Nana

Mon délire

Une autre goute de sueur dégouline de mon front jusqu'à s'écraser sur mes jambes qui n'arrivent pas à rester tranquille.

Le bruit d'eau qui provient de la pièce voisine cesse soudainement, me faisant trembler d'avantage. La lumière tamisée des lampes de la chambre envahi à moitié par le décors sombre de la nuit ne me fait pas plus peur que ce qui m'attend.

Qu'es ce que je peux faire ?... Je ne pourrai jamais... C'est...

La porte de la salle de bain s'ouvre sur Takumi, torse nu et une serviette blanche autour des hanches. 

Un flot de sang me monte jusqu'à la tête rien qu'en remarquant que l'eau de bain qui provient de ses cheveux humides goute sur son torse...

Ce type est un vrai malade, il va vraiment osé ?

Quelques simples pas exécutés le suffisent à être à mon niveau. En proie à la terreur, j'agrandis de nouveau la distance entre nous en me réfugiant au chevet du lit.

-Ça ne servira à rien tout ça. Tu peux toujours changer d'avis si tu le veux, libre à toi d'en décider.

Il a raison... Mais je sens que c'est encore un piège.
Il m'a posé un vrai dilemme tout à l'heure. J'avais l'embarras du choix. Mais après réflexion j'ai trouvé préférable de prendre la deuxième option.

Si je prenais la première, avoir m'avoir interrogée avec le test de mensonges j'aurais eu droit à une chaise dans le club des embrouilles avec la police y compris ma tante. Wise aussi aurait fait de son mieux pour faire régner le silence... Chose que je ferai tout au monde pour éviter.

Cependant la deuxième...

Je déglutir rien qu'en repensant aux mots de Takumi.

« Je falcifierais toutes les informations de la police te concernant et tu ne seras plus jamais impliqué dans une autre affaire si et seulement si tu acceptes de calecer avec moi... »

Je n'ai pas eu le choix... C'était le mieux. Mieux vaut que ce soit entre nous que... Mais je n'ai jamais tenté ce genre de choses... Et si... Merde je suis mal...

Takumi me surprend avec un baisé. Évidemment pour me tester, si j'ai changée d'avis ou pas, il fait semblant de vouloir s'éloigner de moi. Mais comprenant son jeu je fais le premier pas en prolongeant le baisé.

C'est indigne de ma part de faire ça... Quelle conne je suis.

Avant de rompre le contact, il me mord exprès et m'interroge d'un regard charmant.

-Ne crie surtout pas, d'accord ?...

Je rougis jusqu'aux oreilles et détourne le regard, près d'exploser à cause de mon cœur qui bat très fort. Néanmoins il m'oblige à le regarder de nouveau, un plastique qu'il s'apprête à déchirer.

Un... Préservatif... Il va vraiment ?...

Il me fait soudainement coucher de dos sur le lit et me déboutonne la chemise. À cet instant, une goutte d'eau tombe sur ma poitrine, me giflant contre la réalité. En dépit de l'expression de mon visage, il m'embrasse le cou, puis la poitrine, les lèvres... Un peu partout en me mordant en plus.

Je ressens une expression de brûlure qui émane de moi. Une sensation très gênante que je ne peux pas supporter.

Au bout d'un moment sa main glisse sur ma cuisse gauche, descendant délicatement vers mon sous-vêtements.

Des mauvais souvenir avec Monsieur Tashimi, qui m'agressait sexuellement, me percutent violemment la pensée. Mes réflexions m'amènent à repousser méchamment l'homme de moi.