Un péché désinfatuer

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A mon réveil, je me retrouve dans un endroit sombre mais naïvement éclairé d'une part par une veilleuse musicale. Mes yeux s'ecarquillent soudainement en réalisant que je suis couchée dans un lit, dans une position très déplaisante à mon goût.

Cependant je me rassure en constatant que je n'ai rien d'anormal et que je suis seule, mais enfermée dans une chambre.

Je scrute la pièce des yeux et ne découvre rien de familier ni de suspect. Pas le moindre meuble hormis le lit sur lequel je suis. Et pire, il n'y a pas de fenêtre !

Où suis-je ?...

Je tente de me remettre sur pied mais mon corps semble peser des tonnes. Du coup je reste assises sur le lit, la tête aussi lourde qu'une pierre.

Bientôt la porte s'ouvre sur une personne dont je ne vois pas le visage. Lorsqu'elle s'approche plus de la zone éclairée par la veilleuse je découvre un nouveau visage, un homme aux longs cheveux châtains, les yeux aussi sombre que la nuit mais très mystérieusement brillants lorsqu'il est plus près.

Vertu d'un élégant costume il m'adresse un regard haineux et allume une cigarette en ma présence. Je ne fais rien à part trembler de peur puisque je ne peux même pas me lever.

-Nana Fuchsia, hum... Tu as quel âge déjà ? Ah oui dix-sept ans, se dit-il à lui même en me soufflant sa bouffé de fumée très toxique qui me fait toussée sur le champ.

Je suis très mal... Pourquoi je me sens si mal ? Et qui est cet homme ? Qu'es ce qu'il me veux ? Où est Yuki ? Pourquoi il m'a injecté ce truc bizarre ? Est-ce lui qui m'a amené ici ?

L'homme se penche vers moi en s'invitant sur le lit, ce qui me fait reculer par réflexe.

-Tu arrive à bouger, c'est déjà mieux. Mais ça ne suffira pas.

Envahir par une affreuse affre une larme coule le long de mon visage et se continue par une avalanche.

-Tss, tu pleures déjà ? On a même pas encore commencé et toi tu pleures ? Ahahah... Ah... Tasuno avait raison, tu es très peureuse, mais bon, me dit-il en retirant sa clope de ses lèvres, on va faire avec. Qu'en penses-tu ?

Je tresaillit de peur en enfonçant mes ongles dans le drap qui en prend déjà un bon coup.

Tout d'un coup l'homme se met à rire en éclats et s'assoit au rebord du lit en continuant de fumer. sa jambe droite se pose délicatement sur la gauche et après avoir longuement soupirer il imite la mélodie de la veilleuse musicale qui ne tarde pas à s'arrêter comme s'il l'avait deviner. Puis le son étouffe de nouveau le silence, mais cette fois-ci il ne fait rien à part fumé.

Mes yeux restent scotchés sur sa longue et soigneuse tignasse châtains qui lui arrive au dos. Une ligne de fumé montante échappe sans cesse à sa cigarette qui semble Infini !

-Q... Qui... Qui êtes-vous ?..., Dis-je enfin après un long moment de panique.

-Ferme-la.

La réponse très brève et froide de l'homme, prononcer sur un ton dur, me fait déglutir d'horreur. Je ne trouve plus moyen de savoir comment je suis arrivée dans cet endroit. Mes autres questions se tarissent immédiatement dans ma tête et cèdent au désespoir.

-Oui elle est réveillée... Non, encore vivante apparemment. Mais vue sa réaction elle ne tiendra pas à votre présence. Bien...

Je reviens au mystérieux homme qui se redresse immédiatement après avoir décroché un téléphone de son oreille.
Un regard froid et méprisant de sa part ne m'échappe pas exactement comme celui du cousin de Sam.

La seule et unique entrée s'ouvre, me faisant sursauter de peur à nouveau. Là, deux hommes très robuste entrent, habillés pareillement comme le précédent sauf que leur costume est d'une couleur bordeaux et leur aura beaucoup plus menaçante.

Je peine à distinguer l'expression de leur visage tyranniser par la peur que m'inflige d'une part leur verres totalement noir.

Juste derrière eux, à leur écartement délicat chacun d'un côté, un autre homme plutôt âgé, dans la soixantaine, se hisse dans la pièce, les mains derrière le dos. Lui et lui seul a un style vestimentaire différents des autres. Tout d'abord il  porte un pantalon blanc surmonter par un seul haut qui n'est qu'une veste de la même couleur et est torse nu.

La partie de son corps dévoilée est parsemée de tatouage jusqu'au cou. Ses oreilles, sa lèvre inférieure et son sourcil gauche sont ornés de boucles. Et ses iris reflètent l'allure d'un ruby par leurs couleurs vives.

Mais il dégage une sorte d'autorité amphigouriquement palpable à vue d'œil et ses traits de visage... Je comprends mieux, depuis cette matinée brusque chez les Yuki, ces personnes froides... Sans cœur... Cette dame en rage qui m'a porter main... Ce cousin qui a surgi de nulle part et qui, au début était méchant est devenu gentil...

Tout est clair maintenant...

Donc, ces gens sont...

-Je suis le chef du clan Yuki, commença le vieillard en me fixant, et également...

Un yakuza...

-Le bouclier de la famille Yuki et ce depuis des générations. Qui touche à un seul cheveux des Yuki...

L'homme aux cheveux châtains lui apporte un fourreau en s'inclinant par respect. Sans lui accorder un seul regard, il retire un katana du fourreau, dont la larme très fine s'empare de toute la luminosité qu'elle reflète fièrement.

-Subir ma colère sous la larme du katana sacré des Yuki. Seul ton sang sera accepté en guise d'excuse pour tes impardonnables fautes. Et même si tu es un trésor dans un champ d'or, le silence de mon crime étouffera l'empathie de ton entourage. 

Sa larme se dresse au dessus de moi en tirant une chaîne lumineuse qui disparaît très rapidement pour mon reflet.

Non... Pas ça... Pitié...

Mon cœur me torture de douleur à force de battre aussi fort. Je vais... Non...

Mon corps ne répond plus... Mon cerveau ne fonctionne plus bien... Je crois que c'est la fin...

-humblement seront acceptés tes excuses une fois désinfatuée !

NanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant