CHAPITRE 28 (2/3)

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NAEL

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NAEL

Grâce à son épée, il avait l'avantage de pouvoir toucher sans trop dévoiler ses flancs. Contre tout attente, le général ennemi était redoutable. Une petite entaille éclata sur l'avant-bras du soldat, et un juron lui échappa. Même avec ce petit couteau, il avait réussi à l'approcher. Nael n'aurait jamais dû le sous-estimer. Cependant, il n'avait rien manqué de son attaque éclair.

La technique de Bolkiah était simple. Son bras, semblable à une vipère, plongeait lors qu'il attaquait. Il ne parait pas les coups, se contentant de les longer. Puis, il frappait brusquement, entaillant superficiellement la peau de son adversaire afin de le fragiliser. Quelques blessures de plus, et la douleur empêcherait Nael de tenir correctement son épée. Dès lors, l'homme en profiterait pour attaquer pour vrai. C'était terriblement vicieux, mais également très ingénieux. Seul un serpent comme l'hélian pouvait parfaire des techniques aussi sournoises. Mais maintenant que le soldat avait compris son mode d'attaque, il n'avait plus qu'à le contrecarrer.

Et retourner ses propres attaques contre lui-même.

D'un geste fluide, Nael fit tournoyé l'arme autour de son poignet, quand brusquement, un énorme hurlement brisa le silence qui s'était installé. Le cœur du soldat s'emballa.

« Un deuxième dragon. » souffla-t-il entre ses dents.

Il jeta un coup d'œil alarmé en direction du couloir. Caelum s'était transformé ? D'ici, il ne voyait pas grand-chose, mais il entendait les hurlements des soldats et les feulements des dragons. Nael avait de la peine à croire que son ami, ce prince qui répulsait tant ses pouvoirs, avait enfin décidé de se transformer. Il se demanda alors ce qu'il l'avait suffisamment chamboulé pour qu'il surpasse son traumatisme.

Connaissant son ami, il y avait de grandes chances pour qu'Iema en soit la cause.

Il serra la mâchoire. Est-ce que quelque chose était arrivé à la jeune femme ? Quelques semaines plus tôt, il ne se serait jamais inquiété pour elle. Mais désormais, les choses avaient changé. Elle n'était pas son amie, et le serait jamais. Mais il l'appréciait.

D'une certaine façon.

Quand un gros tremblement ébranla le toit, et que la poussière lui obstrua la vue, il céda à la panique. D'une voix mesurée, il se retourna en direction de Zoia.

« Zoia, il est temps de partir. »

La jeune fille se trouvait derrière Zaros, qui l'empêchait ainsi de passer. À l'entente de ses mots, le regard du guerrier s'était enflammé.

« Je ne crois pas, non. »

S'il était impossible de lui faire entendre raison, alors Nael se battrait. Son poing se serra autour de la garde de son arme, jusqu'à blanchir ses jointures.

« Je ne te laisserai pas t'en aller aussi facilement. » continua le général, en lançant un regard à sa fille.

« Si vous voulez Zoia, il faudra me passer sur le corps. » répliqua alors le soldat.

D'IRE ET DE BRAISES - Tome 1 : le parchemin sacréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant