De la compagnie

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-Les manuels d'histoire-géographie et SVT ne doivent pas être mélangés, Idem pour la physique-chimie et la Maths, me cri le prof d'histoire-géographie.

Je soupire pour la unième foi en me retenant de lui souffler que : je croyais que ces matières se comportaient. Néanmoins je recommence mon travail en tâchant de bien faire ce qu'il m'a demandé, dans un atmosphère très désagréable.

Ce moment de calme suffit à me replonger dans mes souvenirs, où, le visage de Steeve disant qu'il s'était absenté un petit moment et qu'à son retour je n'étais pas là. C'est monstrueux de sa part de mentir au proviseur en ma présence en plus ! Même s'il disait peut-être la vérité, mais il n'a fait qu'empirer les choses. Du coup, nous deux dire fugitifs, on été puni par la direction...

J'aurais pas souhaitée plus pire que m'occuper de la bibliothèque du lycée... Disons, le rangement de la bibliothèque, vue que les élèves laissent toujours les livres traînés sur leur table et même par terre des fois ; c'est pitoyable !

N'empêche c'est intéressant quand il n'y a pas grand chose à faire excepté explorer les livres.

-Les dictionnaires sont rangés par ordre alphabétique ! Me cri une seconde fois le prof.

Je retiens nerveusement mon soupir en jurant timidement dans ma barbe. Ça aurait été moins compliqué si le proviseur n'avait pas demandé au prof d'histoire de me surveiller, il trouve toujours des erreurs même quand y en a pas. Pitier de nous, je me demande sur quel créatures Sam est tombé. Le pauvre, je le plains.

J'ajustes le dernier livre sur l'étagère et me tourne vers le prof avec une pointe d'excitation.

-J'ai terminé monsieur, Kira.

Simplement assis sur une chaise, entrain de parcourir un livre, il y détache ses yeux brun pour examiner mon travail. Satisfait, il se redresse en reposant son livre sur la table et s'avance vers la porte, à mon plus grand soulagement. Mais il s'arrête au seuil de la porte sans me regarder.

-Acceptable. Vous pouvez rentrer chez vous Mademoiselle.

Un rire de joie m'échappe à l'idée de retrouver mon lit bien douillé. Mais devient éphémère après qu'il ait terminé sa troisième phrase.

-Après avoir, bien-sûr, ranger le dernier livre que je lisais.

Sur ces mots, il s'éclipse de la bibliothèque, me laissant perplexe.
Je garde mes plaintes pour plus tard et me dépêche de ranger le livre.

En espérant vite rentrer chez moi pour profiter du petit temps restant, je me crispe à la sortie aux caresses glacials qui mousse égoïstement la pluie battante.

Cette pluie... Elle ne compte jamais s'arrêter ou quoi ?!
Ça fait plus d'une semaine que ça dure...

Heureusement que j'ai apporté mon parapluie.

L'objet en question manque en ma possession dès qu'il me vient en tête. Je me rappelle soudainement qu'il est resté à la bibliothèque.

C'est rapidement que je cours le chercher, posé dans le porte-parapluies.

En renfermant la porte de la bibliothèque derrière moi, des bruits de pas provenant du long couloir attirent mon attention.

L'air glacial qui régit le couloir me pénètre jusqu'à la moelle en considération des reflets blafards étalés sur une paires de lunettes, dont j'ai jamais pû voir aux travers. Qu'es ce qu'il fou encore là, lui ?

-Tu traîne encore ici, toi ? Le lycée va bientôt fermé, tu devrais te hâter, me dit-il d'une voix âcre en passant devant moi.

Je n'arrive à saisir ses mots que quand il disparaît de ma vue. Je secoue ma tête pour me reprendre et me dépêche de sortir.

NanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant