Chapitre 2 : L'hôpital

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Ah, j'ai incroyablement bien dormi. J'ai fait un rêve bizarre avec des toasts au foie gras et un gros bonhomme qui me criait dessus. J'ouvre les yeux et je me rends compte que je ne suis pas chez moi. Je suis dans une petite chambre blanche. Je baisse les yeux et je vois que je suis dans un petit lit blanc. Mais le plus bizarre, est que la chambre est remplie de toutes sortes de peluches, de fleurs, et de ballons... De toute évidence, je suis dans un hôpital. Mais on dirait qu'ils ont mis mon lit dans la boutique de cadeaux. Attendez ils auraient pas fait ça ? Je continue de regarder autour de moi, et je me rends compte que finalement c'est pas tout ce bric à brac le plus bizarre. Non en fait, le plus bizarre c'est qu'un homme est endormi assis sur une chaise. Je plisse les yeux, pour mieux voir. Je tousse pour faire du bruit, et il se réveille. Et je le reconnais enfin, c'est M. Prescott.

M. Prescott : Vous vous êtes enfin réveillée ? M'interroge-t-il en se réveillant lui aussi, avec un grand sourire.

Moi : Euh oui... Répondis-je totalement déboussolée. Mais qu'est-ce que je fais ici ?

M. Prescott : Vous ne vous souvenez pas ?

Et d'un coup tout me revient en tête la soirée, l'accident... Mais comment j'ai pu faire ça ? Ça me ressemble tellement pas. Sauver quelqu'un comme ça. Je m'étonne moi-même sur ce coup-là. Plongée dans ma réflexion je lève les yeux vers les siens. Et il m'adresse un grand sourire. Et je fini par lui rendre avec plaisir. Mais la porte s'ouvre et quelqu'un entre.

? : Ah tu es réveillée enfin ! Me dit ma mère avant de venir m'enlacer.

Moi : Maman ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

Maman : Et bien ma chérie, je suis tout de suite venue quand M. Prescott m'a appelé pour me dire que tu été à l'hôpital. J'étais allé chercher des cafés pour moi et ce cher M. Prescott. Dit-t-elle en lui coulant un de ses sourires tellement hypocrite. Ca y est, elle commence son numéro.

M. Prescott : Je l'ai appelée quand on est arrivé ici. J'ai trouvé son numéro dans votre portable. Précise-t-il. J'ai pensé que vous voudriez voir quelqu'un que vous connaissez.

Oh non, ça vas pas du tout. Tous les gens qui me connaissent savent que la dernière personne à appeler est bien ma mère. Attention, je ne dis pas que je n'aime pas ma mère, je l'aime, comme tout le monde. Mais disons qu'on ne s'entend pas toujours très bien. Et qu'elle a la fâcheuse manie de vouloir réjanter ma vie, et de vouloir faire de moi ce qu'elle n'a jamais pu être elle même. Elle m'a trainée à des auditions pendant toute mon enfance. Et disons que quand j'ai été en âge de dire non, et qu'elle a compris que je n'avais absolument pas l'étoffe d'une star on s'est petit à petit éloigner. Même si on s'appelle encore assez souvent. C'est peut-être assez cruel de dire ça mais plus elle se tient loin de ma vie, mieux je me porte. Elle magouille tous le temps, et tire son partie de toutes les situations. Et elle n'accepte pas très bien mes choix de vie, et le fait que je me consacre à ma passion plutôt que de gagner de l'argent. Bref une personne qui me connait aurait su qu'il fallait appeler mon meilleur ami, Éliott .

D'ailleurs, il fit tout d'un coup irruption dans la chambre, suivi par une infirmière.

Infirmière : Vous n'êtes pas autorisé à entrer ! Arrêter !

Éliott : Julia ! Crie-t-il en fonçant vers mon lit. Ah, enfin une présence réconfortante. Tu vas bien ?

Moi : Oui. Lui répondis-je sincèrement heureuse de le voir. Mais il me tapa derrière la tête.

Moi : Aïe ! Pourquoi t'as fait ça ?

Éliott : Tu m'as fait super peur. T'es pas rentré de la nuit. Et tu répondais pas. J'ai appelé tous les hôpitaux de la ville pour te retrouver.

Incongruous loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant