Amitié diurne

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-Vas-y je t'écoute.

Les battements de mon cœur atteindent mes tympans qui ont l'air de brûler.

Retour à la caisse départ. Je n'arrive plus à esquiver un seul mot.

Une goutte d'eau me tombe dessus. Surprise, je sens une autre s'écrasée sur ma tête.

Sam me relâche et regarde le ciel, tout comme moi, qui s'est soudainement assombri.

Le climat ne nous laisse pas indifférent. Tenant toujours à ce que je lui dise la vérité, il me prend la main et m'amène dans un autre endroit, un endroit que nous connaissons bien.

Mon ignorance à notre arrivée dans la cafétéria ne dure pas. Effectivement, il n'attend pas de réaction de ma part qu'il commande deux chocolats chauds sur le champ.

La fumée qui survole le liquide chaud me stresse au lieu de me détendre, dès que les deux verres en porcelaines claquent gracieusement sur la table.

-Il y'a du monde, ne te torture pas pour ça. Pense à boire ton chocolat chaud avant qu'il ne devienne du chocolat froid.

Je hoche la tête et m'intéresse enfin au liquide chaud. Le monde qui habite la cafétéria est certes nombreux mais chaleureux.

Ma première gorgée efface mon inquiétude et n'augmente que mon courage à parler avec Sam. Mais cet endroit n'est pas fiable pour parler de ça. Un agent serait peut-être, en ce moment, entrain de me surveiller. Lui aussi, Wise, il est capable de tout. Je dois faire attention à ce qu'il ne sache rien de ce que j'ai l'intention de faire.

En revenant à la réalité, je frôle l'étouffement avec le chocolat chaud à la découverte de Sam qui me fixe silencieusement.

Je baisse timidement la tête pour seule réaction.

Il le fait exprès ou quoi ? Pourquoi me regarder de la sorte dans une situation pareille ?

-Tu es pensive.

-Quoi ?

-Pourquoi tu essaies encore de me mentir ? Quelque chose te tracasse et cela depuis très longtemps. J'ai même l'impression que ça ne fait que s'aggraver, dit-il d'un ton très calme.

-Pas du tout...

-Niet... Regarde comme tu tremble. J'aurais dû t'envoyer ailleurs, il fait froid dans cette cafétéria.

En prenant en compte mon habillement : Une chemise rose à bras court et un short gris terminé par deux paires de baskets blanches. Je comprends où il veut vraiment en venir. 

-Ne te préoccupe pas de moi...

Même si je suis un peu mouillée.

-Tu as pleurer pour lui ? Je veux dire, tu as été triste quand tu as apprise sa mort ? Me demande Sam de nouveau, le menton soutenu par son poigné gauche.

La question me donne une sensation de culpabilité, de honte et de regret.

-Le contraire m'étonnerait beaucoup...

Son ton toujours calme commence à m'intimider. Et j'ai peur de comprendre où il veut vraiment en venir. La dernière fois, il n'a pas eu le temps de me questionner et aujourd'hui il veut se rattraper.

-Sam écoute, on en reparlera une prochaine fois... Je devrais rentrer maintenant. Ça serait mieux pour nous deux d'ailleurs...

Il soupir en s'asseyant bien dans sa chaise. Pendant que je décroche mon sac de ma chaise pour le reporter.

-Je veux que tu viennes chez moi. 

Le sac en ma possession devient lourd pour moi après analyse de sa demande.

NanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant