CHAPITRE 20 (2/2)

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DONOVAN

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DONOVAN


Non, décida Donovan. Il ne laisserait pas Zoia retourner là-bas, chez lui. Cet homme était ... Non, il n'avait même pas les mots pour le décrire. Il savait simplement qu'il ferait n'importe quoi pour l'empêcher de poser un jour ses sales pattes du Zoia.

« Le chef de l'Uroborus est un hélian très renommé. » recommença Zoia, face au silence qui avait envahi la pièce. « Asael Faure est obsédé par la guerre et sa maison est un véritable temple dédié à l'époque des dragons. Ce n'est, finalement, pas si étonnant qu'il soit derrière tout cela. Et sans le parchemin, nous savons tous que la guerre n'est pas une éventualité. »

Le cœur de Donovan battait à tout rompre. Une bouffée de haine l'avait envahi à l'entente de ce prénom. Il risqua un regard à l'intention de Zoia, mais son visage n'affichait aucune émotion. Il savait pourtant que parler de lui, de son passé, déchirait le cœur de la jeune femme. En tout cas, bien plus qu'elle ne voulait y laisser croire.

« Faure ? »

La voix de Nael avait brisé le silence. Donovan résista à l'envie de lui éclater la tête contre le sol. Pourquoi ce petit merdeux avait-il dû buter sur le nom du chef de l'organisation ? Pourquoi avait-il dû relever ce détail à voix haute, inconscient de la souffrance qu'il infligeait à sa Zoia ? Le visage de cette dernière s'était crispé, et le colosse de glace n'avait qu'une envie. La prendre dans ses bras. La consoler. L'empêcher de redonner vie aux démons de son passé.

Il ne fit, pourtant, rien. Il était comme ankylosé, emprisonné par ses pensées.

« Mon mari. » soupira alors Zoia, levant la main vers son visage pour se pincer l'arête du nez.

Sa déclaration fut accueillie par le silence. Donovan aurait tout donné pour pouvoir effacer sa peine. Mais il n'était pas un surhomme ; pire encore, il était un monstre, né de ses propres péchés. Comment pouvait-il espérer alléger la douleur de sa petite sœur ?

« Je suppose qu'il est temps de rentrer à la maison. »

Un sourire mélancolique s'était dessiné sur les lèvres de Zoia. Comme toujours, elle accueillait les mauvaises nouvelles avec le sourire. Un véritable rayon de soleil. Elle ne baissait jamais les bras, pas même devant les difficultés, ou l'adversité. Pourtant, Donovan était incapable de la regarder marcher, bras ouverts, dans le piège qui l'attendait. Il connaissait désormais suffisamment la jeune femme pour savoir qu'elle n'avait pas la force d'affronter cet homme. Pas encore. Jamais.

« Tu n'as pas besoin de ... » commença-t-il, avant de se faire brusquement interrompre par la jeune femme.

« Tu sais très bien que tu ne peux pas m'arrêter, Donovan. »

Ce dernier ouvrit la bouche, avant de la refermer immédiatement. Il ne savait ... plus quoi dire. Zoia avait cette manie de toujours trouver les mots pour lui clouer le bec. C'était d'ailleurs une des nombreuses choses du caractère de la jeune femme qui énervait profondément Donovan. Agacé, il fronça les sourcils et croisa les bras sur son torse massif. Et au moment où il ouvrit de nouveau la bouche pour contrer la jeune femme, cette dernière lui coupa l'herbe sous le pied.

D'IRE ET DE BRAISES - Tome 1 : le parchemin sacréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant