Chapitre 23 : Tout doucement

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Je suis réveillée par de drôle de bruit venant du salon. Je me lève et je trouve William dans mon salon, penché sur mon ordinateur. Il sursaute quand il se rend compte de ma présence.

_ Ah, je... En fait je voulais regarder mes mails.

Ouf, c'est juste ça. J'ai eu peur qu'il soit tombé sur mon roman. Disons que mon héroïne Juliette est amoureuse d'un certain Will, et qu'il se pourrait que je me sois inspirée de lui pour créer le personnage.

_ Je vais vous le débloquer il y a un code.

_ Je l'ai déjà contourné. Dit-il concentré sur l'écran.

D'accord je suis à la fois impressionnée et gênée. Il arrive à s'infiltrer dans un ordinateur assez facilement. Mais bon il aurait pu demander la permission quand même.

_ Votre ordi est quand même très lent comparé à sa capacité.

_ C'est normal ça fait quatre ans que je l'ai.

_ Non, même après quatre ans c'est pas normal. Je vais regarder.

Je commence à sortir tout ce qu'il faut pour le petit déjeuner, je pense qu'il va le prendre ici.

_ Il y a dix-sept PI. Vous téléchargez ?

_ Des films la plupart du temps.

_ Et bien ils vous ont refilé plein de cochonneries.

_ Mais j'ai un anti-virus.

_ Ils ne sont pas efficaces à cent pour cent. Et puis ce ne sont pas vraiment des virus. Je vais tout enlever.

_ C'est si grave ?

_ Et bien normalement on devrait faire une restauration d'usine pour se débarrasser de tout. Mais il faudrait sauvegarder toutes vos données, je vais le faire à la main.

Il passe un petit moment sur mon ordinateur. Et il tape à une vitesse incroyable sur le clavier, et prend de temps en temps la souris. C'est la première fois que je le vois aussi sur de lui, ça fait bizarre lui qui a Pear est toujours à chercher l'appuie de quelqu'un pour chacune de ses décisions. Mais c'est normal c'est un informaticien à la base absolument pas un PDG. N'empêche cette soudaine confiance en lui le rend incroyablement sexy. Oh non, je dois pas penser à ça.

_ J'ai fini. Il ira beaucoup plus vite maintenant.

_ Merci. Venez on va déjeuner.

_ D'accord.

Et nous installons à la table à manger. C'est le bon moment pour reparler de ce qui s'est passé hier soir. Même s'il semble ne pas vouloir en reparler.

_ Désolé je n'ai que des céréales.

_ Ça me va très bien.

_ Écoutez William pour ce qui s'est passé hier soir...

_ Je suis désolé. J'étais sorti pour me détendre, et avant que je m'en rende compte je ne marchais déjà plus droit et j'avais perdu les clés de ma voiture.

_ Écoutez je veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas. Mais je crois que ça ne va pas très bien depuis Hawaï.

_ En effet, vous vous mêlez de ce qui ne vous regarde pas. Dit-il évitant mon regard.

_ Je pense qu'on devrait en parler, vous revenez travailler lundi et...

_ Je ne reviendrais pas.

Incongruous loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant