Incongruous love

Chapitre 36 : La vérité refait surface

J'ai ramené William à la maison et il dans le jardin en train de réfléchir. Il a besoin d'être un peu seul, et je comprends j'essaie de lui laisser son espace. J'en profite pour appeler Kezia et lui annoncer la mauvaise nouvelle, elle reprend l'avion pour chez elle dans deux jours. Et maintenant que tout ça est terminé je voudrais vraiment l'aider à reprendre sa vie en main. Grâce à tout l'argent que j'ai gagné grâce à mon travail et mon livre, je lui ai proposé de lui prêter de l'argent pour qu'elle reprenne ses études. J'espère qu'elle acceptera c'est une fille vraiment intelligente et qui a du mérite, ce serait dommage qu'elle passe à côté de ses rêves à cause de toute cette histoire. Même si elle prend très mal le fait qu'Ashton ai réussi à s'enfuir.

_ C'est impossible on en a parlé à personne comment a-t-il pu savoir ? Je suis sûre qu'il connaissait quelqu'un dans ce commissariat. Se plaint-elle.

_ Écoute on saura sans doute jamais comment il fait pour savoir, mais on doit tourner la page. Et en plus il paye déjà ce qu'il a fait. Lui qui adorait se pavaner dans des voitures de luxe avec des filles aux bras. Il aura une vie de fugitif maintenant, et c'est pas une vie.

_ Tu dois avoir raison. Dit-elle du ton passif qu'elle adopte dès que je lui fais la morale, du genre cause toujours tu m'intéresses, elle est jeune encore et surtout incroyablement têtue.

Nos vies ont donc repris leur cours, Kezia est bien rentrée chez elle, William se remet doucement et notre vie redevient plutôt paisible. Mais ça c'était sans compter sur la perfidie d'Ashton j'aurais dû m'en douter, s'il tombe je tombe avec lui.

Tout c'est passé quand la police nous rendu l'ordinateur de travail d'Ashton. Par curiosité et parce qu'il aime bien ça, William a fouillé dans l'ordinateur d'Ashton. Et les ennuis ont commencé.

J'étais en train de travailler avec Jessica quand William m'a appelée dans l'interphone. Rien qu'au son de sa voix et à sa façon de prononcer mon nom j'ai su que quelque chose n'allait pas. J'ai donc pris mon courage à deux mains et je suis entrée. Je vais directement m'asseoir dans le fauteuil en face de son bureau. Il ne prononce aucun mot et tourne l'ordinateur d'Ashton vers moi et lance un enregistrement. On reconnaît clairement ma voix et celle d'Ashton.

_ Laisse tomber, je vais tout lui dire. M'entendis-je dire.

_ Je crois pas. Tu ne voudrais détruire ta toute nouvelle histoire d'amour.

_ Comment ça ?

_ Si tu parles, je parle. Et je lui raconterai pourquoi sa fiancée a soudainement changé d'avis et l'a laissé tomber devant l'autel. Et surtout à cause de qui.

Il coupe l'enregistrement et ferme l'ordinateur.

_ Qu'est-ce qu'il veut dire ? Me demande-t-il avec le regard le plus dur que je ne lui ai jamais vu.

Je comprends qu'il est temps de dire la vérité et de soulager ma conscience, fini les mensonges. J'espère qu'il me pardonnera.

_ Avant qu'elle parte j'ai parlé à Kacy, elle pleurait et elle se sentait coincée. Je lui ai dit qu'elle avait encore le choix qu'elle pouvait décider. Et elle est partie.

_ Pour qui tu t'es pris ? Me dit-il d'un ton tranchant. Pourquoi tu t'es mêlé de ma vie, t'avais pas le droit.

Les larmes me montent aux yeux et je contrôle de moins en moins ma respiration.

_ Je... Je suis désolé...

_ Tu sais ce que j'ai vécu moi après ça ! Dit-il en montant d'un ton.

Le fait qu'il me demande ça me vexe encore plus. Comment il peut dire ça ? Bien sûre que je sais ce qu'il a vécu, j'étais là et je ne l'ai jamais abandonné. Pourtant moi aussi j'ai souffert.

_ Et j'imagine que tu y es pour quelque chose dans son arrestation.

Entre deux sanglots je lui raconte tout ce qu'on a fait Kezia et moi.

_Sors d'ici. M'ordonne-t-il.

Je ne me le fais pas dire deux fois et je sors en courant de son bureau. Je ne sais sors d'ici voulait dire sors de mon bureau ou de mon entreprise, mais je cours jusqu'à ma voiture pour quitter cet endroit. Je ne m'arrête même pas quand Jessica m'appelle. Tout ce que j'espère c'est que ce n'était pas un sors d'ici qui voulait dire sors de ma vie...

Je suis retourné à mon ancien appartement, heureusement que je n'avais pas encore résilié le bail. Je pleure depuis des heures. Je croyais être à l'abri et d'un coup ce que je redoutais le plus me tombe dessus. Le pire ce n'est pas ma peine, mais celle que j'ai causée à William, je pensais être différente de Kacy ou Ashton mais au final je lui ai fait autant de mal. Malgré l'espoir de me faire pardonner, je sais que tout est fini entre nous. Il trop été trahi pour accorder sa confiance à quelqu'un qui lui menti. Il ne méritait pas ça...

Les jours passe et je n'ose pas retourné à Pear, c'est dur à dire mais je crois que je vais donner ma démission avant qu'il ne me vire. J'attends son coup de fil depuis une semaine, mais rien. La seule qui m'appelle est ma mère, je ne suis pas sortie depuis une semaine et elle est la seule à qui je parle. Moi qui avais peur que notre relation redevienne comme avant, et qu'elle me dise que j'ai tout raté car mon millionnaire a rompu avec moi. Heureusement elle ne fait aucune remarque dans ce genre. J'ai décidé de partir quelques jours, la ville m'étouffe depuis ce qui s'est passé. Mais je dois d'abord passer chez William récupérer des affaires. Je lui ai envoyé un message mais il n'a pas répondu, pourtant il a dû le voir...

Je me pointe donc chez lui avec un carton pour récupérer mes affaires, je toque et il vient directement m'ouvrir. C'est bizarre il devrait être au travail à cette heure-ci, je pensais tomber sur une femme de ménage. Voyant que j'hésite à entrer il ouvre un peu plus la porte et je rentre.

_ J'ai  pas touché à tes affaires tout est à sa place, tu peux tout récupérer. Me dit-il en s'installant derrière son ordinateur.

Je monte à l'étage et je vais directement dans la chambre. Je me souviens le mal que j'avais eu à la trouver la première fois. Quand j'entre dans la chambre je me rends compte que comme il a dit il n'a rien touché. Mes pantoufles sont aux pieds du lit, là où je les laisse tout le temps, un de mes tee-shirts traîne sur une chaise. On pourrait croire que je ne suis jamais partie. Je commence par récupérer tous mes vêtements, mais ce n'est pas ça le plus difficile. Je ne sais pas si je dois récupérer M. Poulpe, la peluche qu'il a gagnée pour moi dans un parc d'attractions à notre troisième rendez-vous. Il me l'a peut-être offert, mais c'est lui qui s'en sert de coussin car il la trouve confortable. Je préfère lui laisser. Mais un autre dilemme se pose quand à une photo de nous deux à la plage l'été dernier. Je l'avais fait encadrer pour lui offrir, j'adore cette photo alors que lui ne la regarde jamais. Tous les objets qu'on a acquis quand on était ensemble sont impossibles à départager. Ils ne sont ni lui ni à moi mais à nous deux. Après avoir passé beaucoup de temps là-haut je prends mon carton sous le bras et je me prépare à quitter cet endroit pour la dernière fois. Alors que je m'apprête à passer la porte, William m'interpelle.

_ Julia ?

_ Oui ? Répondis-je soulagée qu'il veuille enfin me dire quelque chose.

Il me regarde et je devine qu'il hésite sur ce qu'il va dire, il réfléchit puis semble se résigner.

_ Au revoir.

_ Au revoir. Répondis-je déçue.

Et je referme la porte, peut-être un peu trop fort ce qui laisse deviner ma peine, mais tant pis. Je traverse l'allée et je rejoins ma voiture. Ça y est c'est fini, définitivement fini.

Après avoir roulé pendant des heures dans le désert, j'aperçois enfin l'endroit que je cherche. Ici, je vais pouvoir oublier New York et tous mes problèmes. J'arrive enfin devant une toute petite ferme, je peux voir les champs au loin qui s'étendent sur des hectares. Je marche jusqu'à une toute petite maison et je toque. Un homme m'ouvre la porte et je lui saute dans les bras. C'est lui, le véritable homme de ma vie.