CHAPITRE 19 (2/2)

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CAELUM


Iema était une Draig.

Et cette simple affirmation remettait en question tous les sentiments que Caelum éprouvait pour elle. Son cerveau ne pouvait s'empêcher de s'échauffer, il ne pouvait plus s'arrêter de penser. Le pouvoir du dragon était un pouvoir qui se transmettait seulement aux membres des familles royales. Iema était-elle donc une princesse cachée d'un des trois autres royaumes ? Et surtout ... Pourquoi est-ce que la jeune femme ne lui en avait jamais parlé ? Le jeune prince ne comprenait plus rien. Pire encore, il avait l'impression d'avoir été trahi.

Ses sentiments pour la jeune femme perdaient toutes leurs légitimités.

Car ce n'était pas lui qui était tombé amoureux d'Iema ... C'était Drakkan qui s'était épris de la dragonne au fond de la jeune femme.

Il se sentait stupide d'avoir pu nourrir de tels sentiments pour elle sans se rendre compte que tout n'était qu'une mascarade.

« Qu'est-ce qui arrive à ses bras, Caelum ? » répéta Zoia, sortant le jeune homme de sa transe.

Les écailles continuaient d'apparaitre. Cette fois-ci, elles recouvraient les épaules d'Iema et la naissance de sa poitrine. Sa peau, sous les doigts de Caelum, devenaient de plus en plus froide. Le prince se souvenait du rêve. Le froid l'étoufferait bientôt, et il n'avait pas envie de revivre cette sensation une deuxième fois.

« Elle perd. »

Sa voix était rauque et grave. Il était bien trop chamboulé pour en dominer les tressautes. Il était incapable de bouger, de respirer, de penser. Iema était une Draig. Et rien de ce qu'il ressentait à son égard n'était réel. Un mensonge. Caelum détestait les mensonges.

« Elle perd quoi, Caelum ?! Réponds-moi ! »

Mais le prince ne détestait pas Iema. Certes, il se rendait compte que Drakkan avait biaisé ses sentiments, mais il ne pouvait tout de même pas effacer les bons moments qu'il avait passé aux côtés de la jeune fille. Elle restait son amie, malgré tout. Il prit alors sa décision. Il sauverait Iema ! Il se l'était promis la veille, lorsqu'il s'était rendu compte de sa disparition, il n'allait certainement pas revenir sur sa décision. Et tant pis pour ses secrets qui lui déchiraient les pensées.

« Le contrôle de son humanité. » répondit-il lentement.

Les écailles s'alignaient désormais dans le cou de la jeune femme. Bientôt, son corps complet aurait revêtu la carapace bestiale.

« Je dois la sauver. » souffla-t-il, d'une voix si basse qu'il se demanda alors si les autres l'avaient entendu. Il ne s'en formalisa pas, cependant, et il baissa son regard sur le visage de son amie.

D'IRE ET DE BRAISES - Tome 1 : le parchemin sacréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant