Incongruous love

Chapitre 38 : Final

Ce matin quand nous nous sommes levés mon père est venu nous proposer d'aller pêcher au bord d'une rivière à une heure de la ferme. Nous sommes tous entassés dans les voitures, et je suis coincé entre Kacy et la fenêtre avec le panier à pique-nique rempli de sandwich à la mayonnaise sur les genoux.

Nous arrivons enfin près d'un cours d'eau, avec une magnifique eau vert forêt. Nous installons les canes et nous restons à attendre pendant des heures sans que rien ne morde jamais.

_ Et moi qui comptais vous faire du poisson ce soir, je crois que je vais plutôt décongeler des steaks. Râle mon père.

_ Je pense pas qu'on dînera ici ce soir, Bob. Faut qu'on reparte pour New York. Annonce mon meilleur ami.

_ À la bonheur, on va enfin être un peu tranquille. C'est pas pour vous vexer mais vous êtes vraiment épuisant les jeunes.

_ Et jul tu viens avec nous.

_ On va vous laisser discuter. Dit mon père avant de s'éloigner avec Sullivan.

_ Je ne veux pas rentrer à New York pour l'instant je suis bien ici. En plus mon père veut que je reste. Mentis-je.

_ Arrête de mentir, il m'a dit qu'il voulait que tu partes.

Décidément c'est vraiment un traître.

_ J'ai plus rien qui me retient à New York... Vous êtes tous partis, vous.

_ Mais ta vie est là-bas, je suis sûre que tu as encore beaucoup de choses à faire là-bas. Comme te réconcilier avec William. Positive Kacy.

_Je l'ai déçu, il ne me pardonnera pas.

_ T'arrives toujours à te faire pardonner. Je t'ai pardonné quand t'as écrasé mon chat que j'avais depuis douze ans.

_ Et même s'il te pardonne pas on est là nous. On a oublié comment c'était New York depuis qu'on est partis, on besoin de toi pour profiter de nos vacances. Dit-elle en me prenant dans les bras et en me secouant de droite à gauche.

J'éclate de rire à sa boutade et je reconsidère leur proposition. De toute façon on ne veut pas de moi ici, je dois vivre ma vie soi-disant...

_ Ok. Cédai-je.

_ Oui. Dit-elle en se mettant à sauter et moi avec du coup.

Le reste de la journée fut calme, vraiment trop calme. Aucun poisson n'a mordu de toute la journée, mon père dit que c'est du jamais vu. Nous commençons à remballer, tout le monde est parti à la voiture. Il ne reste plus que Sullivan et moi, nous rangeons les dernières cannes.

_ Alors tu vas repartir ? M'interroge-t-il.

_ Oui, j'ai l'impression de retourner dans l'arène. J'étais tranquille ici.

_ C'est amusant de se battre.

_ Ouais, mais c'est fatiguant aussi.

_ Considère ça comme une deuxième chance.

Alors qu'il me dit ça la dernière canne à pêche que l'on a pas enlevée se met à bouger. Nous nous précipitons et nous devons nous mettre à deux pour la remonter. Et nous pêchons un poisson de bonne taille.

_ Il est beau. M'exclamai-je en riant de joie. Papa va pouvoir vous faire un bon repas ce soir.

_ Oui. Me répond Sullivan d'un air sombre.

_ Ça va pas ?

_ J'aime pas trop tuer ses petites bêtes, je nous avais emmenés ici, parce qu'on m'avait dit qu'on attrape jamais rien.