PDV Extérieur
Le sourire de Liron ne le quitte pas quand il appuie sur la poignée de la porte pour l'ouvrir. Il la pousse et entre dans sa chambre, il appuie sur l'interrupteur et la lumière illumine la pièce.
Et là, il perd son sourire et se fige. Il fixe son lit. Son lit où un corps avec des cheveux gris est allongé et où un bébé pleure. Les personnes auxquelles il pense depuis tout à l'heure sont chez lui, dans sa chambre.
Les pleurs de la petite fille le rappellent à la réalité. Il s'avance vers le lit, près à s'énerver. Mais pour une raison inconnue au moment où la petite croise son regard, il ne ressent plus aucune colère.
Elle a les yeux pleins de larmes et tourne son regard vers l'homme couché près d'elle qui la tient encore dans ses bras. L'enfant semble lui demander son aide. Mais pourquoi lui ?
Tout ce qu'il veut c'est être tranquille et surtout ne pas se mêler des affaires des autres. Même s'il veut paraître froid et dur, sa vraie nature refait surface quand il observe les bras du blessé serrer le petit corps de l'enfant comme s'il pouvait la protéger vu son état.
Liron pousse un soupir. Et part dans la salle de bain, il prend le nécessaire pour soigner la ou les plaies de l'homme. Il fait une halte dans son armoire pour récupérer une couverture, dans laquelle il enveloppe le bébé pour la poser sur le sol, en essayant de rendre ça le plus confortable pour elle.
Il retourne auprès du lit et met le garçon sur le dos. Il ouvre sa chemise pour voir l'état de son corps, il est fin et musclé, mais une grande plaie sur son flan est présente. S'il a beaucoup saigné, ça s'est interrompu. Des bleus plus ou moins récents parsèment son torse. Il commence à nettoyer la plaie, le jeune homme ne sursaute même pas. C'est inquiétant. Il entend la petite geindre derrière lui. Il s'approche d'elle.
- Chut, il lui murmure d'une voix chantante. Je vais soigner ton ami. Repose-toi ma douce.
La petite comme apaisée par les douces paroles de l'adulte ferme ses yeux et s'endort.
Il se retourne vers le corps, il a fait ce qu'il a pu. Mais il se rend bien compte que ça ne va pas suffire. Il passe sa main dans ses cheveux châtains. Une seule personne pourrait l'aider, mais il n'a pas envie de la faire rentrer de nouveau dans sa vie, même si elle ne demande que ça. Il sait que s'il revient, cette fois-ci il ne pourra plus s'en débarrasser. Mais il ne peut pas laisser ce gamin mourir sur son lit.
Il le regarde et sort son téléphone.
- Viens, chez moi maintenant, c'est urgent. Il écrit un message. Tu te souviens de l'adresse.
Il n'attend même pas la réponse, il sait que cette personne viendra. Elle attend un signe de sa part depuis si longtemps.
PDV Liron
Il s'est passé bien dix minutes depuis que j'ai envoyé le message. Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche, un message.
- Je suis arrivé, tu peux m'ouvrir la grille.
Mince, je n'avais pas pensé à ça. Je jette un œil au bébé, il dort profondément. Je descends vite les escaliers pour ouvrir la grille à distance. Je vois une voiture se garer devant la maison.
Et ouvre la porte avant qu'il ne toque à la porte.
- Alors, tu as besoin de ton cousin ? Cette voix me ramène à des souvenirs, pas toujours heureux. Il n'a pas changé. Ses cheveux noirs, ses yeux noisettes, nous faisons la même taille, mais lui est plus musclé. Certainement du à des séances de sport intensives. Je me secoue, quelqu'un a besoin de notre aide en haut.
- Suis-moi, Jason, j'avance vers les escaliers. Tu as pris tes affaires ?
- Oui, tu ne me l'as pas demandé, mais vu l'heure je me suis dit que je devrais en avoir besoin.
Heureusement qu'il est intelligent. Je me mettrai des claques si j'avais le temps. Je n'avais pas pensé à lui dire.
- Merci, je murmure. Je ne vois pas les yeux de Jason qui me regardent avec surprise. C'est un mot que je dis rarement voir jamais.
Nous arrivons devant la porte et j'ouvre doucement pour ne pas réveiller l'enfant.
Jason ne pose pas de questions, même si je vois qu'il est surpris. Il s'approche directement du blessé dans le lit et observe la blessure et son corps.
- C'est toi qui lui as fait ça ? Je le regarde choqué. Ok, désolé. Je sais que tu ne ferais pas de mal à une mouche. Tu as désinfecté la plaie ? J'hoche la tête. La blessure est profonde mais heureusement, elle n'a pas touché d'organe vital. Je vais devoir appliquer une potion de guérison que j'ai concoctée.
Je le vois sortir une petite fiole remplie d'un liquide vert. Il se saisit de compresses qu'il a dans son sac, Et verse de la potion dessus pour l'appliquer sur la plaie. Celle-ci commence à se refermer. Mon cousin est vraiment le meilleur dans sa catégorie. C'est un sorcier blanc aux pouvoirs de guérisseur.
- Il a perdu beaucoup de sang par contre. Je vais lui donner un médicament de régénération. Aide-moi à le redresser pour lui faire boire.
Je m'approche du lit et prend le jeune homme par les épaules pour poser son dos contre mon torse afin qu'il soit un peu redressé pour que mon cousin lui verse le liquide dans sa bouche. Quand nos corps se touchent, je ressens une drôle de sensation, mais j'essaie de ne pas y faire attention.
- Tu peux le rallonger. Il ne reste plus qu'à attendre. Il plante son regard dans le mien. Bon et maintenant, peux-tu me dire ce qu'il s'est passé et ce qu'ils font ici ?
Je pousse un soupir, je n'ai vraiment pas envie de lui expliquer. Mais s'il y a une personne qui ne m'a jamais fait de mal, c'est bien lui. Même si je l'ai tenu éloigné de moi volontairement, le blessant sûrement. Et soyons raisonnable, dans la situation actuelle, un peu d'aide ne serait pas de trop.
- D'accord. Je vais t'expliquer, mais pas ici. Laissons-les se reposer. Avant de sortir, je vérifie qu'ils sont tous les deux en sécurité et je surprends le regard intrigué de mon cousin posé sur l'enfant.
Je referme la porte doucement derrière nous. Et nous restons debout dans le couloir. Je préfère rester près d'eux au cas où.
- Je ne sais pas qui ils sont. Il me regarde surpris, ce n'est pas dans mes habitudes de faire entrer des gens que je ne connais pas chez moi, j'ai déjà du mal avec les gens que je connais, alors là.
- Mais pourquoi tu les as fait entrer alors ? il me demande.
- En fait, je ne les ai pas fait entrer. Ils sont entrer tous seuls. Devant l'incompréhension de Jason, je lui explique tout depuis le début. De leur découverte dans ma loge, à leur évaporation puis leur réapparition dans ma chambre.
- Quelle histoire ! Si ce n'était pas toi qui me la racontais et si je ne les avais pas vu, je n'y croirais pas. Je me rends compte qu'il m'a vraiment manqué. Depuis que nous sommes enfants, il m'a toujours soutenu dans mes bons et dans mes mauvais moments. Je m'en veux un peu de l'avoir tenu à l'écart. Mais c'était pour son bien et le mien. Mais il m'a vraiment manqué.
- Et encore, tu n'as pas croisé le regard de la petite. Il y a quelque chose d'étrange chez elle, mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.
- En même temps, ce n'est pas comme si il y avait d'autres choses étranges, il me répond ironique.
Et nous rions doucement pour ne pas réveiller les occupants de la chambre.
Sur ce coup-là, il n'a vraiment pas tort.
💕💕💕
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L'Esprit des Fées
ParanormalAlan ne sait qu'une chose, il doit protéger l'enfant qu'on lui a confié. Il ne sait pas pourquoi cet enfant est important, mais le lien entre eux est fort. Il va trouver du soutien dans un monde qu'il ne connaît pas mais dont il a toujours rêvé. J...