Devant vous, je me présenterai...

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Attention ! Scène à caractère sexuel... Pour public mature...

Mes doigts nouèrent presque inconsciemment les boutons de mon gilet de costume. Mon regard dévisageait l'homme en face de moi. Dans le reflet tamisé du grand miroir de la salle de bains, je me regardais, me décortiquais. L'apparence était très importante, de nos jours. Etais-je comme tous ces mâles en quête d'un nombre record de " followers " ???... Non, et pourtant, j'adorais ça... Voir le regard suppliant de toutes ces jeunes et jolies femelles en chaleur, me procurait une certaine assurance parsemée, ici et là, de beaucoup de dédain. D'après les rumeurs circulant dans mon établissement où j'officiais en tant que directeur de l'hôpital psychiatrique de Salt Lake City, j'étais un beau spécimen. Tout aussi ténébreux que silencieux, discret et inaccessible, je jouissais pourtant d'une excellente réputation. Mon métier de psychiatre m'avait formé pour adapter mon oreille et mon attitude en fonction du public que j'avais en face de moi. Patient, humain et altruiste, étaient toutes ces qualités que je possédais. Devant conserver malgré tout une objectivité sans faille, cela nécessitait d'être capable de garder du recul par rapport à toutes ces difficultés et pour ce faire, il fallait donc préserver un équilibre sain en dehors de mon métier. Et cette stabilité, je l'avais trouvée dans les relations de domination et soumission. D'ailleurs, quand j'analysais mon parcours, je réalisais que j'avais toujours été attiré par ce genre de liaison sulfureuse. De mémoire, étant tout petit, j'adorais attacher mes petites camarades de classe, aux arbres de l'école, simulant les attaques entre cow-boys et indiens. Jeux d'enfants innocents mais bien évidents sur mes envies de discipliner mes copines, potentielles soumises, qui se confirmèrent de plus en plus avec mes différents flirts de lycée et de faculté. Plus je m'épanouissais dans mes études, et plus tard dans mon travail, plus l'envie de dompter et posséder les femmes me parut comme une évidence : c'était un besoin naturel, comme manger ou dormir. Cet appétit continua de grandir au fur et à mesure de mes fréquentations jusqu'à la rencontre de celle qui allait devenir mon épouse, dans notre vie conforme aux diktats de la normalité ( terme que je cautionnais difficilement )  et ma soumise dans notre relation BDSM, où nous évoluions en symbiose totale, tout en respect et considération, l'un pour l'autre. 

Ma montre haut de gamme au poignet, je pris mon café et la scrutai en pensant au planning millimétré qui allait occuper ma journée. Mais tout d'abord, je devais me rendre au Médical Center pour la séance de thérapie hebdomadaire d'un patient, commencée il y a quelques semaines déjà. En effet, Monsieur Stanford, richissime homme d'affaires, avait surpris sa jeune et magnifique épouse dans le lit conjugal...avec sa domestique !!! Voilà un bon moyen pour un homme, de passer à l'acte, mettant en pratique le fantasme de bon nombre d'individus masculins... Apparemment, pas pour ce monsieur plutôt bien élevé... A sa place, je me serais précipité sur l'occasion, en mettant un point d'honneur à satisfaire ma femme et sa maîtresse !!!... Ah... Bienséance, quand tu nous tiens !!!!... En direction du centre de repos pour mon premier rendez-vous de la journée, je revis avec ma secrétaire, toutes les réunions et entrevues auxquelles je devais les honorer de ma présence.  Ma notoriété était en jeu à chaque instant qui passait et je ne voulais en aucun cas, rater une quelconque assemblée. Garé à ma place d'intervenant extérieur, je jetai un dernier coup d'œil au rétroviseur avant d'entrer dans la " fosse aux lionnes " appréciant ce petit moment de calme, avant la tempête imminente. Car une fois à l'intérieur, mon charme allait opérer, je le savais. Tout le personnel féminin, et  parfois masculin, allait me dévorer des yeux, me reluquant ouvertement. Même si leurs œillades satisfaisaient mon égo surdimensionné, j'avais déjà observer la meute.... mais malheureusement, rien ne convenait à mon attente...

Dès mon arrivée à l'accueil, le flot d'admiratrices se forma à une allure vertigineuse. J'avais tellement envie de rire mais je me retins. Affichant ma mine professionnelle de psychiatre rigide, je donnais l'image d'un homme détaché, insaisissable et tout en retenue. Je pris connaissance des dernières nouvelles de mon patient, avec la cadre de santé, qui pour l'occasion, avait fait un gros effort de maquillage. Même un très gros, d'ailleurs... En affichant aucune réaction face à cette femme, voulant à tout prix que je la mette dans mon lit, je restais de marbre et maîtrisais à la perfection mon rôle. Elle fulminait et d'où je me trouvais,  je le sentis. Ses mâchoires se contractèrent, signe évident que cette situation l'agaçait au plus haut point. Il suffisait juste que je dise oui.... mais je ne voulais pas m'encombrer d'une quelconque fille et qui plus est, partagerait-elle mon mode de fonctionnement ? A vrai dire, je ne le savais pas mais honnêtement, je ne souhaitais pas en faire l'expérience.... De plus, avec les rumeurs circulant déjà dans mon propre établissement, je me voyais mal faire face ici, à d'autres qu'en-dira-t-on... Ma tranquillité d'esprit venait du fait que je dirigeais tout d'une main de Maître.... façon de dire... Traversant le couloir menant à la suite de Monsieur Stanford, dossier sous le bras, je réfléchissais à savoir quand est-ce que j'allais participer à une autre soirée privée. La dernière me laissa très rêveur... 

.... Une soumise prêtée par une de mes connaissances, m'avait été chaudement recommandée, depuis fort longtemps. Docile et belle, deux qualités requises pour que j'accepte de jouer, sinon, je passais mon chemin... A plusieurs reprises, je l'emmenai au bord de l'orgasme... mais sans jamais y parvenir vraiment... Un vrai supplice pour elle... et une grande jouissance pour moi... Le fait de la voir me supplier, me transcendait, me rendait tout-puissant... Avoir le contrôle aussi bien physique que psychologique, était un formidable carburant, permettant ainsi à mon moteur cérébral, d'être en phase avec tout mon être. Je ne voulais que ça et ne vivais que pour ça...

Laissant derrière moi, ma dernière sauterie, je frappai trois coups sur la porte de mon patient. Il m'ouvrit. Comme toujours, Monsieur Stanford m'accueillit avec un petit déjeuner, digne d'un hôtel cinq étoiles, bien que nous n'en étions pas loin. Depuis le début, je compris qu'il était plus enclin à se révéler quand nous étions tranquillement installés à table, devant un brunch, un peu comme deux amis se retrouvant autour d'un repas. Surpris au départ par cette excentricité et pour une fois dans ma carrière, je me pliai devant cette exigence. Riant souvent de cette phrase, qui était à l'encontre de ma vraie nature, sombre et discutable pour la plupart de la population pratiquant le sexe " vanille ", je me rassurais sur le fait qu'il n'y avait que pour ce patient que je faisais une exception.

 Notre séance terminée au bout d'une heure trente, je partis repu et laissai mon client, délesté de 200 dollars. Décidant de passer par le couloir surplombant le jardin d'hiver pour éviter toutes les folles groupies, j'avais toujours adoré ce coin de verdure, si bien mis en valeur par cette vieille serre entretenue, faite de verre et de fer. Me posant la question si je n'allais pas également en mettre une dans ma propriété, je vis une silhouette à l'intérieur. D'habitude, personne ne venait troubler le calme de cette élégante dame. Intrigué par la présence d'un individu occupant cet espace privilégié, je me dissimulai dans un recoin du bâtiment pour mieux observer la scène qui se déroulait devant moi. La finesse des traits me permit de comprendre que c'était une femme. Une jeune femme, avec un bonnet de laine lui recouvrant la tête, lisait tranquillement. Seule dans cet endroit, elle illuminait la pièce de sa beauté naturelle. De mon point de vue, je pouvais même distinguer nettement, la texture de sa peau, qui devait être très réceptive car un courant d'air vint faire frissonner l'épiderme de ses bras découverts. A cet instant, je fermai les yeux en pensant à tout ce que je pourrais lui donner et tout ce qu'elle pourrait m'offrir en retour. Fort de ce constat, j'ouvris les yeux en souriant à cette vision, qui allait devenir réalité puis, je pris congé. J'avais enfin trouver ma future soumise, celle qui deviendrait mienne à jamais.

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Ce chapitre est dédié à Nora.... Pour combler ton impatience....

                                           Hybejy

D'amour et de larmes ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant