je pourrai éventuellement passer outre. Mais fallait-il encore que je le revois dans les parages.... Andréas m'avait dit qu'il rendait visite à une connaissance... mais il ne m'avait pas précisé de qui il s'agissait. Un membre de sa famille peut-être ? Ne sachant pas comment le revoir ni même l'approcher, je me désespérais de le recroiser un jour.... Subjuguée par sa beauté redoutable, j'étais irrémédiablement attirée par son regard implacable d'homme brut... puis, nous possédions tous les deux un prénom grec. L'était-il ???  Le sien, en tout cas,  me laissa rêveuse car il signifiait homme mais également courage, virilité et le peu que j'avais ressenti, en principe je ne me  trompais guère, était bien conforme à la description du personnage.

Une bonne semaine passa avec beaucoup de repos et d'activités choisies. La natation et la lecture que je pratiquais depuis un certain temps, me firent le plus grand bien. Une autre équipe de ménage vint faire ses prestations, et cette fois-ci, le silence fut de rigueur puisque je n'entendis aucun commentaire sur l'un des docteurs de l'équipe. J'en fus un peu déçue car j'y avais pris goût... L'histoire très glauque de ce médecin ayant perdu son épouse dans des circonstances très étranges, m'effrayait autant qu'elle m'émoustillait... De quoi occuper mon cerveau entre différentes activités.

Réveillée par le chant des oiseaux, je n'étais pas vraiment en forme aujourd'hui. Ce matin était un jour sans : sans joie, sans passion et surtout, sans motivation. Par conséquent, les autres feraient donc sans moi. Installée confortablement dans la serre, je rêvassais, laissant mon regard se poser là où il le désirait. Je n'avais aucunement envie de faire des efforts, cela me pesait. D'humeur maussade, j'avais préféré me retirer dans ce coin appelant la quiétude, évitant ainsi d'infliger ma mélancolie aux autres et de devoir, par extension, me justifier. Je pensais à mes parents et à un autre avenir, s'ils avaient été encore en vie... J'avais vraiment besoin d'une thérapie.... mais je souhaitais quelque chose de plus doux, d'apaisant.... pas d'une psychanalyse intrusive et dérangeante. Néanmoins je savais que si je débutais une analyse, je n'ignorais pas que de douloureux souvenirs remonteraient à la surface et m'obligeraient à me confronter à la réalité de la dure loi de la vie. Seulement, tôt ou tard, il me faudrait bien passer ce cap pour avancer. Partagée entre le bien-fondé d'une psychanalyse ou non, je n'entendis pas de suite, l'arrivée du bel Andréas. Entrant par l'autre côté et d'une totale discrétion, je ne le vis pas immédiatement. Cependant, je sentis comme un flux d'électricité me traverser de la tête aux pieds, m'obligeant à revenir sur terre et ainsi, le surprendre à venir dans ma direction. Stupéfaite de le voir ici et émerveillée, en secret, qu'il soit présent dans ce refuge, je l'accueillis avec un grand sourire, masquant toute ma peine d'une seule marque d'émotion positive. Ne voulant pas l'importuner avec mes états d'âme, je fis tout ce qui me parut possible de faire pour éviter de paraître déprimée : je souris.

Or, c'était bien mal connaître Andréas...

D'amour et de larmes ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant