Un jour spécial

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Je caresse délicatement Mia, un petit sourire aux lèvres, alors qu'elle mange. Mais mon maigre sourire s'efface à une pensée...

-Oui... Je sais auntie...

Ma nourrice anglaise m'a regardé d'un air triste et ne s'est pas empêché de s'abaisser à mon niveau :

-Nana... Je suis sûr qu'elle ne l'a pas oublier, a-t-elle dit de son français souligner d'anglais. Tu sais ta tante est très occupée par son travail et...

Elle s'est arrêtée à la fin de sa phrase tandis que je la fixait de mes yeux bleus de chien battue.

-I'm sorry auntie... But... But...

Elle m'a regardé d'une façon étonnante. Et c'est là que mes lèvres se sont mises à trembler alors que j'essayais de sourire à ma nourrice.

-Today is my birthday. And... just a little " happy birthday" she'd never say that.

Je lui ai alors offert mon sourire le plus rayonnant et je me suis éloignée d'elle pour me réfugier dans ma chambre.
Je ne vais jamais oublier ce jour. Ce jour où ma nourrice anglaise a failli pleurer pour moi, même si au final elle a voulu m'offrir un cadeau et que j'étais occupée toute la journée avec des adultes pour une raison dont je ne savais pas. Ça aurait été un meilleur anniversaire pour moi si j'étais restée avec ma nourrice ce jour-là.

-Tout ça est du passé maintenant. Je n'avais que six ans à l'époque.

Mia relève la tête de sa gamelle et me regarde. Je réalise à cet instant que je me met à parler seule. Elle aussi d'ailleurs, vue que j'ai l'habitude. Elle continue à manger sans me prêter attention.

Je retrouve mon sourire en même temps que j'entends sonner à ma porte. C'est à contrecœur que je me redresse pour aller ouvrir. Mais je m'arrête pour prévenir Mia :

-Je reviens dans un instant Mia, mais tu ne bouge pas, okay ?

Elle me regarde une seconde fois et ajoute un miaulements qui me redonne de la joie avant de continuer ce qu'elle faisait.

Je souris maladroitement à cette scène et me dépêche d'ouvrir la porte. Mais mon sourire s'écroule à la vue d'un agent de police devant ma porte en ce début d'après midi.

🎐

Le corridor est bien calme à mon goût. Ça me rappelle le premier jour où j'y est mis les pieds avec ma tante. Et puis je trouve qu'il fait un peu froid aujourd'hui.
Je serre bien ma veste contre moi pour me réchauffer. J'ai bien fait de porter une veste qui m'arrive aux mollets, mais la robe c'est une autre histoire.

Je reporte mon attention sur le dos du policier, il s'arrête devant une porte et se met de profil à moi.
Je m'arrête aussi, mais il me demande d'entrer. Je le regarde et hésite un moment. Mais comme nous sommes dans un poste de police, je fais ce qu'il me demande.

Je pénètre dans une pièce peu éclairée et moins vaste. Avec une seule lampe au centre d'une table ronde. La porte se renferme soudainement dans mon dos et me faire sursauter. Je me retourne vers elle et écarquille mes yeux en voyant deux policiers arrêtés comme pour m'empêcher de resortir.

La panique commence à monter en moi. Pourquoi je suis ici ? Et où est Miranda ? D'habitude c'est elle qui m'appelle. Mais...

-Nana Fuchsia, assis-toi.

Je panique de nouveau à l'entende d'une voix masculine qui m'est complètement inconnue. Je suis d'où venait la voix et vois à peine un homme assis sur un fauteuil, les coudes sur la table et les mains jointes dont son menton repose, en face de moi.

NanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant