Peut-on renier les pouvoirs que nous possédons depuis la naissance ?
Caelum est le prince héritier du royaume de Grim. Et comme chaque membre de la famille royale, il est également un Draig. Il a le pouvoir de se transformer en dragon ou d'en utili...
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IEMA
Fille de des ombres et de la nuit, elle se noya très rapidement dans l'obscurité du couloir adjacent. Elle avait rapidement quitté le confort de la petite fête pour se glisser dans la direction que Zaros avait emprunté. Elle ne le quittait pas des yeux. Pas question de le laisser s'échapper à son regard acéré. Elle marchait, cependant, suffisamment silencieusement pour que l'homme ne la remarque pas.
Iema ne connaissait pas l'homme autrement que par les propos qu'elle avait entendu de la bouche de Nael et Caelum. Pourtant, difficile d'ignorer l'aura tourmenté qu'il dégageait. La jeune se fiait, en général, toujours à son instinct. Et ce dernier lui criait de s'éloigner du général hélian. De plus, il n'avait pas de sombre que son aura. Il y avait également son regard sévère, qu'il avait posé sur la foule un peu avant. Ou, tout simplement ses intentions. Jusqu'à présent, aucuns d'eux n'avaient réussi à deviner les noirs desseins qui se tramait sous ses airs princiers.
Rien qu'à le dévisager, Iema savait pertinemment que cet homme était un danger.
Et son instinct ne l'avait presque jamais trompé.
L'obscurité, en revanche, sembla lui faire défaut ce soir-là, puisqu'une voix l'interpella rapidement.
« Pas un pas de plus. »
Iema s'immobilisa immédiatement. Son regard se détacha de la silhouette de Bolkiah, qui s'empressa de disparaitre dans les ombres. Agacée, elle souffla par ses narines, avant de se retourner lentement vers le garde qui l'avait sollicité. Bien entendu, il s'agissait du même soldat qui les avait contrôlé à l'entrée. La jeune femme déglutit. La probabilité de tomber sur le même homme était faible. Mais jamais nulle. Et ce soir-là, la chance ne lui souriait décidément pas.
« Excusez-moi. Je cherchais les toilettes. » déclara-t-elle en offrant un sourire de connivence à son interlocuteur.
Le visage de ce dernier se fendit d'un sourire. Il ne semblait pas l'avoir reconnue.
« Au fond de la pièce, à droite. »
Il lui indiqua la direction avec son doigt. Gardant la tête haute, elle s'inclina légèrement pour le remercier. Puis, à pas léger, elle commença à marcher en direction des fameux toilettes. Elle n'aurait qu'à attendre que le soldat quitte enfin pour le couloir pour tenter de rattraper Zaros Bolkiah. Ce dernier s'était probablement réfugié dans le musée de Faure.
Cependant, quand elle passa à la hauteur du soldat, ce dernier s'empara brutalement de son avant-bras. Une petite exclamation de stupeur lui échappa. Elle essaya de s'éloigner, mais l'homme avait une poigne de fer.
« Je me souviens de vous, à l'entrée. » déclara-t-il soudainement, en la foudroyant du regard. « Vous mentez. Vous êtes ici pour voler un objet de la collection, n'est-ce-pas ?! Non seulement, vous êtes une menteuse, mais vous êtes également une voleuse. »
