Préhensile

13 7 12
                                    

Le jour tarde à effacer le spectacle artificiel lumineux de la nuit. Et pourtant mon être ne veux plus de cette nuit.

J'allume une seconde fois mon téléphone et regarde l'heure : 01h08. Pourquoi c'est si lent ? Serai-ce bloquée dans cette nuit ?

En fermant mes yeux pour essayer de capturer un peu de sommeil que des mauvaises choses me viennent en tête.

Mon corps commence à trembler sous l'effet de l'angoisse qui ne me lâche plus.

Comment j'ai pu faire ça !
J'ai acceptée de sortie avec mon prof et il a même essayer de me violer. Et voilà que par la faute il est...

Je déglutir lourdement.

Maintenant que j'ai assistée à ça et que je n'ai rien dit, je suis une complice de Wise. Comme l'a toujours dit l'inspecteur Kara. Il avait raison, je suis en réalité une criminelle de l'ombre.

Non seulement ma timidité m'a poussé à m'écarter des autres, mais aussi mon manque de confiance à faire de moi une personne malsaine. Et j'ai l'impression que... Que je n'arrive pas à contrôler mes désirs sexuels... C'est la deuxième fois que j'allais laisser deux hommes me violé volontairement. Aurai-je de la libido ?

Qu'es ce que je suis à la fin ?...

Je me tiens la bouche pour ne pas craquer même si mes larmes l'on déjà fait.

Par manque de sommeil, ma mine se fait affreuse le lendemain matin. Ignorant poliment à la perfection les questions de Masha, je saute le petit déjeuner pour seul excuse d'être en retard. 

Bien entendu, la frustrante nouvelle envahi le lycée jusqu'à débordée. Pour cette raison, tout le lycée se met en deuil à la demande du proviseur.

Comme de coutume chez eux, le proviseur demande au lycée de respecter les traditions funèbres en se rendant chez le défunt pour faire nos condoléances à sa famille comme il se doit.

Les candidats se font rares de se côté à la réalisation de cette demande facultative. Je m'aligne aussi aux lycéens qui n'acceptent pas de se rendre aux funérailles.

Sam, contrairement à moi, accepte de s'y rendre et me force même la main de le faire. Mais je refuse catégoriquement sa demande. Line et la déléguée se font aussi essuyer de mon refus. Me connaissais physiquement, ils se disent que je suis sous le choc de la nouvelle et que le prof ne me faisait jamais grâce.

Sam, légendairement soupçonneux, ne laisse rien paraître de ses arrières pensées à mon égard.

Même si je sais qu'il ne me laisserai pas tranquille sans que je lui avoue tout, je me réjouis d'être seul un moment pour songer à mon sort.

Je suis mêlée à un meutre, et ce n'est pas une petite affaire. Si jamais Sam l'apprend par moi-même ou quelqu'un d'autre, il ne me le pardonnerai jamais. Et ça, moi aussi je ne me le pardonnerai jamais.

Dans un coin reculer de ma chambre, j'écris ma peine dans mon journal. Si quelqu'un devait le voir un jour, je souhaiterais que ça soit sans moi. Et si personne ne le verrai, je le garderai jusqu'à ce que ça soit le cas.

Je n'ai pas le courage de dire tous mes secrets à quelqu'un d'autre hormis ce criminelle qui me connais bien. Et c'est lui le noyau de mon calvaire pourtant.

La nuit me surprend entrain de somnoler sur mon bureau où sont éparpillées des feuilles.

Difficilement, je sort de ma chambre qui m'a servi de refuge depuis le matin. Le noir au salon m'étonne.

À l'appel du nom de Masha je n'obtiens aucune réponse. Normalement elle ne sort presque jamais et quand ça arrive, elle rentre avant la tombée de la nuit sauf si nous sommes ensemble.

Du haut des escaliers, j'allume la lumière du salon. Quelque chose par terre ressemblant à un corps me fait sursauter.

Je reconnais Masha par sa robe de nuit. Inquiète, je descends rapidement les marches de l'escalier pour la rejoindre.

-Masha !

En la retournant pour la faire coucher sur son dos, je me tord de peur à son inaction.

-Elle est encore vivante.

La voix venant du haut des escaliers me fait sursauter comme si je viens de l'attendre pour la première fois.

De sa position, il me lance une sorte d'oreillette très petite et se relève pour disparaître comme un fantôme.

Le simple fait d'avoir l'objet en ma possession me fait comprendre une chose fatal.

Alors...

Tous ces sourires... Tous ces rires... Toutes ces conversations... Toutes ces sorties ensemble... Tout ! Tout ça n'était qu'une couverture ?

Cette oreillette est un outil d'espionnage dont se sert la police pour enregistrer les conversations d'une personne depuis leur poste.

Comment j'ai pu penser une seule seconde qu'elle voulait juste me tenir compagnie ?! Je me doutais bien de quelque chose, mais je ne voulais pas croire.

-Masha...

Mon cœur se serre encore plus.

Ma naïveté ne fait que me rendre fragile entre les griffes de tous ces prédateurs. Les uns assoiffés de vengeance, d'autres assoiffés de désir et tout ça... Tout ça à cause d'une et unique personne qui ma amenée dans tout ça.

Elle savait qu'en venant ici les choses ne feront que s'empirer. Cherche-t-elle à se débarrasser de moi ?

Je ne comprends plus rien dans ce monde.

On me dit très souvent “ la nature humaine est la plus terrifiante de toutes les nature ” je ne l'avais pas compris jusqu'à maintenant.

J'ai peur... Comment avoir confiance en quelqu'un ?

🎐

L'eau de la fontaine à complétement captivé mon esprit. En même temps, je me dit que c'est parcequ'il fait un peu chaud aujourd'hui. Heureusement que le beau temps qu'il fait m'a permis de sortir.

-Désolé pour le retard, lance une voix masculine à côté de moi.

-Ce n'est rien. Je voulais être en avance pour admirer un peu le parc, dis-je en me tournant vers Sam.

Il s'assoit à côté de moi et suit mon regard, qui s'est de nouveau, posé sur la fontaine.

-C'est vrai que c'est apaisant.

Un silence s'approprie tout l'horizon.  Sans qu'aucun de nous deux ne dise quoi que ce soit. Ça fait deux moi que je tourne autour du pot. Souvent je donne des rendez-vous à Sam et par la suite on se sépare avec mon cœur toujours lourd.

Je veux lui parler des évènements depuis le jour où on s'est connu. Je crois que c'est la seule personne qui puisse me comprendre dans ce genre de situation.

Il faut que je le fasse une bonne fois pour toute.

-Sam, il faut qu'on parle sérieusement tous les deux.

À peine que je me soit tourner vers lui que ces bras m'emprisonnent dans un câlin réconfortant.

-Je n'attend que ce moment... Raconte-moi tout. 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°🎀💖🎀°°°°°°°°°°°°°°°°°
Coucou ! Nous approchons bientôt de la fin.

Vous croyez qu'elle va lui dire enfin la vérité ?

Go to next chapitre !

NanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant