Chapitre 3 : Surprise

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La voiture s'arrête devant mon immeuble. Et après avoir dit au revoir et de leur avoir dit de laisser les cadeaux chez le concierge, je descend de la voiture. Je suis lessivée, toutes ces disputes et ces émotions m'ont épuisée. Je veux mon lit. Je monte les 3 étages, et j'arrive enfin devant ma porte. J'insère ma clé dans la serrure, et pousse la porte. Éliott encore rentré, tant mieux je vais pouvoir dormir.

Samedi

J'ai bien dormi, par contre j'ai la dalle. 10h du matin tu m'étonnes je n'ai pas mangé depuis avant-hier. Je me lève et me diriges vers la cuisine qui communique avec le salon. Éliott est assis dans un fauteuil. Il ne me quitte pas du regard, je crois qu'il a un truc à me dire. Je prends un bol et le remplis de mes céréales préférées.

Moi : Tu as bien dormi ? Questionnai-je pour briser la glace.

Éliott : Je crois que tu devrais t'asseoir. Me dit-il avec une mine inquiète.

Oh nan, je déteste quand il sérieux comme ça c'est mauvais signe.

Moi : Pourquoi ?

Éliott : Assis-toi, s'il te plaît. Insiste-t-il.

Moi : D'accord.

Éliott : T'énerves pas, mais j'ai trouvé ça dans un kiosque quand je suis sorti ce matin. Dit-il en me tendant un journal. Je lève mes yeux vers les siens pour essayer de comprendre, mais il me fait signe de lire.

Bonjour New York!

Ici Nora Brown votre journaliste préférée. Hier une histoire incroyable s'est déroulée au 57 East 57th Street. Notre hôtel mondialement connu a failli être le théâtre d'un gravissime accident, en effet le millionnaire William Prescott a faillit mourir écrasé sous des projecteurs de plusieurs centaines de kilos lors de sa soirée d'anniversaire. Mais c'était sans compter sur l'intervention de Julia Jone's, jeune serveuse intérimaire de 23 ans. En effet, héroïquement et au péril de sa vie, la serveuse s'est jetée sur le charmant millionnaire et lui a sauvé la vie. Grâce à elle, ce dramatique accident a fait plus de peur que de mal. Nos deux protagonistes ont été transférés au New York presbiterian Weil Cornell suite à cet accident, mais heureusement personne n'était blessé. Et ils auraient tous les deux regagné leur domicile hier. Une source proche de l'un des deux protagonistes nous apprend que M. Prescott serait éperdument reconnaissant envers sa jeune sauveuse. Et nous savons même qu'il lui aurait offert un emploi dans son entreprise pour la remercier, et pour aussi, par la même occasion la garder auprès de lui... Attention! M. Prescott n'oubliez pas votre fiancé ! En tous cas de nombreuses zones d'ombres planent encore sur cette affaire. Mais ce qui est sûr c'est qu'un lien indéfectible s'est formé entre notre jeune et beau millionnaire et sa sauveuse, nous précise notre source... Qui nous même laisser entendre qu'une romance serait née entre nos deux protagonistes.

Nora Brown

L'article est accompagné d'une de mes photos d'identité datant de l'année dernière quand j'ai mis mon CV à jour. Autrement dit je ressemble à rien dessus, œil vitreux, peau blafarde... Quand je finis de lire, je jette rageusement ce torchon sur la table, comme s'il me brûlait les doigts. Non, mais j'y crois pas comment elle osé écrire cet horreur et sous entendre de telles choses ça me met hors de moi.

Moi : J'en reviens pas qu'elle oser écrire ça.

Éliott: Tu connais les journalistes ils veulent du sensationnel, ça fait vendre. Me rassure-t-il.

Moi : Et puis ce qu'elle ose dire comme si M. Prescott et moi on... Enfin, tu vois quoi ?

Éliott : Ouais, c'est glauque, mais bon ça passera.

Moi : Je suis triste... Fais-moi un câlin. Il m'ouvrit ses bras et je m'y jetai, enfin un peu de douceur dans ce monde de brute... Note à moi-même quand je serai une célèbre écrivaine racheter ce torchon et virer cette Nora Brown.

Moi : Et dire que je vais devoir le voir quand j'irai travailler lundi...

Éliott : Comment ça lundi? Dit-il en m'attrapant par les épaules et en me repoussant. C'est vrai cette histoire de boulot tu vas travailler avec lui ?

Moi : Oui...

Éliott : Mais pourquoi ?

Moi : C'est ma mère elle m'a empêché de refuser et...

Éliott : Et quoi?Vas-y continues. Ajoute-t-il en me fusillant du regard.

Moi : Et... J'en ai besoin, je commence à en avoir marre de galérer et d'enchaîner les boulots pourris à cause de ma fierté. Les mots sont sortis tout seuls, j'en ai marre j'ai le droit d'accepter un peu d'aide.

Éliott : Et l'écriture comment tu vas faire avec un boulot à plein temps ?

Moi : Je sais pas. Mais c'est ma vie et je fais ce que je veux, ok? Alors arêtes de me gueuler dessus.

Éliott : Très bien.

Et il se lève et se dirige en trombe vers sa chambre et claqua la porte. Mais qu'est-ce qu'il a aujourd'hui. Tant mieux si je gagne enfin un peu d'argent, il devrait être content je vais pouvoir participer aux frais et payer ma partie du loyer. Je peux bien mettre mes rêves de cotés quelque temps pour survivre, nan? C'est pas comme si je renonçais définitivement. Je comprends pas ce qu'il gêne, s'il y a quelqu'un que ça doit énerver c'est moi, on m'a quand même forcé la main. J'étais perdue dans mes pensées quand mon téléphone sonna. Je me levai pour aller le chercher.

Moi : Allô?

????? : Salut ma chérie c'est Sandy ta coloc de l'université tu te souviens ?

Moi : Euh... Oui. Tu voulais ?

Sandy : Oh... rien... Juste me remémorer le bon vieux temps. On s'amusait hein ?

Moi : Euh ouais...Mais qu'est ce qu'elle veut ? D'accord on était coloc, mais bon je l'ai accompagnée qu'une fois à une de ses soirées et elle a vomi sur mes chaussures neuves, en dehors de cet épisode on s'adressait à peine la parole...

Sandy : Et sinon j'ai vu dans le journal t'aurais sauvé la vie du patron de pear.

Moi : Ouais... Ok mais qu'est-ce que sa vient faire là...

Sandy : En tous cas si un jour il a besoin de quelqu'un ou quoi tu peux lui parler moi...

Ça y est, j'ai compris, elle veut un boulot. Si elle croit que je vais parler d'elle à M. Prescott elle se fourre le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Mais le pire c'est qu'à la fin de la journée elle n'était pas la seule à m'avoir appelée pour obtenir une faveur plus d'une vingtaine de personnes que je connaissais de plus ou moins loin ont appelés. Sales vautours. Bien sûr ils avaient tous une idée derrière la tête. Et bien, ils peuvent tous se gratter, trouvez-vous votre propre millionnaire et sauvez-lui la vie. Mais le pire fut que Éliott ne sortit pas de sa chambre de la journée... Même quand je l'ai appelé pour manger. C'est vraiment bizarre aujourd'hui des gens que je connais à peine n'ont pas arrêté d'essayer de me parler, mais mon meilleur ami lui ne veut plus me parler. Quelle journée...

Incongruous loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant